On se retrouve aujourd’hui pour une compilation/sélection d’œuvres culturelles diverses que j’ai apprécié ces derniers mois. Il s’agit là d’une Gaekothèque dite « vrac », en complément à celles individuelles que je peux faire déjà depuis l’année dernière (comme pour Endou-san ou Vending Machine). L’idée étant d’alterner les formats selon mon inspiration et mon envie d’écrire, plutôt que m’imposer des contraintes pour parler simplement de choses que j’ai aimé. Le tout par des articles relativement courts (désolé, j’aime être bavard) et vaguement inscrits dans mon actualité culturelle (étalée sur quelques mois, disons). J’espère que cette manière de faire me permettra de concilier le meilleur des deux mondes en me donnant un cadre satisfaisant pour que je puisse parler d’un maximum de choses sans trop grignoter de temps à mes autres articles.
La sélection du jour est éminemment weeb avec quelques animes que j’ai (re)vu cet été ainsi que des doujins aux concepts originaux qui font bien plaisir !
Rattrapage dans le calme estival
C’est de manière tout à fait imprévue que j’ai revu Wakaba*Girl (et son OAV, Wakaba*Girl: Onsen Tsukaritai), série au format court (8 minutes) tirée du manga tout aussi court (1 volume) de Hara Yui (Kiniro Mosaic). Mon seul visionnage remontait à sa diffusion durant l’été 2016 et j’en gardais un souvenir correct mais sans plus. Et maintenant ? J’ai adoré, c’était génial, j’en redemande, pourquoi faut-il que ce soit si court ?? Entretemps je suis probablement devenu bien plus friand de ce genre de série bien chill et mignonne, mais ça ne fait pas tout. J’ai été très agréablement surpris des qualités visuelles de la série, aux tons joliment pastels et des characters designs élégants. Il y a pleins d’expressions rigolotes, ça bouge vachement bien avec une belle réalisation. Bref visuellement c’est très plaisant à suivre. Il en va de même pour son petit cast de quatre lycéennes, toutes accordées à plus ou moins un trait de personnalité bien distinct. On a ainsi Moeko qui est la douceur incarnée, Nao la tomboy ou encore l’énergique et insouciante Mao. Mais surtout la protagoniste de cette série : Wakaba, fille de riche venant avec tout l’apanage que ce trope peut supposer (fascination pour la « culture » populaire, maison inutilement géante, rapport plus que relatif à l’argent…). Bref c’est une bourgeoise mais elle est rigolote donc ça va. Une bonne partie de l’humour de la série repose ainsi sur la candeur de Wakaba envers le monde merveilleux des gens normaux, mais c’est bien la dynamique entre les 4 filles qui constitue son vrai point fort. Il y a rapidement une belle petite alchimie qui s’installe et propose beaucoup d’interactions simples et rigolotes, efficacité pas toujours évidente à trouver dans un format aussi court. Une belle redécouverte en somme, bien meilleure que dans mes souvenirs. C’est particulièrement ancré dans son genre et c’est très plaisant comme ça.
Mon été en anime fut assez calme, assez peu de titres m’interessant mais aussi car, franchement, j’avais la flemme. De toute façon, j’avais totalement ce qu’il me fallait avec Yohane The Parhelion – Sunshine In The Mirror, le spin-off fantasy de Love Live! Sunshine. C’était une vrai plaisir de retrouver son cast de personnage (que j’ai découvert en début d’année seulement, donc niveau nostalgie je repasserai). Et comme je m’y attendais la direction artistique du titre m’a absolument ravi, du character design à ses environnements, ses couleurs, son animation… C’est coloré, un peu goofy et ça donne une vraie identité graphique à son setup de fantasy. Ce spin-off m’apparait même comme une porte ouverte plus accessible à la franchise puisqu’elle met pas mal en retrait son côté « school idol » qui pourrait en rebuter certains, tout en gardant ses autres points forts (un cast attachant, sa positivité et une pointe d’absurde assumé). Et une série avec Hanamaru est forcement une bonne série. J’en parle plus longuement dans ma review sur IGN France.
Autre série de fantasy orientée chill, l’anime d’Atelier Ryza ne m’a pas autant enthousiasmé. J’ai trouvé l’ensemble plutôt fade, dans son écriture mais aussi son visuel. Ce n’est pas affreux, mais j’ai jamais réussi à me sentir réellement impliqué par la série. Heureusement que Ryza fait une excellente protagoniste, sa sympathie naturelle ayant suffie à me faire tenir à ses péripéties. Son aventure n’étais pas dingue, mais j’avais au moins envie de la voir réussir car elle mérite. Tout comme elle aurait mérité moins de plans cuisses. Oui c’est une caractéristique qui a été utilisée abondamment dans la comm’ du jeu d’origine, mais il aurait fallu qu’on en reste là. J’ai tenté d’être de bonne foi sur les premiers épisodes, où c’était relativement bien intégré au storyboard. Mais passé l’épisode 3 c’est juste festival avec des plans cuisses gratuits dès que le récit se pose un peu (ce qui arrive très souvent). Bref, « c’était quand même sympa en vrai » reste la conclusion de ma review sur IGN France.
