On se retrouve en ce début d’année pour dresser un petit bilan des animes qui m’ont accompagné durant l’année passée. Et, pour l’occasion, j’ai eu envie de me faire un peu plaisir en mixant deux anciens formats que j’aimais bien ; les gaekothèques anciennes versions et les gaek’oscars. J’ai pris la structure des premiers et l’engouement du second où le plaisir résidait surtout dans le fait de reparler de tout ce qui a pu me faire kiffer sur une année. Un (long) petit article plaisir pour parler coup de cœur, amour et passion histoire de faire un petit break entre deux gros articles sur le transmédia.

Pour cette première partie, nous allons donc revenir sur l’hiver et le printemps 2022. L’une est maigre en série mais chargée en amour, l’autre est chargée en séries et…chargée en amour aussi. Il n’y a pas de parallèle particulier à faire. Bonne lecture !

TW Mazoku Girl terriblement adorable dans cet article

Un hiver flamboyant

Le début d’année se présentait assez tranquillement avec un nombre très réduit de séries à suivre. Alors oui, il y avait les nouvelles saisons de L’Attaque des Titans et de Demon Slayer, mais j’étais à jour sur aucune de ces séries. Et puis un programme allégé me convenait plutôt bien vu que je commençais un stage à côté (chez 9èmeArt, où j’ai fait pas mal d’articles !). J’en profitais aussi pour terminer quelques trucs à la traine, comme l’excellente dernière saison de Non Non Biyori.

Mon hiver a réellement débuté avec l’adaptation de Sexy Cosplay Doll (12 épisodes, Crunchyroll) (ou My Dress-Up Darling, titre américain plus doux) dont je suis le manga depuis déjà 2-3 ans. Une vraie pépite de la romcom et coup de cœur personnel tant la série sait aborder brillamment ses thématiques, notamment l’acceptation de soi, autour du cosplay. Une véritable bombe de bienveillance doublée d’une romance agréablement sucrée entre Marine et Gojou. Et quel bonheur de voir un tel coup de cœur avoir une si belle adaptation ! Avec un excellent staff au sein de Cloverworks (dont une bonne partie provenant du regretté Wonder Egg Priority), l’anime était visuellement impeccable. Je pense surtout à son character design fin et pétillant, de son élégante utilisation de la lumière, d’une animation particulièrement vivante… Une mise en scène souvent à tomber dans ses cadrages, spécialement pour traduire la complicité grandissante entre Gojou et Marine. Il reste bien le côté plus graveleux de la série qui a — et ça se comprend — rebuté certaines personnes, d’autant que l’anime met le paquet par moments. J’ai bien envie de dire que ça reste surmontable, ces séquences étant rarement « gratuites » et ont au moins le mérite de servir le récit, mais ce côté ecchi reste présent. Un peu dommage que cet aspect qui est le plus retenu de la série plutôt que ses discours sur l’amour de soi et autres moments bien plus doux, comme la séquence sur la plage ou l’appel téléphonique du dernier épisode. Et j’ai pas envie de conclure sur un discours bien tiède à base de « grrr des gens ont pas aimé : emoji pas content: » alors que je ne cherche pas à blâmer ces gens et que la série a super bien marché (une saison 2 est déjà prévue). Donc bravo Marine, et très hâte de la retrouver surtout si le staff remet ça !

Plus modestement, mon hiver s’est essentiellement décalé sur le printemps durant lequel j’ai vu les 2 séries qui suivent. J’étais plutôt emballé par In the Land of Leadale (12 épisodes, Crunchyroll) à la base, un isekai où sa protagoniste surpuissante se mettait à profiter d’une nouvelle vie dans le jeu qui avait été le refuge de ses derniers mois de vie dans la vie réelle. Beaucoup de vies mais surtout une certaine promesse d’un récit fun et chill assez plaisante, me rappelant le très sympathique La Sorcière invincible tueuse de Slime depuis 300 ans. Las, la série a navigué entre différents tons sans jamais trop se placer. L’ensemble n’était pas mauvais, davantage très moyen, mais je n’ai pas du tout adhéré à certains choix d’écriture plutôt douteux. Il y a eu cet affrontement entre la protagoniste et le « chef » d’une bande de malfrats, moments particulièrement maladroit qui jongle n’importe comment avec la notion de « tuer quelqu’un c’est un acte grave ». Le développement d’une dimension plus familiale sur la fin n’a pas sauvé l’ensemble, au contraire. Ça m’a semblé si maladroit que je n’ai pas réussi à y croire. Sans oublier des points du scénario étrangement peu développés et un visuel franchement médiocre, et vous obtenez une certaine déception.

