Les douceurs automnales sont arrivées et cette année encore, elles sont nombreuses. Surtout, j’ai été pris d’une curiosité plus élevée qu’accoutumé, m’amenant à tester certaines séries que j’aurais sans doute laissées de côté d’autres années. L’effet sûrement que mon année 2023 ait été jusque-là assez peu chargée en anime saisonnier.

Nous voilà donc pour mes premières impressions sur une petite vingtaine des animes de cet automne. Même si j’ai élargi mon champ par rapport à d’habitude, je continue d’éviter l’exhaustivité à tout prix en m’infligeant des titres qui ne sont clairement pas pour moi. La sélection relativement réduite que je propose ici ne contient donc que des séries m’ayant sincèrement rendu curieux. Et, globalement, hormis quelques légères déconvenues, on est sur beaucoup de belles découvertes.


16bit Sensation: Another Layer

De quoi ça parle : Désabusée par la tournure morne que prend le studio de jeu vidéo où elle travaille, une artiste se retrouve soudainement plongée dans le Tokyo de 1992.

Une replongée sympathique dans les années 90. Je suis un poil trop jeune pour être dans la cible nostalgique, mais il y a un feeling vieille époque agréable. Niveau atmosphère, c’est plutôt réussi avec son panel de vieux ordinateurs équipés d’écrans cathodiques. Esthétiquement aussi, on est renvoyé 30 ans en arrière avec des styles graphiques parfaitement datés. Rétro dans l’âme, on sent néanmoins une véritable démarche passionnée pour toute cette époque et les contenus liés à celle-ci. Au point de se perdre un peu trop en références par moments, tel un otaku un peu trop lancé sur son sujet préféré.

Et ça tombe bien, car la protagoniste est justement une immense otak. Elle est portée par une débordante énergie de vive passionnée parfois difficile à contenir, mais toujours sympathique à voir. Un enthousiasme merveilleusement retranscrit par une Aoi Koga pour donner de la voix à cette héroïne chaotique. Il est assez savoureux de voir la protagoniste découvrir les années 90 avec le regard de notre époque. Surtout que ça évite globalement l’écueil du « la mc va tout régler grâce à ses connaissances/technologies actuelles », mais la montre s’adapter à ce contexte différent.

Crunchyroll – 2/13 épisodes

Firefighter Daigo: Rescuer in Orange

De quoi ça parle : Un trio suit une formation spartiate pour devenir pompier à Tokyo.

Une plongée dans le monde des pompiers, introduit par un Tokyo ravagé par de violents incendies avant de nous renvoyer à la formation des 3 protagonistes. Il y a un côté héroïque plutôt énervé à base de personnages surhumains ou tentant de se surpasser, ce qui donne un certain charme épique à l’ensemble. J’ai juste un peu peur que le fond de l’histoire fasse un peu boomer vu comment cela aime faire l’emphase sur des formations martiales ou que les nouvelles générations n’ont pas autant de caractère que les anciennes.

Crunchyroll – 2/12 épisodes

Frieren: Beyond Journey’s End

De quoi ça parle : Le voyage introspectif d’une elfe cherchant à comprendre comment apprécier les liens que l’on tisse avec les autres, aussi éphémères soient-ils.

Dire que l’anime de Frieren me plait serait un euphémisme tant j’adore tous les pans de cette adaptation. Que ce soit les designs soignés de ses personnages, le travail sur leurs expressions, la palette de couleurs, les décors absolument somptueux ou même son atmosphère de fantasy contemplative et son ton doucement mélancolique, voire plus léger que je m’y attendais. C’est simple, la dernière fois que j’avais eu un coup de cœur aussi complet qu’immédiat pour une œuvre, c’était en lisant Aria.

