Saviez-vous qu’il y a une limite de 2200 caractères pour les publications sur Instagram ? Moi non plus, et c’est pour ça que je débarque un peu à l’improviste avec cet article de mi-saison. Je pensais simplement faire un « rapide petit post » avec de jolis sur ce réseau et, euh, bah j’ai un poil dépassé la limite. Oupsi.

Mais bref, voilà donc la liste de ce que je regarde ce printemps et ce que j’en pense. J’avais déjà livré mes premières impressions sur Bluesky et Mastodon, c’est chose faite ici aussi également.

Girls Band Cry | ADN

Mon chouchou de la saison. Je suis normalement pas très friand des animes en CGI, mais j’ai voulu outrepasser ça vu que Girls Band Cry est chapeauté par Kazuo Sakai, réalisateur sur Love Live Sunshine. Et ça se sent assez vite tant il reporte la même énergie, notamment grâce à des storyboards inventifs dans leur cadrage et une mise en scène tout aussi expressive. En résulte une série débordante de personnalités, entre jeunesse chaotique, déboussolée et bouillonnante. Il y a bien à redire ici et là sur de petits défauts visuels, mais c’est amplement compensé par le plaisir que me procure chaque épisode. Et je suis assez fan de la musique produite par Togenashi Togeari, le groupe lié au projet de l’anime.

Gloutons & Dragons | Netflix

J’ai enfin pu rattraper la diffusion, et enchainer les épisodes étaient déjà un vrai plaisir en soi. J’adore redécouvrir de cette manière l’univers fourni et minutieusement conçu mis en place par Ryouko Kui. Le soin de l’adaptation est merveilleux dans ce qu’il parvient à retranscrire de l’esprit du manga original, entre son concept improbable, une imagerie de fantasy fournie et l’écriture très fine de ses personnages (et leurs merveilleuses dynamiques de groupes). Trigger proposer un excellent travail et je pense qu’on ne pouvait guère rêver mieux comme adaptation. La seule interrogation qui me reste est de savoir comment la série va se finir, et si on aura droit à une saison 2 (ou un film) pour adapter la fin du manga.

Grandpa and Grandma Turn Young Again | Crunchyroll

Je ne pensais pas aller aussi loin dans la série, incertain que son rythme tienne la route. Et je suis donc agréablement surpris d’être encore là après six épisodes. Le concept des grand-parents qui rajeunissent est intrigant mais peut vite tourner en rond une fois passée quelques vannes sur le décalage que cela induit avec leur entourage. Heureusement, la série a d’autres cartouches et en profite ensuite pour explorer le rapport à la vieillesse, comme la peur de mourir avant ou après ses proches, et regrets de jeunesse, comme celui de n’avoir pas pu aller à l’école. Le tout est englobé dans une agréable légèreté et une direction visuelle modeste, mais charmante. Le rythme n’est pas impeccable non plus, il y a certaine lenteur par-ci et là. Mais pour une série à grignoter une fois de temps en temps, ça passe franchement bien.

Jellyfish Can’t Swim in the Night | ADN

Doga Kobo livre ici ce qu’il a de meilleur à proposer pour son projet anniversaire des 50 ans du studio. Son récit centré sur quatre lycéennes qui se réunissent pour (re)trouver le sens de leur passion et leur vie est captivant, en plus d’être porté par des profils suffisamment atypiques pour être original. Visuellement, c’est du bonbon pour les yeux entre le chara design débordant de style de popman3580, la réalisation maitrisée aux effets visuels saisissants et un magnifique travail sur la photographie pour proposer des ambiances aussi belles que réussies. Puis il y a la romance principale qui fracasse la notion de sous-texte, et va, je l’espère, venir bousculer toutes les séries qui n’osent pas pleinement assumer leurs romances queers.

