La création par les fans peut prendre des formes très diverses, aussi bien par les médiums utilisés que les manières d’étendre leur expérience par ces pratiques. Cela conduit à l’existence d’un véritable champ de contenus officieux produits par des fans, mais qui font tout autant partis de leur expérience que ceux officiels.
Après avoir défini ce que nous considérerons ici comme fan, il est donc venu le temps de se pencher sur ce pan riche et passionnant de la fan culture. Une part créative et active des communautés qui va proposer à son tour ses propres extensions d’univers et expériences narratives dans une pure logique transmédia. À partir de créations évoquées en entretien et d’autres issues d’expériences personnelles1, nous allons entamer un tour d’horizon de ces contenus fanmade et de leur participation à l’expérience transmédia des fans.
Cet article fait partie d’une série sur les stratégies transmédia au sein de la pop culture. Vous pouvez consulter ce préambule pour plus d’informations et retrouver l’intégralité des articles à cet endroit.
Contenu fanmade : quand la créativité des fans s’en mêle
Fanfiction, fanart et doujinshi sont probablement les premiers mots qui vous viennent en tête lorsque l’on parle de contenu produit par des fans. C’est effectivement l’un des plus visibles et évident que l’on peut regrouper dans un panel de productions dites « artistiques », tant elles font appel à des compétences du domaine créatif comme le dessin ou l’écriture.
La fanfiction propose de fait des histoires écrites et imaginées par les fans venant développer un personnage, sa relation avec un autre (comme des romances entre ces derniers) ou tout autre élément de son univers qu’il voudrait étayer. Elle permet ainsi d’étendre la narration d’une œuvre aux bons vouloirs du fan qui peut imaginer des morceaux de l’histoire absents du récit, voire de la réécrire pour en proposer une version alternative. Des sites comme Wattpad ou Archive of Our Own en référencent un grand nombre, tout en permettant à toute personne de publier la sienne. Ces plateformes proposent un panel très large de ces histoires fanmade, qu’elles soient basées sur des mangas, des comics, ou tout autre contenu propice à l’imagination (on y trouve même des fanfictions portant sur les animateurs de France Radio).
Pratique similaire, le dōjinshi est un équivalent japonais de ces contenus créatifs tout en désignant un champ plus varié, allant du manga au jeu vidéo, la musique ou encore l’écriture de nouvelles. Essentiellement pratiqué au Japon, ce contenu n’est néanmoins pas isolé des fans occidentaux grâce à des traductions réalisées elles-mêmes par des fans, majoritairement en anglais, mais aussi en espagnol, chinois ou taïwanais. Leur contenu est très proche à ceux des fanfictions, avec la même volonté de prolonger la narration d’une œuvre selon l’imagination du fan. C’est ainsi que dans I Hate It, I Hate It, I Hate It So Much, HIRO propose sa vision de l’origine du casque de Kanon, protagoniste de Love Live! Superstar!!, qui serait là un cadeau de sa petite sœur pour l’aider face à ses angoisses. Un développement non présent dans la série d’origine autour d’un objet emblématique du personnage mais qui permet d’étendre l’imaginaire du fan en le faisant expérimenter un contenu inédit, même s’il ne sera pas à considérer comme « canon » (c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie du cadre officiel du récit, de celui qui est retenu pour base toute nouvelle production de la licence). À noter également que le terme dōjinshi peut désigner des productions originales aucunement liées à des licences existantes et s’inscrivant plutôt dans de la création amateure. Enfin, leur production n’est pas exclusive aux fans japonais puisque l’on peut relever l’existence d’artistes proposant des dōjinshi en France, comme Sedeto.
Le fanart se rapproche de ces pratiques en se focalisant davantage sur le dessin pur, sans nécessairement comporter une dimension narrative. Il s’agira là plutôt de proposer une illustration mettant en scène un ou plusieurs personnages avec un accent classe, épique, dramatique ou romantique. Là encore la création se fait au bon vouloir du fan et de son imagination. La démarche cherche là davantage à afficher son affection pour une licence ou un personnage en lui dédiant une illustration et partagée aux autres fans (généralement via les réseaux sociaux). Ces derniers pourront alors la partager et afficher, à leur tour, ce même attrait.