Les décors de Frieren sont ma nouvelle obsession

Aucun regret, donc, de découvrir le titre que maintenant par le biais de son anime, après avoir seulement lu son premier chapitre il y a un bon moment déjà. Le voyage de Frieren est effectivement une belle aventure sur le rapport au temps et ce qu’il dit des liens avec nos proches. Il est outre génial de voir Frieren, aussi déconnectée soit-elle de la vie humaine, tenter de comprendre comment apprécier une vie et des relations aussi éphémères à ses yeux. Sur ce point, sa dynamique avec Fernn est plutôt attachante, tantôt maitre-élève, tantôt mère-fille (Frieren n’est clairement pas la mère). J’ai été aussi surpris de voir autant de moments franchement légers dans leurs péripéties, m’attendant vraiment à quelque chose de plus « lourd » émotionnellement. Mais, il faut croire que la série sait parfaitement doser son ton, elle ne manque ni de mélancolie ni de tendresse.

Enfin, j’ai grandement apprécié les quelques vertiges procurés par la temporalité de l’histoire, surtout au début. Juste me dire que sur les 2 premiers épisodes, il s’est écoulé près de 80 ans me parait vertigineux, surtout avec la manière dont est amenée la première ellipse. C’est la base de l’œuvre, certes, mais constater comment 50 ans peuvent s’écouler en un clin d’œil sans changements pour Frieren avant de voir l’impact inévitable du temps sur son entourage était vraiment saisissant à vivre. C’est plus mineur, mais j’aime aussi observer l’évolution d’un monde de fantasy après la défaite du Roi-Démon. La manière dont les héros sont entrés dans les mémoires ou simplement les conséquences parfois long-termistes de leurs affrontements. Bref, un véritable coup de cœur à tous les niveaux, certes bien aidé par le fait qu’il s’agisse d’une des meilleures productions de l’année, mais aussi simplement car il s’agit d’une œuvre fascinante dans laquelle il est si plaisant de s’immerger.

Crunchyroll – 6/28 épisodes

I’m in Love with the Villainess

De quoi ça parle : Réincarnée comme protagoniste de son otome game favori, Rae se met en quête de l’amour de sa vie : Claire François, la méchante du jeu.

C’est délicieusement débile (et très gay, forcément). L’héroïne fait preuve d’une frontalité excessive dans sa manière à clamer son amour envers sa bien-aimée, accessoirement bully et antagoniste. Il est en effet très drôle de la voir encourager celle qui la maltraite, l’exaspérant plus qu’autre chose. Une belle alchimie semble se dessiner entre les deux, la série ayant aussi le bon gout de doser le bullying. Si c’est ici surtout un ressort comique du premier épisode, il n’est pas non plus dépeint avec excès et n’empêche pas de developper une certaine empathie pour la « méchante » (qui ne le paraît finalement pas tant que ça, donc).

Visuellement, c’est ok. La production dans l’ensemble manque d’un certain piquant esthétique, mais le chara design est soigné et propose une belle expressivité générale. Je suis tout de même charmé, surtout que la réalisation sait soigner les grands moments de l’œuvre. Dès l’épisode 3, on voit de très bonnes choses, notamment sur le traitement de l’homosexualité. Vraiment hâte de voir quelle direction cela prendra, mais je pense déjà à poursuivre ensuite par le roman d’origine (dont les retours sont aussi excellents).

Crunchyroll – 3/12 épisodes

La Valkyrie aux cheveux de jais

De quoi ça parle : Une aventurière de renom enchaine les quêtes alors qu’elle ne désire qu’une chose, rendre visite à son père pour le revoir après des années d’aventures.

Une série très convenue sur le fond comme la forme. Le plot tournant autour de la protagoniste voulant rentrer voir son papa est davantage pour apporter un grain d’originalité à des aventures de fantasy très classiques au demeurant. Le ton s’annonce plutôt chill, malgré une trame de fond plus sombre qui se dessine. Rien d’exceptionnel, mais rien de déplaisant non plus : la plupart des gags font mouches, les personnages sont sympathiques et procure une vibe rassurante en évitant certains écueils du genre.