Mon bilan de Slow Loop (12 épisodes, Crunchyroll) est, lui, bien plus positif. Premier Kirara de 2022, je l’attendais pas mal ne serait-ce que pour ses jolis visuels en pleine nature. On partait donc sur un nouvel anime de cute girl doing (insérer votre activité favorite ici) things, avec ici la pêche et les relations familiales en vedettes. On y suit une famille nouvellement recomposée où la réservée Hiyori et l’énergique Koharu deviennent alors sœurs. L’accent est mis sur l’apprentissage de leur nouvelle vie de famille, leurs relations avec leurs parents mais aussi leur fraternité naissante. Le côté pêche est en lui-même agréablement didactique, mais j’avoue avoir plutôt retenu tous les tendres moments partagés par cette nouvelle famille, ces nouvelles sœurs et aussi ces anciennes amies. Une jolie diversité dans les relations avec de chouettes personnages. Koharu et sa « stupid energy » est ma préférée, mais j’apprécie aussi pas mal le flegme de Koi. Nous le verrons, 2022 aura été généreux pour les séries Kirara — hormis RPG Real Estate — et ce premier acte signait déjà une très bonne mise en bouche.

Mon hiver 2022 aura finalement été assez maigre, puisque j’ai vu en décalé sur les mois suivants 2 des 3 séries abordées jusque là. Pourtant j’en garde un souvenir incroyable pour — vous le sentez venir — une seule raison : la saison 2 de Princess Connect! Re:Dive (12 épisodes, Crunchyroll). Alors, j’en ai déjà longuement parlé dans un article, donc je vais éviter la redite ici. J’y reviens en détails sur les nombreux excellents choix d’écriture et de réalisation qui font de cette adaptation somme toute peu originale d’un mobage une véritable réussite. Au final, tout ça on le savait déjà avec la première saison. La seule crainte c’était que pour x raisons, la série prenne une toute autre direction (genre implémenter le côté harem de son mobage). L’épisode 1 a directement mis ces inquiétudes au placard en remettant directement sur la table ce qu’elle avait de meilleurs : un excellent humour, une joyeuse troupe souvent en galères, de l’aventure, de la bouffe, de la bonne humeur… Visuellement, on semblait aussi un voire plusieurs crans au-dessus, alors que la première saison était déjà très plaisante sur ce point. Avec toujours cet amour profond pour ses personnages, en particulier les Gourmets et la famille qu’ils ont fini par former. Un accent mis sur la tendresse de ce lien que l’on n’attend pas forcement dans ce genre d’adaptation, et encore moins avec autant de sincérité et de justesse. Car ça marche diablement bien, surtout entre Pecorine et Kyaru qui partageront de nombreux jolis moments intimistes.

Puis il y a cet épisode 4. Ce fameux épisode 4. Une petite merveille dont l’existence prévaut autant d’avoir été confiée à de jeunes talents qu’à un alignement des astres quasi miraculeux. J’écris ces lignes pile un an après cette suite, et malgré le recul je garde un enthousiasme fou pour en parler. Plus que son glow-up visuel complètement dingue et ses merveilleux personnages, ce que je garde le plus de cette saison 2 ce sont les souvenirs qu’elle m’a laissé. Pour ces 12 semaines où elle m’a bluffé par sa qualité phénoménale, pour son épisode 4 stratosphérique, pour ces soirées partagées avec un ami à (re)voir les épisodes, ces heures de discussions à comprendre comment on a pu arriver à la création d’une telle merveille. J’ai été profondément touché par la sincérité de son histoire et la profonde passion qui semble avoir poussée la production jusqu’au bout, et vers le meilleur. Mais la série me laisse aussi de nombreux très bons moments partagés avec des proches, à la revoir et à en discuter. Elle a été l’occasion pour moi de m’intéresser à nouveau à la communauté sakuga/animation. On sort clairement du cadre purement « critique » et il devient difficile de partager mon point de vue tant il devient personnel. Mais, comme j’avais déjà pu m’éprendre des qualités propres de Priconne, je voulais lui rendre un dernier hommage. Il y a des visionnages qui nous marquent à vie pour tout un tas de raisons et celui-là en fait clairement partie. Un autre alignement des astres qui me laisse avec un souvenir impérissable de cette saison 2. Bravo Priconne.