Les contenus amateurs, essentiellement les fanarts et le dōjinshi, peuvent ensuite être vendus par leurs créateurs durant des conventions en tant qu’artistes amateurs. Ces évènements permettent alors aux fans d’acquérir les productions de leurs créateurs préférés, et de les rencontrer par la même occasion. Si l’exemple le plus célèbre du Japon est le Comiket, de nombreux autres conventions du même type existent tels que le COMIC1, certains étant même dédiés à des licences spécifiques comme le Bokura no Love Live! (Explicitement consacré à… Love Live).
L’envie de « rendre honneur » à un personnage par le fanart se retrouve également dans la pratique du cosplay. Il s’agit là d’incarner un personnage par la reprise de sa tenue vestimentaire ainsi que de sa personnalité. Le cosplay permet aussi une forme d’expression libératrice, où le fan peut incarner durant un court temps une autre personne. L’activité permet d’inscrire dans la réalité ces éléments fictionnels, à la fois par la conception du costume, tangible, puis par l’incarnation du personnage qui prend vie au travers du fan : « “Ça transporte, on n’est plus soi-même, on est un autre. On oublie ses soucis.” Dans le cosplay, on fait semblant pour de vrai. Le jeu est arrimé à la réalité. Le plaisir des mangas ne suffit pas. Il faut leur associer du tangible, du sensoriel. ».2 Le cosplay se pratique donc chez soi pour la fabrication du costume mais aussi, et surtout, durant des conventions de fans3. Durant celles-ci, le fan cosplayé pourra être pris en photo avec d’autres fans ou seul, et participer à des concours de cosplay où sont jugés aussi bien l’apparence que la manière d’incarner le personnage, notamment par une mise en scène et un jeu d’acteur.
Enfin, nous pouvons citer la création de « AMV » (pour « Anime Music Video ») qui permet, là encore, de partager son attrait pour une œuvre, des personnages ou un moment spécifique de l’histoire. La production prend cette fois la forme d’une vidéo combinant extraits d’une œuvre audiovisuelle4 (souvent un anime, mais cela peut également être un film ou un jeu vidéo) sur lequel est ajouté une musique. Sa durée peut varier de 2 à 5 minutes, selon la longueur de la piste musicale choisie. Un montage est également présent, notamment pour accorder les extraits vidéos avec la musique, créant un effet de « clip musical », auquel peuvent s’ajouter divers effets visuels (ralentis, filtres de couleurs…). Le tout est ensuite partagé sur internet, généralement avec un titre comprenant le nom de l’œuvre ainsi que de la musique utilisée. Si la pratique était surtout populaire dans les années 2000 avec l’émergence des sites de partages de vidéos comme YouTube et Dailymotion, l’activité a retrouvé ces dernières années un certain regain sur TikTok sous une forme nouvelle, des « edits » plus courts mais où l’esprit créatif – et l’esthétique parfois très amateur du montage – est tout aussi présent. Comme cette compilation de scènes mettant en avant la relation entre Sumire et Keke de Love Live! Superstar!!, ou encore celui-ci sur Kita de Bocchi the Rock.
La production de contenu vidéo par les fans peut également s’apparenter à des montages à tendances humoristiques ou ludique à destination d’autres fans. Ces contenus se basent ainsi sur les connaissances partagées par le public d’une même licence qui pourra comprendre soit les références, soit l’intérêt des informations présentées. Par exemple, la chaine YouTube anglophone BlueEighthNote réalise de nombreuses vidéos mettant en scène de manière humoristique les personnages de la licence Love Live ! Dans l’une d’entre elles, il tourne avec humour la faculté d’un des personnages de la série Love Live ! Nijigasaki, Kanata, de dormir en toute circonstance.