Mention honorable pour la direction artistique dont transparait une certaine inspiration. Il y a ainsi de chouettes chara design (le daron, notamment) et les décors crayonnés possèdent un certain charme (sans être impeccable en permanence). On sent qu’il s’agit d’une adaptation d’un light novel illustré par Toi8, connu pour la série Maoyuu Maou Yuusha. La production de l’anime peine néanmoins à faire honneur à cette séduisante DA, en particulier la réalisation qui se montre au mieux basique. Cela suffit à donner un charme particulier à La Valkyrie aux cheveux de jais. La principale interrogation qui reste étant de savoir si la relation entre le père et sa fille restera saine, ou si ça partira sur une romance incestueuse malvenue. Pour l’instant, j’ai confiance, mais j’aurais aimé ne même pas avoir cette crainte de base.

Crunchyroll – 3/13 épisodes

Les Carnets de l’apothicaire

De quoi ça parle : Une jeune apothicaire se retrouve à travailler au Palais Royal, utilisant ses connaissances en plantes et poisons pour résoudre diverses enquêtes.

L’autre grosse production de cet automne (du moins dans ce que je regarde) ne déçoit pas. Elle n’impressionne pas tant que ça non plus, mais à ce stade, c’est du chipotage. Là aussi, on a pu profiter de ses 3 épisodes introductifs simultanément, sans que cela soit justifié d’une quelconque manière par l’histoire. Au contraire d’Oshi no Ko où il était même difficile de faire autrement, et de Frieren qui se permet de présenter un peu plus son cast et les thèmes de son récit. La seule explication restante, elle est logique et s’applique tout autant à ces 2 autres exemples, est purement marketing en donnant une dimension plus marketing à la série (et des diffusions dans les cinémas japonais). Une manière comme une autre de promouvoir la série après tout, même si cela soulève chez moi des inquiétudes quant à la compression toujours plus extrême des plannings pour les animateurs (surtout quand ton studio, c’est OLM).

Revenons-en aux Carnets de l’apothicaire. L’adaptation se montre tout à fait charmante, comme on pouvait s’y attendre par les visuels et trailers. L’atmosphère royale, la période historique et Mao Mao sont autant d’éléments joliment retranscrits et ne demandent qu’à être davantage explorés. Chose que peine un peu à faire l’anime pour le moment, semblant avoir du mal à poser pleinement son contexte malgré avoir déjà eu trois épisodes pour l’introduire. Une impression étrange de ne pas encore vraiment connaitre le cadre et le cast malgré ça alors que je suis également sous le charme. Satisfaction particulière pour Maomao, formidable protagoniste espiègle et franche (notamment avec Jinshi). Il est amusant de la voir s’emballer autour de sa passion pour les poisons et l’herboristerie, comme il est fascinant de la suivre résoudre des mystères avec ces connaissances. J’espère donc que la série se posera un peu plus sur sa suite pour mieux nous familiariser à son environnement passionnant à découvrir, auquel cas on devra se contenter d’une adaptation bien sympathique. Ce qui est déjà pas si mal franchement.

Crunchyroll – 3/24 épisodes

Migi&Dali

De quoi ça parle : Un vieux couple adopte un jeune orphelin qui a tout du fils parfait. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’il est venu avec son jumeau. Et ils feront tout pour que personne ne le découvre.

Découverte sur le tard, tout ce que je savais du titre, c’est qu’il s’agissait de la dernière œuvre de feu Nami Sano, l’autrice de l’excellente comédie Sakamoto, pour vous servir ! qui nous a quittée cet été. J’étais donc plutôt confiant sur le potentiel comique de la série, surtout que le style excessivement classe dans son absurdité de Sakamoto est pile mon type d’humour.

Et belle surprise pour Migi&Dali qui reprend cette philosophie en y ajoutant un aspect faussement horrifique des plus efficaces. Ça s’amuse avec les codes de l’horreur, notamment pour apporter une ambiance particulièrement bizarre, voire perturbantes. On n’est pas là pour avoir peur, évidemment, mais il y a quelque chose de délicieusement dérangeant à voir ces jumeaux se faire passer pour une seule personne par des stratagèmes absurdement complexes, et un entourage pas toujours très net non plus. L’humour mêle à merveille cette absurdité étrange, bien appuyé par une excellente réalisation pour dramatiser à l’excès certaines situations. Je suis également très fan du thème principal de la série, autant glaçant que fascinant.