Un printemps fait d’amour et de réconfort

Après une saison d’hiver peu chargée, j’avais visiblement envie de voir un peu plus de choses, passant à 10 séries pour le printemps. Il faut dire qu’il y avait pas mal d’animes qui me faisaient envie, par curiosité ou simplement des suites attendues.

Au programme définitivement beaucoup d’amour, notamment via des romcoms. Il y a eu la sympathique adaptation de Aharen-san wa Hakarenai (12 épisodes, Crunchyroll), tiré d’un manga de Asato Mizu qui avait déjà signé le déjà très chouette DENKI-GAI autour d’une librairie mangas. Dans un cadre lycéen plus classique, on suit le quotidien tranquille d’Aharen et de Raido, son voisin de classe. Avec comme gimmick de base que la brave Aharen a un mal fou à se faire entendre, littéralement. C’est un prétexte très simple pour donner lieu à de nombreuses situations incongrues mais ça marche surtout grâce à l’excellente dynamique des deux protagonistes. Sans révolutionner le genre, j’ai beaucoup apprécié voir Asato Mizu partir sur un duo nonchalamment décalé qui rend les interactions rafraîchissantes. Raido reste un protagoniste très terre à terre, mais de manière tellement poussée qu’il pousse encore plus loin l’absurdité des situations amenées par Aharen. Le duo se complète assez bien et installe gentiment une petite romance de fond. Apparemment, la série a été plutôt discrète l’année dernière, donc c’est une grosse recommandation si vous êtes en recherche de romcom posée à voir.

Mon constat est un peu moins emballé pour Shikimori’s Not Just a Cutie (12 épisodes, Crunchyroll) qui tourne cette fois autour d’une protagoniste littéralement trop cool et trop forte, à l’inverse de son petit ami terriblement malchanceux. La petite originalité en plus étant que le couple ici est déjà formé, subtilité plaisante pour varier un poil les dynamiques. La série dans l’ensemble est rigolote, bien portée par Doga Kobo qui propose une très jolie adaptation. Malheureusement le rythme est très irrégulier, j’ai souvent eu l’impression de m’ennuyer pendant des épisodes. Dommage puisqu’on s’attache très vite aux personnages, le couple principal comme ceux qui lui gravitent autour, et que l’arc sportif était un très bon moment. J’en retiens surtout son excellent opening et une curiosité pour le manga qui passera peut-être mieux. Autre légère « déception » du printemps avec le début de l’anime de Spy x Family (25 épisodes, Crunchyroll). J’avais déjà parlé dans mes premières impressions de l’automne de mon appréciation compliquée de cette adaptation, donc pour résumer j’avais trouvé ce premier court assez fade. Si c’est très joli dans l’ensemble et plutôt bien propre en terme d’animation, j’ai pas réussi à y trouver quelque chose de « plus » que dans le manga. J’en attendais certainement trop, la raison d’être d’une adaptation étant plutôt la promotion du support. La seconde partie diffusée à l’automne m’a tout de même réconcilié avec l’anime qui est devenue ma série petit-déjeuner du week-end. Un rôle qu’elle remplit à merveille.

Toujours et encore dans la romcom avec Love After World Domination (12 épisodes, Crunchyroll), aka « les Power Rangers de l’amour ». Une forme de Roméo & Juliette à la sauce super sentai, où le chef des héros commence à sortir avec une générale des méchants. C’est simple mais efficace et ça divertit plutôt bien pendant ses 12 épisodes. La prod était un poil cheap cela dit (ce qui peut, dans un sens, coller à son genre) mais restait convenable. Autre prod plutôt modeste mais sympathique avec la saison 2 de Science Fell in Love, So I Tried to Prove It r=1-sinθ (12 épisodes, Crunchyroll) (quel titre). Je ne l’ai pas encore terminé, mais on reste sur les bons délires de la saison 1 avec ses scientifiques qui cherchent à tout prix à prouver scientifiquement qu’ils sont bien amoureux. Il y a aussi de chouettes développements pour les personnages secondaires comme Kanade et Kosuke. Une petite valeur sûre qui ne se transcende pas mais sait poursuivre sur ses bonnes bases, c’est déjà pas mal. Impression similaire pour la dernière romcom de ce printemps, la saison 3 de Kaguya-sama: Love is War (13 épisodes, Crunchyroll). Une suite insolente de maitrise tellement on reste sur sa savoureuse inventivité en terme de réalisation, appuyée par un rythme aux petits oignons et un cast toujours au top. L’apport par rapport au manga reste très pertinent, et la consommation des deux en parallèle est donc tout sauf farfelue entre les chapitres non adaptés et les idées de mises en scène nouvelles proposées par l’anime. Et le tout se conclut sur un final particulièrement brillant et satisfaisant. C’est encore Kaguya-sama qui fait du Kaguya-sama, il n’y a plus vraiment de surprise mais on ne s’en lasse pas.