Ces contenus permettent ainsi d’étendre l’expérience du fan au travers d’une nouvelle phase de réception indépendante de sa production officielle. Il peut alors profiter sur de nombreux supports (vidéos, écrits, bandes dessinées…) de leurs personnages, univers ou licences préférées au-delà de la réception de son œuvre d’origine. Une manière de faire vivre un imaginaire autrement mais aussi de compenser des périodes « creuses » (attente entre deux saisons par exemple) voire quand le matériel d’origine s’est conclu et ne vit plus qu’au travers de la créativité de sa communauté. Le fan s’inscrit de fait dans un nouveau processus de réception et de consommation, à la fois médiatique et marchande puisque plusieurs de ces contenus (fanarts, doujins…) peuvent être ensuite achetés comme biens matériels. Si la production est amateure, elle s’inscrit néanmoins pleinement dans l’expérience du fan de manière divertissante mais également sociale, celui-ci découvrant avec ces créateurs d’autres fans partageant la même passion que lui avec une réception similaire. Ce qui participe par ailleurs à l’intégration du fan dans une communauté dont il partage et maitrise les codes.
La tournure communautaire et critique du transmédia
La création artistique n’est pas la seule manière pour les fans d’étendre leur expérience d’une passion, il peut aussi s’agir de contenus et pratiques réflexives. Cette part du contenu fanmade se distingue par sa production de discours critiques et analytiques, quand les autres sont avant tout à vocation créative et artistique.
La tenue d’un blog ou d’une chaine YouTube en est l’expression la plus courante et permet au fan de partager sa passion par le biais de recommandations et d’analyses. Du contenu qui peut prendre des formes variées, allant du billet critique au long dossier analytique. Ces espaces peuvent être tenus par une ou plusieurs personnes, voire un groupe entier. C’est le cas du blog Nostroblog qui regroupe une quinzaine de rédacteurs se dévouant à écrire des réflexions critiques et esthétiques sur de nombreux pans de la pop culture. Sur Le blog de l’Apprenti Otaku, Pierrickola partage ses avis sur les dernières sorties du moment, entrecoupés de billets d’humeur et d’éditos dans lesquels il revient sur des sujets d’actualité, comme sur les stratégies marketing des éditeurs de manga ou l’abondance de spoilers autour des œuvres qu’il lit. Sur YouTube, le vidéaste Le Commis des Comics propose une revue d’actualité hebdomadaire sur le monde du comics tout en partageant ses avis sur les dernières sorties au cinéma et en librairie. De nouveaux formats continuent d’émerger au fur et à mesure des évolutions techniques et des usages des réseaux sociaux. Sur Instagram, par exemple, des fans partagent leurs dernières lectures en mettant en scène leurs albums, comme sur l’exemple ci-dessous, au travers de compositions d’objets et de couleurs s’accordant avec le titre présenté.
Ces pratiques ont de spécifiques qu’elles sollicitent des compétences d’écritures et d’analyses qui peuvent être par la suite professionnalisées. La frontière entre fan amateur et professionnel peut alors devenir être très floue. Par exemple, Meloku, un des rédacteurs de Nostroblog, écrit également dans le magazine spécialisé Animeland. Même cas pour le site Comicsblog de Bubble, initialement tenu par des fans dans un cadre amateur5 avant de passer en professionnel en septembre 2013. L’activité du fan est ainsi reconnue et légitimée par la dimension désormais professionnelle de son contenu. C’est, avec le cosplay et la production artistique (fanarts, doujins, fanfiction…), l’une des rares activités de fan qui peut être ainsi professionnalisée, ou du moins monnayé.
Plus ludiques, les activités proposées par des associations de fans durant les conventions proposent une autre manière d’apprécier une culture partagée. Par le biais de quizz, blindtests ou autres jeux faisant appel aux connaissances des fans. Selon le public présent et les moyens (humains comme logistiques), l’organisation de ces activités peut varier d’une convention à une autre, mais les jeux resteront fondamentalement similaires. Ce sont des associations comme Forum Thalie6 ou Animaniak qui proposent régulièrement ce genre d’activité dans des évènements comme Japan Expo ou Jonetsu. Ces jeux peuvent porter sur une licence précise (comme le « Triathlon Jojo » de Forum Thalie, composé de mini-jeux – questions sur la série, blindtest… – centrés sur la série des JoJo’s Bizarre Adventure) ou sur un spectre plus large de la pop culture. Le savoir des fans y est mis à contribution et même, directement ou indirectement, comparé puisque souvent ces jeux s’accompagnent d’un score, même si celui-ci n’est que formel (le gagnant ne remporte pas nécessairement quelque chose).