Le dernier point concerne le fil rouge assez mystérieux installé progressivement, et laisse suggérer une part plus importante de l’histoire à l’avenir (surtout par rapport à un Sakamoto qui proposait surtout une succession de situations prétextes à des gags). Les jumeaux ont effectivement un but précis lié à leur passé, et je ne serais pas étonné de voir la relation avec leur famille adoptive s’étoffer par la suite. Vu la longueur du manga d’origine (sept tomes), il ne serait même pas étonnant que l’anime l’adapte en intégralité. On risque donc bien d’avoir les réponses de cet intrigant mix de comédie et d’horreur.

Crunchyroll – 3/13 épisodes

My New Boss is Goofy

De quoi ça parle : Maltraité par son ancien employeur, un salarié débute son nouvel emploi et découvre avec stupeur que son nouveau patron est adorablement maladroit.

Tout est dans le titre. Le nouveau patron du bonhomme est maladroit. Il est goofy ! Ce qui donne souvent des situations amusantes, dans un feeling très pur, d’une maladresse particulièrement adorable. Ce qui est amplifié par le contraste avec son attitude assez stoïque. Il est aussi plaisant de voir que ça ne cache pas le caractère traumatique de l’ancien travail du protagoniste et ses conséquences (maux d’estomac, manque de confiance, montées d’angoisse…).

La série n’ambitionne guère plus qu’être une sympathique pause rigolote et mignonne, mais c’est tant mieux ? Un combo simple, mais ici particulièrement gagnant.

Crunchyroll – 2/12 épisodes

Paradox Live THE ANIMATION

De quoi ça parle : Des groupes de hip hop se retrouvent appelés à s’affronter lors d’un mystérieux tournoi musical, avec à la clé beaucoup d’argent et un duel de rêve.

La série se démarque surtout par une direction artistique joliment inspirée. Cela propose quelque chose de coloré avec une palette sombre qui se marie à merveille à l’ambiance très nocturne du titre. On se sent bien plonger dans le monde de la musique nocturne, des boites de nuit et autres clubs, même si l’ensemble manque parfois un peu d’harmonie. Il y a également d’excellents characters designs, très charismatiques, même si l’on retrouve beaucoup de figures assez classiques. Appréciation toute particulière pour celui d’Anne, très classe. Personnage d’ailleurs non-binaire, ce qui reste suffisamment rare dans l’animation japonaise pour être souligné. Et iel est doublé par 96Neko, une doubleuse qui incarnait brillamment Eiko dans l’excellent Paripi Koumei durant les phases musicales.

De fortes qualités visuelles qui donnent envie de passer outre un pilote relativement passable. Ce n’était pas affreux, mais on sentait bien fort l’épisode d’exposition du projet multimédia qui est là pour te présenter tous ses personnages en suggérant que chacun a une backstory. Une narration un peu trop rigide à mon gout, à voir si par la suite ça se fluidifie un peu plus. En tout cas, le trio principal a un certain charisme doublé d’une franche sympathie. Ainsi, à défaut d’être bien original dans son histoire, il devrait être un divertissement agréable pour les yeux et les oreilles.

ADN/Crunchyroll – 1/12 épisodes

SHY

De quoi ça parle : Une super-héroïne tente de venir en aide à la population malgré sa timidité débordante.

J’ai pour l’instant du mal à rentrer dans la série malgré sa technique soignée. L’histoire me procure un feeling assez basique dans lequel je peine à m’impliquer. Sa protagoniste est pourtant attachante mais pour le moment je n’arrive pas à passer outre une vision plutôt « générique » de l’œuvre (c’est bête, mais la première fois que j’ai entendu parler du manga c’était via un placement de produit Fnac sur YouTube, et depuis je semble l’avoir mentalement associé à un générique titre commercial). Je m’attendais donc à ce début convenu, même si cela reste sympathique à suivre.

Et, en vrai, ce n’est pas grave. À chaque saison où je fais ce type d’article, je me retrouve avec 1-2 séries sur lesquelles je n’ai pas grand-chose à dire. Ce n’est pas qu’elles sont mauvaises ou autre, juste qu’elles ne m’inspirent rien, car je ne suis pas (encore) dedans. C’est le cas de Shy. Mais, à côté, je vois beaucoup de retours enjoués et il paraîtrait que le manga a des développements interessants par la suite. Je vais donc continuer, car je suis curieux de voir ça.