Profitant de ce passage estival plutôt creux, j’ai pris le temps de terminer quelques séries qui trainaient depuis trop longtemps dans ma watching list. Ce qui m’a permis d’en finir avec Tsuritama, quasiment trois ans après l’avoir débuté. Et je regrette un peu d’avoir été si long pour cette très jolie tranche de vie atypique. Prenant place au sein de l’ile d’Enoshima et de son cadre paisiblement côtier, on y suit un groupe de lycéens faisant de la pêche pour aider un prétendu extraterrestre à…pêcher justement un truc. Une touche fantaisiste bienvenue pour un titre qui parle avant tout de relations humaines et de la difficulté à faire confiance aux autres. La série invite également à défier l’autorité (comme la police des Aliens) et ça on aime. Malgré un virage plus sérieux sur les derniers épisodes, l’ensemble reste très feel good et abord une DA assez unique composée d’environnements minimalistes et de couleurs vives et chaleureuses. On finit par s’attacher énormément au cast de personnages principaux, et rend le final où chacun a son moment d’autant plus plaisant. Et il y a un canard. Je trouve ça plus incroyable que des extraterrestres.
Terminé également mon visionnage de GJ Club, étalé sur plus de deux ans. C’était plutôt sympathique même si ça reste très ancré dans son époque, pour le meilleur comme le pire. Un certain plaisir nostalgique donc à retrouver ce mood des comédies des années 2010 à la Baka to Test (mais en plus sage). On repassera sur le traitement des relations entre les personnages féminins et le protagoniste (et seul garçon), basiques voire superficielles. Ce n’est pas toujours très fin, souvent un peu trop porté par un regard masculin et il y a ce désagréable sentiment où l’attachement quasi-romantique n’est guère justifié. Cependant la série sait rester rigolote. Pas nécessairement hilarante, mais disons qu’un petit épisode de temps en temps ça fait passer un moment plutôt agréable. J’ai été agréablement surpris par son épisode final, beaucoup plus fort émotionnellement que je m’y attendais vu l’attache relative que j’éprouvais jusque là pour son cast. Et c’est bien conclu derrière par son film/oav/épilogue final qui me permet de quitter la série avec une agréable satisfaction.
J’ai également rattrapé la seconde saison de In/Spectre (ou Stranger Case, c’est selon) qui était sortie en début d’année. Ce fut un immense plaisir de retrouver sa protagoniste Kotoko, formidable gremlin au charisme aussi élégant et malicieux que vicieux et imprévisible. Elle continue de porter une série dont elle n’est pourtant pas le seul atout, puisque de nombreux passages se déroulent sans qu’elle ne soit dans les parages. On continue donc de suivre une série de mystères liés, parfois indirectement, à des yokais en contact avec des êtres humains. Et Kotoko, qui se trouve être une sorte de déesse médiatrice entre ces deux mondes, doit alors arbitrer ces situations. Une position particulière rappelée à plusieurs reprises dans cette saison 2 pour appuyer les nuances qu’elle doit apporter dans ses jugements. Enfin, l’anime continue d’être conduit par une narration extrêmement bavarde, surtout là où véritablement 95% de ce que l’on voit consiste en de simples discussions. Pourtant, je ne me suis jamais ennuyé un instant et j’ai même été emporté à plusieurs reprises par cette dimension très verbeuse. L’arc de la Femme des Neiges m’a notamment bien retourné le cerveau à plusieurs reprises, avec cette délicieuse sensation que l’écriture se joue complètement de moi. La réalisation aide aussi pour beaucoup, avec une jolie créativité visuelle dans l’illustration des mystères et surtout un rythme aux petits oignons.
Nos fans ont de sacrés bonnes idées
Niveau doujins, November Song est probablement ce que j’ai lu de plus doux mais aussi de plus original ces derniers mois. Ce doujin Love Live! Sunshine portant sur You et Riko propose de retracer leur relation au travers d’un album photo, agrémenté de leurs commentaires. Une idée tout simple mais redoutable, permettant d’apprécier autant une plongée nostalgique que l’évolution d’un couple désormais bien engagé dans la vie d’adulte. De quoi donner à l’ensemble une dimension wholesome particulièrement plaisante à lire. Un genre de doujin bien mielleux mais qui correspond à ce que l’on peut rechercher dans ces productions amateurs. Surtout quand c’est porté par un trait aussi joli que celui de Mu (Twitter – Postype). Très épuré, son dessin et sa mise en page prennent une dimension quasi contemplative qui font apprécier l’album avec légèreté. Il est aussi amusant de déceler les subtiles différences entre les personnages à l’adolescence et à l’âge adulte, notamment par leurs designs (même si ça passe beaucoup par un changement de longueur de cheveux pour chacune). Cela passe aussi par l’attitude, souvent plus mature, moins réservée, voire aux dynamiques inversées. Un doujin simple, en somme, mais dont je me souviendrai encore longtemps grâce à son concept poétique et son exécution pleine de douceur.
