12 épisodes – Crunchyroll

L’idée de Reborn as a Vending Machine, I Now Wander the Dungeon sonne un peu comme une blague, et c’est bien tout l’intérêt de la chose. Son absurdité a suffi pour que je m’y essaye, bien aidé par une saison d’été particulièrement calme de mon côté. Pensant me lasser après 2-3 épisodes, j’ai finalement été agréablement surpris par cette série simple, pas toujours très fine, mais joliment inventive et divertissante.

L’histoire de Reborn as a Vending Machine, I Now Wander the Dungeon tient de fait en quelques mots : son protagoniste se retrouve réincarné en distributeur automatique. Ajoutez-y la plupart des tropes classiques des mondes de fantasy vus dans les isekai et hop, vous avez le setup de la série. Tout l’intérêt de la série réside en ce protagoniste réincarné en objet et les contraintes que cela peut amener dans l’écriture. Même si la réincarnation en distributeur ouvre un certain panel de possibilités, ça n’en restait pas moins handicapant pour énormément d’aspects basiques (interactions avec d’autres personnages, déplacement…). C’est donc curieux de voir comment le titre allait se débrouiller pour rendre son héros « actif » dans le récit malgré sa nature inanimée.

Et il faut reconnaitre que la série parvient à être plutôt ingénieuse. Déjà parce que sa nature première (distributeur vendant de la nourriture) est un avantage considérable dans un monde de fantasy où les vivres sont aussi importants qu’encombrants. On voit rapidement tout le potentiel du concept puisque notre héros peut non seulement changer ses produits en vente, mais également sa propre forme. Attendez-vous à découvrir des distributeurs parfois insoupçonnés. C’est plutôt inventif et permet d’avoir un protagoniste très versatile en termes de soutien. Sa nature l’oblige à être astucieux pour régler tout un tas de situations, tout en comptant sur les autres puisqu’il peut rarement agir de lui-même sur ce qui l’entoure. Sa manière d’interagir avec les autres personnages est plutôt rigolote par ailleurs, composée des phrases préenregistrées du distributeur qu’il est. En bref, le concept marche suffisamment bien pour que je me sois demandé à plusieurs reprises comment il parviendra à se sortir de telle ou telle situation.

Basiquement, le plot.

Enfin, il y a aussi la série dans son ensemble qui marche plutôt bien. Les personnages sont sympathiques, en particulier Lammis, doublée par une Kaede Hondo dont la voix apporte beaucoup à mon appréciation de cette autre protagoniste. L’ensemble fait joliment générique, comprendre que même si beaucoup gardent des profils facilement oubliables, on suit agréablement leurs péripéties. On est face à un cast très ancrés dans des stéréotypes et des rôles d’histoires de fantasy bien classiques, mais avec souvent ce petit détail suffisant pour faire apprécier leur compagnie. Exemple très simple avec le chef de guilde « Monsieur Ours » qui est…un ours. Simple, mais mignon, je prends. Et j’ai eu un petit faible pour Kerioyl, le chef d’une bande d’aventuriers un peu loufoques qui est un cliché ambulant (se la joue cool, mais personne le prend au sérieux, toutefois il semble cacher une backstory sombre). Il porte un chapeau de cowboy en plus. Pourtant, je l’aime bien, il était chouette et prend même un peu de consistance sur la fin.

Et, visuellement, la série se tient bien. Techniquement c’est plutôt réussi, surtout au niveau du character design se basant sur celui du manga joliment conçu par Hagure Yuuki. Derrière, c’est porté en animation par Takahiro Sakai, déjà convaincant niveau designs orientés mignons sur Yuki Yuna is a Hero et Ms. vampire who lives in my neighborhood. On le retrouvera d’ailleurs cet automne sur Stardust Telepath, nouvelle adaptation tirée des magazines Manga Time Kirara qui parait très prometteuse. Je m’égare, mais voilà : la série était jolie à regarder. C’est coloré, chatoyant, les designs agréablement mignons et sa mise en scène claire rendent le tout très agréable à suivre. Ça ne fait pas grand-chose de plus, il y a quelques moments un peu plus flamboyants que d’autres. Globalement, cela correspond à l’ambition de la série : nous faire passer un bon moment.

La rayonnante Lammis

C’est un peu facile comme conclusion, je le conviens. Mais, j’aime aussi quelquefois apprécier des plaisirs simples comme ce Vending Machine. Il est clair que dans une saison aussi chargée que s’annonce cet automne, il serait passé à la trappe. Mais, dans la mesure où mon été fut bien calme en dehors du spin-off de Love Live, et bien j’ai été plutôt content d’avoir ce divertissement pour meubler certains passages un peu creux. Il y avait ce qu’il faut d’inventivité et une qualité technique plus que suffisante pour rendre le tout pas juste convenable, mais sincèrement sympathique.



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