Un couple se serrant la main en pleine confrontation Love After World Domination, deux géniales scientifiques calculant pour Science Fell in Love, So I Tried to Prove It et Maki Shijo, la nouvelle petite merveille de Kaguya-sama

Ma petite douceur de la saison se trouvait dans Deaimon (12 épisodes, Crunchyroll), la jolie adaptation du tout aussi beau manga de Rin Asano. Une chouette histoire de found family, entre un trentenaire qui a échoué dans la musique et une petite fille de 10 ans abandonné par son père. Le tout dans l’agréable atmosphère d’une pâtisserie traditionnelle et son quotidien. Si le fond du titre est plutôt mélancolique, entre ses abandons d’enfant et de rêves, son ton est au contraire très chaleureux. Nagomu constitue une formidable père de substitution maladroit mais sincère, tandis qu’Itsuka est une courageuse petite fille qui a besoin d’un peu de tendresse. Une petite pépite de réconfort porté par de superbes décors et un character design marqué par le trait doux et fin de Sakae Shibuya (plutôt douée pour ce style, après avoir opéré sur la saison 3 de Gochiusa et le mini film de Kase-san). Autre série précieuse avec Paripi Koumei (12 épisodes, inédit en France), tristement indisponible en France pour des questions de licences, et dont j’avais déjà parlé dans un article. Pas grand-chose à y ajouter, suivre les débuts de la carrière d’Eiko était une belle aventure inspirante et passionnée sur la manière de trouver sa voie. Il y a aussi le personnage de Koumei, ce stratège chinois légendaire « réincarné » à notre époque et chapeautera Eiko comme agent. Ses manières datées et ses stratagèmes finement réfléchis en font un personnage très plaisant à suivre. P.A. Works signe là encore une prod particulièrement solide et semble avoir trouvé un bon rythme de croisière depuis 2021. La série est aussi une réussite musicale, entre son opening déjà légendaire et ses inserts bien choisies, il y a de quoi prolonger le plaisir dans les oreilles.

Continuons dans la musique avec la seconde saison de Love Live! Nijigasaki High School Idol Club (13 épisodes, ADN) et c’est confirmé : Nijigasaki c’est absolument génial. C’est en tout cas l’itération de la licence qui m’apparait comme la plus convaincante sur le fond comme la forme. Le focus sur des idoles solos plutôt qu’un groupe à part entière permet de donner plus de substance à chacune d’entre elle. Ce d’autant que la série comporte toujours quelques pépites, comme Kasumi qui a un épisode quasiment dédié à elle particulièrement fun et attachant. Si cette suite met plus en avant des sous-groupes, la manière reste maligne. C’était très plaisant de suivre la formation de Quartz qui doit équilibrer les personnalités très fortes et divergentes de son quatuor. Cette nécessité de promouvoir les « sub-units » a néanmoins pu mettre un faux rythme par moments, notamment en laissant à chaque fois peu de places aux autres personnages. Un problème d’autant plus complexe que cette suite introduit trois nouveaux personnages, toutes idoles, dont la fière Lanzhu. Elle sera « l’antagoniste » de la série, un peu comme les groupes rivaux des Love Live classiques, mais tout en restant assez soft dans son approche1. C’est ce côté cahier des charges à remplir qui a tantôt pu nuire la narration dans Love Live! Superstar!!, Nijigasaki s’en sort admirablement bien malgré ça et se permet même de garder un peu de temps pour certains personnages (comme Kasumin) ou des thématiques plus larges (comme l’évolution et l’avenir de chaque membre du club). Bref, c’est maitrisé et ça se voit aussi avec sa richesse visuelle. Le character design spécifique à cette série continue de faire des merveilles et a clairement ma préférence entre ses traits plus fins et ses couleurs plus sobres. La mise en scène reste aussi joliment composée avec pas mal de chouettes plans, notamment l’épisode 5 ou tous les moments « vie du groupe ». Il reste les séquences de concerts qui sont tout simplement au top, là aussi. C’est créatif visuellement, bien animé avec de bons jeux sur la caméra et ça accompagne à merveille les musiques, qui sont elles aussi sacrement cool. Globalement vous avez compris : Love Live! Nijigasaki sait ce qu’il fait et sait le faire bien, malgré toutes les contraintes que sa nature de licence crossmedia lui impose. Le meilleur de Love Live, tout simplement.