Crunchyroll – 2/? épisodes

Stardust Telepath

De quoi ça parle : Une lycéenne aux lourds problèmes de communication rêve de rencontrer un Alien avec qui discuter. Le même jour, une nouvelle élève débarque, se revendiquant comme tel.

Celui-là, je l’attendais énormément puisqu’il s’agit du premier Kirara en anime depuis Bocchi The Rock! l’année dernière. Je n’ai pas été déçu ! Le duo principal montré déjà une très belle dynamique et surmonte joliment les problèmes de communication de la plus timide (avec des coups de front). Encore une série (Kirara en plus) traitant d’introversion sociale, mais avec aussi une approche différente. Plutôt qu’une timidité maladive (comme c’était le cas pour Bocchi, qui se traduisait alors par un certain mal-être), il est davantage question ici de décalage social, de ne pas se sentir à sa place dans un groupe d’individus.

Une nuance joliment exploitée par l’imagerie autour de l’espace, qui propose de beaux parallèles. Notamment pour retranscrire le profond décalage que ressent l’héroïne vis-à-vis des autres, à tel point qu’elle se sent venue d’une autre planète. C’est aussi un bon prétexte pour proposer une mise en scène élégante et créative. Je suis aussi assez fan de la palette de couleurs utilisée et de la panoplie de bonnes bouilles employées (surtout par l’héroïne introvertie).

Riche idée aussi que la « télépathie Alien » permettant de transmettre ses émotions front contre front. Sans doute le rêve de beaucoup d’introvertis et ici la promesse d’une jolie alchimie qui saura dépasser l’anxiété sociale de notre héroïne. Et, entérine aussi la promesse d’une belle comédie mignonne (et gay) pour rendre tous mes lundis de cet automne doux et sucrés.

Crunchyroll – 2/12 épisodes

Tearmoon Empire

De quoi ça parle : Une princesse finit exécutée à la guillotine après que son royaume a été renversé par une révolution populaire. Sa mort la renvoie 8 ans dans le passé, à l’époque de ses 12 ans, lui donnant une chance de réparer ses erreurs passées pour s’éviter cette même fin mortelle.

Une amusante histoire de retour dans le passé pour s’éviter un destin funeste, mais sans la dimension isekai/villainess d’otome game des séries du genre. De fait, on peut voir la protagoniste évoluer suite à sa fin tragique sans la radicalité d’une réincarnation, où le personnage aurait totalement changé. Ce qui la rend rapidement sympathique tout en gardant des aspects relativement agaçants, mais on sent qu’elle va petit à petit apprendre de ses erreurs passées. Je suis assez curieux toutefois sur la manière dont cela traitera le soulèvement populaire menant à la chute de l’héroïne. On comprend par le contexte qui nous est présenté que le peuple était à bout. Mais, d’une part les choses ne semblent pas s’améliorer ensuite malgré tout, suggérant que ce soulèvement a été vain. D’autre part, jusqu’où ira l’œuvre pour mettre sa protagoniste face à ses responsabilités. Autant on développe rapidement de l’empathie en voyant son triste sort du début, autant j’espère que le récit ne sera pas trop conciliant envers les erreurs et surtout la méchanceté d’une protagoniste qui semblait assez responsable de sa propre situation.

Bref, « à voir où ça ira » encore une fois. Si je m’entête avec ces questions de représentations socio-politiques, le titre semble tout de même prendre une direction plaisante. Au pire ça sera juste un peu convenu à mon gout. À noter également la présence de Mai Ootsuka au character design de l’anime, une vétérane de talent déjà à l’œuvre sur Non Non Biyori, Machikado Mazoku, Urara Meirochou et qui s’illustre déjà à merveille ici par des designs mignons et expressifs.