Cette pratique ludique et divertissante se retrouve aussi en dehors des conventions. Sur les réseaux sociaux, les fans peuvent ainsi partager et profiter de contenus liés ou détournés des licences qu’ils apprécient. Mike (24 ans) me racontait qu’il appréciait naviguer sur Tumblr pour « regarder des gifs, des théories, les critiques, des memes, des fanarts… ». Une manière pour lui de « multiplier les visions » sur ces licences, un contenu qu’il estime « important pour alimenter le contenu des films ». Le réseau social était également employé par Sara (28 ans) pour trouver les traductions faites par des fans de contenus officiels de Free !. YouTube est également souvent sollicité pour revoir des scènes fétiches, comme des affrontements ou des moments émouvants (Julien, 19 ans ; Lugan, 17 ans ; Gaël, 30 ans…). L’origine de ces contenus est diverse, même si elle provient souvent d’autres fans qui est alors une source officieuse. Des chaines YouTube comme Marvel for Fans ou Marvel Nation proposent de nombreux extraits de films et séries dont certains faisant jusqu’à plusieurs dizaines milliers de vues. Même chose pour les animes avec les nombreux extraits de la série Naruto, postés par de nombreux comptes différents. Les éditeurs officiels, comme Crunchyroll pour les animes, se sont mis ces dernières années à proposer du contenu de cet acabit aussi bien pour les promouvoir que pour convenir à cette pratique de « revisionnage par morceaux ». Cette adaptation des voies officielles aux pratiques officieuses des fans dans la manière de partager leur contenu et de le promouvoir témoigne de leur importance, aussi irrégulières soient-elles.
Enfin, les réseaux sociaux permettent aux fans d’accéder à ce type de contenus de manières parfois extravagantes. L’originalité ne vient pas du format, la plupart étant des images ou des vidéos, mais le contexte dans lequel ces contenus sont proposés. Sur Twitter, il est ainsi possible de s’abonner à des « bots », des comptes automatisés qui vont proposer un contenu régulier et centré autour d’une thématique, série ou personnage. Par exemple, le compte @yuyushikis propose toutes les 20 minutes un plan de l’anime de Yuyushiki à ses 2000 abonnés, et ce, depuis novembre 2017, quand la série s’est arrêtée en 2013. Concept similaire pour @NoContextBocchi qui partage quotidiennement du contenu lié à la série Hitoribocchi no Marumaruseikatsu pouvant provenir du manga ou de son adaptation anime7. Des plans, extraits vidéos, gifs ou cases de manga sont ainsi postées par ce compte, avec cette fois une surcoupe référentielle où l’intérêt de certains contenus profite avant tout aux fans ayant le contexte d’une scène. Des utilisateurs peuvent baser la quasi-intégralité de leur activité de manière similaire, à l’image de @GlennAkio qui propose quotidiennement des posts autour de la série Love Live! à ses 13 000 abonnés. Cela peut passer par des memes ou des tweets participatifs, comme celui-ci invitant les fans à partager leur meme préféré de la franchise.
Ils sont également un espace privilégié pour suivre l’actualité. Twitter est largement plébiscité à cet usage avec 84 enquêtés sur 125 disant l’utiliser à cette fin. D’autres réseaux sociaux comme YouTube, Tumblr ou Reddit sont aussi cités, mais à moindre échelle (14 enquêtés pour YouTube, 5 pour Tumblr et 4 pour Reddit). Sur ces réseaux, c’est par le biais de comptes officiels d’éditeurs mais également de médias spécialisés (Anime News Network, Comicsblog…) que les fans suivent principalement l’actualité.