Konosuba (saison 3) | Crunchyroll

Autre suite prise un peu sur le tard, davantage par appréhension que manque de temps. Parce que la première saison de Konosuba, ça remonte à l’hiver 2016, soit littéralement…huit ans ? (Désolé pour le coup de vieux) Et depuis tout ce temps, notre humour peut grandement changer, en particulier quand il est aussi piquant qu’ici. Dieu merci, Konosuba n’a pas marqué son époque pour rien et l’ensemble reste brillamment écrit. Il y a bien quelques gags qui me crispent plus qu’avant (comme tout le côté « agresseur sexuel » de Kazuma), mais c’est perpétuellement rattrapé par des chutes qui viennent punir comme il faut ces personnages sacrement nuisants. Ça reste donc très drôle, génialement débile dans son genre. Et ce sont peut-être mes souvenirs qui me jouent des tours, mais la qualité technique de l’anime semble avoir pris un sacré glow-up. On garde évidemment les chara designs très goofys et déformés à loisir pour des effets comiques saisissants, mais on gagne à côté bon nombre de détails dans le chara acting et des environnements joliment détaillés. Possiblement un joli héritage du passage de Takaomi Kanasaki sur Princess Connect, dont les deux partagent pas mal de staff.

Nijiyon (saison 2) | Crunchyroll

Le retour des tronches patates de Love Live. Très plaisant à avoir en attendant le renouveau du cinéma d’animation avec le film prévu cet automne (dont le staff gagne comme visual director Kerorira, le character designer de l’anime de Bocchi the Rock, ce qui se sent fortement dès le premier trailer). Je suis très fan du manga et son côté doucement loufoque pour proposer un subtil mélange entre gags meta autoréférencés de la licence et extravagances humoristiques. La première saison m’avait laissé un peu sur ma faim à ce niveau, et sa suite semble rattraper en partie le coup. On gagne une ambition narrative plus prononcée tout en gardant la modestie d’une tranche de vie, ce qui offre des capsules du quotidien davantage mémorables. Ce qui amène à de très beaux moments, comme son épisode 2 offrant du pain bénit aux amateurs du ship SetsuPomu. Ah et puisque bosser sur le film n’est visiblement pas suffisant, il a fallu qu’un grand fanboy se pointe ici aussi, à mon plus grand plaisir.

No Longer Rangers | Disney+

Je suis assez fan du sens de l’écriture de Negi Haruba depuis The Quintessential Quintuplets, et No Longer Rangers vient me confirmer que ce n’était pas un hasard. Sa proposition de Super Sentai où tout est factice marche à merveille tout en allant plus loin qu’un simple retournement des codes. L’univers se met en place tranquillement, mais sans être ennuyant, en proposant régulièrement des révélations et autres twists qui tiennent en haleine. L’anime profite en plus d’une assez bonne réalisation, ce qui ne semble pas si étonnant vu que c’est chapeauté par Keiichi Satou, réalisateur de Tiger & Bunny (que je n’ai pas vu mais dont les échos semblent plutôt positifs).

Sound! Euphonium (saison 3) | Crunchyroll

Je l’ai prise sur le tard (je ne suis encore qu’à l’épisode 2 en réalité) mais quel plaisir de retrouver Sound! Euphonium. C’est l’aboutissement de ma quête secondaire de ce printemps qui était de rattraper la série du début par le biais de ses films récapitulatifs (dont je commence à livrer des avis plus détaillés sur Instagram). Au passage, il faut vraiment saluer l’absurdité de la situation que propose Crunchyroll en diffusant la saison 3 alors qu’il n’y a eu, à ce jour, aucune diffusion française du troisième film de la franchise ni de l’OAV Ensemble Contest, tous deux pourtant absolument nécessaire pour comprendre l’évolution de l’intrigue.

Bref, concernant le retour de la plus fluffy des musiciennes, la joie est immense. Il y a quelque chose de particulièrement satisfaisant à retrouver Kyoto Animation sur cette licence phare de leur histoire, aussi bien par la qualité toujours grandissante de leurs productions que par l’absurdité de leurs plannings toujours mieux gérés. Un véritable ovni dans le paysage industriel actuel. Cette saison 3 sait en plus faire allègrement monter la sauce, avec les nouvelles responsabilités de Kumiko aussi passionnantes à voir pour ce qu’elles disent de l’évolution du personnage que pour ce qu’elles racontent. L’aboutissement de son histoire reste incertain, mais on sent la pression de la « dernière chance » que représente la dernière année au lycée. Et on le comprend dès le premier épisode et son vote final particulièrement grisant.