Oneebara 1 & 2 est un ensemble de deux doujins de Love Live Superstar avec une approche plutôt audacieuse. Ils se concentrent en effet sur le personnage de la petite sœur de Sumire, qui a du avoir comme 2 minutes d’apparition sur l’ensemble de la série (+ 1 chapitre dans un manga officiel). Un choix assez incongru donc puisqu’il existe extrêmement peu de contenu sur elle pour appréhender son personnage (elle n’a même pas de nom, c’est dire). Mais c’est aussi ce qui rend ces deux albums aussi interessants, puisqu’ils promettent du contenu sur un personnage qui est drastiquement dépourvu (et puis il s’agit de la petite sœur de Sumire, donc forcement je suis doublement partant). Bref, comme l’expliquent les artistes en postface, le plus grand challenge était d’imaginer la personnalité du personnage, comment elle interagirait avec le reste du cast, sa relation avec sa sœur… Et le résultat est plutôt convaincant, jouant sur un côté « fangirl de l’ombre » lui donnant un sympathique petit air de tsundere. Dans le premier volume, il s’agit surtout d’elle croisant la majorité du groupe en rapportant un truc à sa sœur. C’est simple et ça permet de varier les interactions, sur ce point on est plutôt bien servi. Il y a enfin une jolie discussion entre elle et Keke sur leurs relations avec leurs grandes sœurs respectives. Le seul regret était donc le manque d’interactions entre Sumire et sa petite sœur, point que règle le second volume. Dans celui-ci, cette dernière vient au festival du lycée et c’est l’occasion d’un tas de petits moments entre les deux sœurs. C’est simple et (très) mignon, mais c’est en plein dans le genre de doujin absolument génial pour développer des points assez maigres du lore d’une série. L’exercice est ici plutôt réussi pour le duo d’artiste, ayant réussi à proposer des choses qui auraient pu être tout à fait convenable en contenu officiel. À ce jeu, ça me rappelle l’excellent I Hate It, I Hate It, I Hate It So Much de HIRO qui offrait une belle origine au casque iconique de Kanon.
Toujours dans l’idée des fans imaginant certains aspects de lore, le très simple mais amusant Nijigasaki High’s Nagashi Soumen Club de Koenjium (Pixiv) était un véritable régal. Il est question ici du club de nagashi soumen, ces nouilles dégustées tandis qu’elles défilent sur un toboggan aquatique fait en bambou. Club dont le temps d’écran ne doit pas dépasser les 2 minutes sur les 2 saisons de Nijigasaki, ayant notamment été remarquées comme le club ayant repris la salle du club d’idoles quand celui-ci n’existait plus au début de la série. Difficile de faire plus mineur que ça comme point de lore, et c’est pourtant sur 3 de ses membres que l’artiste a désiré s’intéresser. En résulte un manga léger et divertissant, sur fonds de connaissances culinaires autour des nagashi soumen. La nourriture est un thème récurrent chez l’artiste puisqu’il semble avoir toute une série de doujins consacrés à Hanamaru de Love Live Sunshine goûtant différentes spécialités de Numazu. Aucune traduction ne semble malheureusement disponible, au contraire de Kanon to Chicchan no Takoyaki! que j’avais lu il y a un moment déjà, cette fois sur des takoyakis. Tout un tas de lectures réconfortantes sur des thèmes appétissants.
C’est tout pour ce vrac ! J’espérais également y intégrer deux doujins Bocchi The Rock mais vu comment j’ai déjà largement dépassé la longueur désirée pour cet article, je vais m’abstenir. Ce sera pour la prochaine fois. J’aurais aussi voulu parler de quelques séries (notamment l’excellente comédie policière Afterparty) et de certains mangas mais…ohlala mon compteur de mots s’envole. Je verrai bien ceux que je peux intégrer pour le prochain, tout ne pourra pas être traité et je ne sais pas comment je gèrerai ça. Mon organisation est encore un peu chaotique mais le mieux étant l’ennemi du bien, je vais déjà me contenter de me trouver un rythme convenable pour parler de certaines œuvres, à défaut de toutes.
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