Crunchyroll – 2/12 épisodes

Les 100 petites amies qui t’aiiiment à en mourir

De quoi ça parle : Un jeune garçon à la peine en amour apprend qu’il va non seulement rencontrer son âme sœur au lycée, mais qu’elles seront aussi une centaine.

Sur le papier, c’est complètement mon kink des romcoms avec un twist. À savoir, ici, celui d’un harem assumé au centuple et prêt à surjouer avec les codes du genre. C’est totalement débile et assumé. Peut-être un peu trop puisque le concept d’avoir 100 petites amies fera avoir des romances variées, notamment avec des personnages un peu trop jeunes (argh). Ajoutez à ça un chara design très plantureux pour du fan service facile sur un personnage en particulier. Ça « marche » dans le comique de la série, mais même par humour, un détail gênant reste gênant. Plus fun, le protagoniste exagérément attentionné qui va très loin dans ses réflexions pour prendre soin de ses copines.

Une comédie à voir au 5ᵉ degrés donc, et selon sa sensibilité avec le genre. Pour les amateurs comme moi, il s’agit d’une vision quasi parodique plutôt divertissante. Mais je me demande si ceux ayant plus de mal avec les romcoms harems y trouveront leur compte, tant la série emploie malgré tout les mêmes tropes usés du genre.

Crunchyroll – 2/? épisodes

Witch Family!

De quoi ça parle : Une sorcière recueille un bébé abandonné dans la forêt. Les années passent et le bébé a grandi. BEAUCOUP grandi.

Série en concurrence directe dans ma watchlist avec The Vexations of a Shut-In Vampire Princess dont l’avis suivra. Alors, ce n’est pas en termes de hype mais plutôt de « ok c’est cringe mais c’est rigolo avec des vrais bons bails dans son plot donc en vrai pourquoi pas ? ». J’explique : Witch Family! montre une relation plutôt attendrissante d’une mère avec sa fille adoptive tout en sursexualisant cette dernière avec trop de vannes impliquant la taille conséquente de sa poitrine. Alors, j’aime bien défendre les œuvres peu en vues quand elles font preuve de certaines qualités parfois insoupçonnées. Cependant, aussi tendre soit cette relation familiale, je peux juste sentir un profond malaise quand je me rappelle que la fille est dressée comme une sex icon bien qu’elle ait seulement 16 ans. Même s’il y a des vannes rigolotes (le coup du golem « papa » était drôle franchement), ça ne risque pas de suffire pour que je fasse l’effort de fermer les yeux sur ses détails problématiques pour continuer.

Crunchyroll – 1/12 épisodes

The Vexations of a Shut-In Vampire Princess

De quoi ça parle : Une princesse vampire dénuée de tout don vampirique se retrouve promue à la tête d’une armada de soldats qui lui obéiront au doigt et à l’œil… à condition qu’elle parvienne à leur faire croire qu’elle est surpuissante.

Cette saison, je suis embêté parce qu’il y a un tas de choses plutôt sympa à voir. Malgré la grosse quinzaine de séries évoquées ici, je peux vous dire avec certitude qu’aucune d’entre elles ne m’est apparue comme une parfaite immondice. Ce postulat inclut donc The Vexations of a Shut-In Vampire Princess. Il faut dire que la série est joliment produite, notamment portée par un chara acting bien vif et une réalisation efficace pour appuyer les nombreuses vannes. L’humour absurde consistant à porter sa protagoniste, absolument pas douée pour la magie ni la guerre, en générale vénérée et crainte de ses troupes par le biais de quiproquos et malentendus ridicules me fait beaucoup rire. C’est souvent très basiquement stupide, notamment en montrant comment son héroïne ne croit absolument pas en ses propres mensonges, mais visiblement ça passe donc ok ? Mais est-ce que ça suffira à me faire passer outre le fan-service assez inutile (et forcé, même si on reste dans le ton de l’œuvre) et la visible romance naissante entre la maid et la protagoniste, malgré l’apparence enfantine de cette dernière ? Aucune idée, pourtant j’ai envie d’y croire. Alors faites comme moi et niez la réalité. (non)

ADN – 2/12 épisodes

Les Quatre Frères Yuzuki

De quoi ça parle : La vie de la famille Yuzuki, composée de quatre frères allant de la maternelle à la vie active.