Train to the End of the World | Crunchyroll

Le train de la fin du monde conduit par des ados dans un univers étrange est une prémisse particulière qui m’avait convaincu dès le trailer. Et la proposition finale marche comme elle avait promis avec un récit naviguant allègrement entre l’étrange, l’absurde et l’émouvant. Une maitrise d’imprévisibilité dont j’ai hâte de découvrir les nouvelles excentricités chaque semaine, en espérant que la production tienne le coup jusqu’au bout (ce qui ne semble pas gagner, l’épisode 8 a, par exemple, été terminé deux semaines avant sa diffusion).

Whisper Me a Love Song | ADN

Adaptation de Yuri et prod’ rudimentaire semblent aller un peu trop de pair, mais là encore on peut remercier une réalisation inspirée pour sauver les meubles. Le changement de réalisateur (pour raison inconnue) en amont n’a pas dû aider non plus. Pourtant, WMLS s’en sort assez bien, ou pas si mal (c’est selon). Sa romance parvient à être adorable et sensible avec des personnages interessants à suivre (j’aime beaucoup Himari, la protagoniste très stupide). Malgré ses limites techniques, l’anime parvient à poser ses atmosphères tendres et délicates ainsi qu’un rythme convaincant. C’est fait avec trois bouts de carton, de la ficelle et du scotch mais, hé, ça tient debout.

Je regarde aussi…

Je complète avec un bref avis sur mes autres visionnages saisonniers. La plupart sont aussi très sympas et méritent de l’attention malgré que je n’ai pu les placer dans ma sélection principale.

Wind Breaker (CR) : De la grosse bagarre avec de gentils délinquants. Le protagoniste est adorable en tsundere belliqueuse et c’est plutôt bien produit. Il manque peut-être juste d’un fil rouge un poil plus évident pour que ce soit pleinement captivant. Mais un régal tout de même !

Kaiju No.8 (CR) : Gros monstres grosse bagarre, esprit shonen et tout là. Jolie production mais les suspicions d’utilisation d’IA pour les pochettes d’albums et les arrières-plans, ça refroidit pas mal (le fait que le récit soit assez classique aussi, peut-être).

The Many Sides of Voice Actor Radio (CR) : Un yuri « ennemies to lovers » dans le monde des seiyuus. Vraiment sympathique à suivre, juste dommage que l’adaptation choisisse de prendre l’autoroute pour l’évolution de son couple principal. Tout est là pour que ça marche. Ça va juste trop vite.

Bartender Glass of God (CR) : Un visionnage commun avec un ami qui se révèle être une découverte interessante malgré l’objectif incertain de cette nouvelle adaptation. On dirait qu’elle essaye d’être à la fois une actualisation du titre tout en restant fidèle à l’essence du manga d’origine. Mais elle ne réussit pas à faire convenablement ni l’un ni l’autre…

A Condition Called Love (CR) : Une romance au traitement très intéressant sur le côté obsessionnel de l’amour. Dommage que le rythme de l’adaptation soit à la peine car le récit semble vraiment de qualité. Plutôt à tester directement avec le manga chez Akata.

Mission: Yozakura Family (D+): Vu 5 épisodes et ça se met très lentement en place… Pas mauvais, mais plutôt inintéressant à mon gout et vu comment cette saison est remplie, je vais le mettre en pause jusqu’au second court prévu cet été.

As a Reincarnated Aristocrat, I’ll Use My Appraisal Skill to Rise in the World (CR) : L’anime préféré des adeptes de la méritocratie dont je pardonne, pour l’instant, son excessive naïveté. Je suis curieux de voir où ça ira, même si je doute que le titre me surprenne. Au moins c’est joliment produit, donc mes yeux ne souffrent pas.



2 réponses à “Sélection de 10 animes à voir ce printemps 2024”

  1. Ca fait beaucoup là non ?

    1. Bien d’accord, je n’en ai pas mis assez

Laisser un commentaire

Derniers articles