Il me semble que c’est la première fois que je parle de Machikado Mazoku (12 épisodes, inédit en France) sur ce blog et c’est bien dommage tant c’est un de mes chouchous de ces dernières années. Une comédie dans laquelle on suit Yoshida « Shamiko » Yuuko, devenue un beau matin une démone, et qui doit vaincre une magical girl pour sauver sa famille de la malédiction qui les condamnant à la pauvreté. La première saison était déjà un premier contact très chouette qui fait tomber immédiatement sous le charme de son héroïne maladroite, naïve mais terriblement attentionnée. La dynamique entre Shamiko et sa « némésis » de magical girl, Momo, se nuance rapidement où chacune va aider l’autre à sa manière. C’est globalement l’immense cœur de la petite démone qui m’a fait chavirer, faisant de cette série un superbe réconfort en 2019. Sa suite continue sur cette bonne lancée, avec un premier épisode qui reprend littéralement là où nous en étions restés, Shamiko et Momo partant donc dans une balade en ville. C’est aussi satisfaisant d’explorer rapidement davantage le lore ainsi que des évolutions des personnages tant la première saison avait posé d’éléments sans avoir réellement le temps de les exploiter. Mais surtout on garde cette délicieuse saveur d’aventures tranquilles qui mêle une histoire fantastique à un quotidien particulièrement banal. Shamiko prend même du galon en s’imposant davantage, et même si elle continue d’avoir quelques mésaventures, elle reste la porteuse du récit de par sa bienveillance envers les autres. L’ajout de quelques personnages est agréable, ne serait-ce que pour Lico (et sa merveilleuse voix), en développant un peu plus le côté fantastique. La force de la série se trouve aussi dans son humour, déjà par les idées amusantes et décalées de son autrice Izumo Itou, mais aussi par un rythme redoutable. Là-dessus la série est entre de bonnes mains avec Hiroaki Sakurai comme réalisateur, lui qui s’est déjà occupé des The Disastrous Life of Saiki K. Si c’était déjà bien géré pour la première saison, cette suite fait preuve d’une maitrise encore plus pointue. Les vannes s’enchainent à merveille, mais s’intercalent aussi parfaitement bien dans les moments plus sérieux ou touchants. Il y a aussi certaines idées inattendues mais habiles, comme une introduction d’épisode en mode faux flashback sur une apocalypse zombie. Le plaisir de Machikado est de ne présenter qu’une histoire simple. L’univers et ses enjeux sont seulement suggérés et pèsent pourtant sur le récit et ses personnages. Mais qu’importe si tout ça dépasse nos héroïnes, ça n’a guère d’importance. Machikado Mazoku, c’est une histoire de pas grand-chose. C’est juste le quotidien d’une petite démone maladroite qui ne changera certes pas le monde, mais transformera le sien.


Et, c’est tout pour cette première partie d’un bilan qui s’annonce bien plus long que je ne l’avais prévu. Je ne sais même pas pourquoi j’ai pensé qu’il serait court alors que je me connais, j’adooooore m’étaler pour parler de ce que j’aime. Et ici il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses que j’ai aimé. J’espère que cela vous aura permis de faire quelques découvertes ou de vous remémorer de chouettes souvenirs. De mon côté on se retrouve dans quelques semaines pour la partie 2 sur l’été et l’automne !

  1. Surtout par rapport au jeu où, de ce que j’ai lu, l’opposition est bien plus frontale faisant de Lanzhu un personnage hautement controversé (autrement dit : elle était relou). ↩︎


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