Ces espaces permettent aux fans de s’informer, mais aussi de s’exprimer par rapport aux informations qui y circulent. Une manière de faire part de leur désapprobation face à des décisions éditoriales, comme dans cet exemple suite à l’annonce du passage à un mensuel unique chez Panini en 2021 pour ses comics Marvel. Twitter est propice à ce genre de pratiques avec ses fonctionnalités de réponses, de citations (permettant de partager sa réaction directement à un autre tweet) ou même de tendances (qui mettent en avant les sujets d’actualités, appuyées par une personnalisation selon les habitudes de l’utilisateur). Les fans y commentent rumeurs et annonces, peuvent réagir aux dernières sorties (par exemple, le manga One Piece est souvent affiché en « tendance » le dimanche lors de la publication de son nouveau chapitre). Sur Reddit, via les « subreddits »8, peuvent également réagir sous la forme de publications ou de commentaires à celles-ci. Par exemple, le subreddit de Jujutsu Kaisen propose de discuter sur le dernier chapitre paru, et ce de manière systématique, une publication de référence pour ces discussions étant automatiquement publiée dès qu’un nouveau chapitre est disponible (comme ici avec le chapitre 222). Sur celui dédié au héros Marvel Thor, une publication propose de débattre à propos de son dernier opus cinématographique en posant la question de s’il apparaissait comme une parodie de la licence aux yeux d’autres fans.
Ces activités permettent d’illustrer comment le fan peut singulièrement échapper d’une figure de « simple suiveur ». Il appose au contraire un regard régulièrement critique sur ce qui lui est proposé. Leurs univers, leurs héros et leurs histoires deviennent des sujets à débattre. Des échanges qui peuvent porter jusqu’aux décisions éditoriales, matérielles, voire pratiques en relation avec ces imaginaires narratifs.
Les réseaux sociaux permettent aussi au fan de personnaliser son expérience pour la rendre quotidienne (comme avec les bots Twitter) quand celle-ci serait déjà arrêtée. Le fan est producteur, à la fois en créant du contenu « tangible » comme du fanart ou du cosplay, mais aussi en créant du sens autour de sa passion, par des articles de blogs ou des réactions au dernier volume d’une licence populaire.
Le contenu produit par les fans ne semble pas être le plus évident quand il s’agit d’évoquer le transmédia au sein des cultures mangas et comics. Un biais de « l’officiel » nous incite à envisager principalement ce qui est proposé par les ayants droits, notamment pour déceler les stratégies transmédia qu’ils dirigent. Pourtant, ne se concentrer que sur cette part ne permet pas de saisir l’expérience transmédia des fans dans sa globalité.
Il permet à une licence de se retrouver sur encore plus de supports et de plateformes avec une plus grande fréquence et diversité dans le type de contenus proposés. Il engage le fan dans une dynamique communautaire, même discrète, lui permettant de suivre et de partager une passion commune avec d’autres fans et créateurs. C’est par ce biais que le fan sera actif, créatif et réactif en proposant des créations de sa main (fan-arts, fanfictions…) ou des expressions d’opinion (billets de blogs, débats sur Twitter ou Reddit…). Un espace qui peut permettre jusqu’à être lus, voire entendus par les créateurs ou éditeurs d’une licence.
Malgré son existence officieuse (ce n’est pas géré par les ayants droits d’une licence) voire irrégulière (le repost de scènes d’animes, par exemple, reste une atteinte aux droits d’auteur), le contenu fanmade permet au fan d’avoir une expérience transmédia riche même sans être dans les champs officiels de sa licence (ça ne les remplace pas forcément, c’est même rare, mais ça reste toute une part qui n’en dépend juste pas). Il permet de comprendre l’implication parfois quotidienne d’un univers transmédia chez le fan et la formation des dynamiques d’une communauté. Et c’est par ce biais que la vision d’une expérience transmédia se complète : par ce que les fans reçoivent (et consomment) mais aussi ce qu’ils créent (et produisent) en retour.
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