Un peu comme pour My New Boss is Goofy, il n’y a guère à dire sur cette série si ce n’est qu’elle s’annonce plutôt sympathique. Cette fois, il s’agit de suivre le quotidien d’une famille ayant perdu leurs 2 parents, et dont l’ainé, également jeune prof, a la charge de ses 3 petits frères. Un quotidien plus aigre-doux donc, mais assez agréable grâce à une mignonne dynamique familiale. Mais si après le premier épisode, je pensais qu’on partait pour une tranche de vie assez calme, l’épisode 2 est venu d’emblée montrer de très belles choses. À voir si cela sera une performance répétée pour la série. Il y a en tout cas déjà eu des passages bien touchants et très joliment mis en scène.

ADN/Crunchyroll – 2/12 épisodes

Tokyo Revengers Saison 2 Partie 2

De quoi ça parle : Suite de la saison 2 de Tokyo Revengers (je sais, c’est inattendu). Bagarres, guerres de gangs et retours dans le passé restent au programme de notre héros pour sauver tous ses amis.

La formule TR se poursuit inlassablement sans vaciller, et je continue à passer un bon moment devant ces bagarres pas toujours très fines et rarement bien animées. Encore une fois, il va s’agir pour le héros de trouver comment changer le passé pour sauver ses amis dans le futur (enfin son présent). Il sera opposé cette fois-ci à un, encore, autre nouveau gang avec ses plans sournois et drames humains inattendus. Malgré cet aspect possiblement répétitif de la série, je suis ravi de retrouver son protagoniste qui fait un sacré chouette héros un peu looser. La première saison le montrait un peu trop souvent « subir » le scénario, mais la seconde a bien rattrapé le coup en le faisant briller. Le principal défaut de la série restant toujours sa production chaotique sur laquelle j’ai pris (peut-être un peu trop) l’habitude de fermer les yeux (car c’est vraiment pas très beau). Il en sera sans doute de même pour cette saison 3 (ou saison 2 court 2 selon Disney+, je ne sais qui croire1). Mais tant que le cœur y est, je devrais m’y retrouver (et qu’on continue de voir Chifuyu, il a fait tellement de bien à la série).

Disney+ – 1/13 épisodes


C’est tout pour cette saison incroyablement chargée. Je n’ai même pas testé plus d’une vingtaine de séries, montant assez facile à dépasser vu le nombre aberrant de productions intéressantes cette saison. Pêle-mêle, j’aurais aussi pu évoquer la saison 3 d’Uma-Musume dont j’ai encore la seconde à rattraper, mais qui semble toujours partie sur ses mêmes excellentes bases. La suite également de Spy x Family, divertissement toujours très solide, mais dont je vais me priver pour le moment car se rapproche trop de la publication française pour moi et que j’ai déjà trop à voir à côté. OVERTAKE! semble plutôt intéressant pareillement, une série de Formule 1 comme projet anniversaire du studio Troyca. Enfin, l’adaptation de Pluto sur Netflix, même si je ne suis pour l’instant pas des masses emballé par le projet.

Je vais déjà essayer de tenir le rythme de ce que j’ai commencé. Je n’avais pas fait ça depuis très longtemps, donc j’ai un peu envie de souffrir de nouveau en suivant trop de séries. Je ferai sûrement le bilan de plusieurs séries par ici à la fin de la saison, ou bien peut-être bien sur IGN, on verra bien. Et, vu le programme enthousiaste de cet hiver, peut-être que je referai un article de ce genre en janvier prochain !


  1. Il semblerait que ce soit bien le court 2 de la saison 2 ↩︎


2 réponses à “Premières impressions des animes de cet automne 2023”

  1. J’aime pas les otaku mais j’aime bien Aoi Koga. Je vais céder au chantage et je garde une pensée pour cette série.

    1. Je pense que Aoi Koga a le potentiel de te faire apprécier les otakus. Ou au moins celle-ci, ça serait déjà pas mal. (mais oui regarde cette série ça vaut le coup)

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