Le temps file et nous voilà déjà à la mi-décembre. La saison d’automne bat de son plein, remplie de merveilles dont je ne manquerai pas de revenir en janvier, une fois toutes terminées. Avant ça, je veux prendre le temps de passer en revue mes lectures et visionnages de ces derniers mois. Une manière aussi de terminer l’année sur un dernier article, en attendant 2024 et les écrits plus conséquents sur lesquels je travaille toujours.

C’est par cette simple envie de partager mes dernières trouvailles culturelles, de manière concise, histoire de rester simple, que j’ai abouti à ce colosse de 6000 mots. Oups. Qu’importe, j’y parle d’un peu tout et n’importe quoi, avec la nonchalance que j’apprécie tant dans ce format. Pas mal de choses sur lesquelles revenir, des coups de cœurs et autres belles découvertes. Il y a moins de weeberies que d’habitude, même si j’ai gardé un malin plaisir à terminer sur une section pour parler doujins et fanfics. Parce que j’aime trop en lire désormais pour me retenir d’en parler.

Je cale un sommaire pour vous aider à vous y retrouver, histoire de rendre le tout un peu plus digeste.


Je ne suis pas cinéphile mais…

Du cinéma marrant, du premier au centième degré

Ces derniers temps, j’ai eu plus souvent la possibilité de voir des films avec des ami.es. Que ce soit avec les camarades du ciné-club ou en duo, ce sont toujours de chouettes occasions pour découvrir des longs-métrages recommandés par des horizons différentes des miennes.

Avec le ciné-club, on a ainsi ce plaisir un peu coupable, mais partagé des teen movies des années 2000. On n’en tire pas tous la même nostalgie : certains les ont déjà vus ado quand moi, ils me replongent surtout dans les années de mon enfance. Et, à ce jeu, Pyjama Party fut très plaisant à sa manière. Il faut dire qu’il avait tout pour lui. Son scénario est banalement décomplexé avec ses adolescentes impopulaires souhaitant battre la chipie de service et sa bande à leur propre jeu. Les garçons y sont dépeints comme des abrutis primaires, impossibles à prendre au sérieux. Il y a une romance superficielle de la fille terne qui a flashé sur le mec cool du lycée. Steve Carell incarne un agent de sécurité slash pseudo-flic en carton que le film s’amuse à tourner allègrement en bourrique tout le long. C’est cliché, souvent gênant et parfois cringe, mais de la même manière que l’on se sentirait gêné de revoir son vieux blog skyrock. Le mieux ? Le film n’a même pas si mal vieilli que ça. Il y a bien quelques remarques vaguement sexistes que j’ai dû louper dans le tas, mais pour les standards de l’époque (et du genre), on s’en tire vachement bien. Avoir connu cette époque en tant qu’ado joue pour beaucoup dans le délire, ce ne sera donc pas pour tout le monde.

Toujours dans les teen movies, mais cette fois plus moderne car sorti cette année, Totally Killer était une très chouette remise au gout du jour des slashers movies. Enfin je crois, je suis peu familier aux genres de l’horreur, surtout quand ça implique de la violence plus ou moins graphique. Et globalement ici ça allait malgré de nombreux coups de couleurs infligés à d’innocentes jeunes filles qui ne méritaient sans doute pas ça malgré leurs personnalités exécrables. Le twist amusant du film étant que son héroïne se retrouve plongée en 1987 après avoir tenté d’échapper à un tueur en série revenu commettre des crimes 35 ans après son dernier. Un choc des générations littéral qui fait souvent mouche, à défaut d’être toujours très subtil (certaines répliques font très « ohlala je suis de 2022 et ceci n’est plus du tout normal à mon époque »). Outre cet aspect, le film a la chouette idée de faire de son héroïne une sorte de némésis du slasher. Venant du futur, elle connait tout des meurtres passés et tentera de les empêcher. Ce sera plus difficile que prévu, forcement, mais au moins on a un personnage principal entreprenant et actif. Le tout réserve quelques surprises et joue assez bien avec le voyage temporel, même s’il l’aborde de manière volontairement simplifiée. L’originalité ne fait pas tout, mais le reste est suffisamment bien exécuté (notamment sur les ambiances, ou même juste nous replonger en 1987) pour que l’ensemble fasse passer un bon moment.

Simple et efficace, c’est aussi le cas de Nimona, film d’animation sorti sur Netflix cette année et basé sur un roman graphique de 2015. Prenant place dans un monde médiévalo-futuristico-fantastique, on y suit le chevalier déchu Ballister Boldheart, accusé à tort d’avoir assassiné la reine. Il s’en tire grâce à l’aide de Nimona, une mystérieuse adolescente pouvant se métamorphoser en n’importe quelle créature. Le récit va alors suivre une voie assez évidente où notre protagoniste cherchera à s’innocenter de ce crime qu’il n’a pas commis. Et c’est sans doute là le seul point un peu faiblard du film, manquant d’originalité dans son fond. Mais qui s’en soucie quand le reste est si brillamment exécuté ? L’univers est enchanteur, avec un super mélange d’esthétiques médiévales dans un cadre futuriste. Le duo principal marche extrêmement bien ensemble, avec une alchimie construite progressivement. Les séquences d’action sont intenses et bien chorégraphies, surtout pour exploiter au mieux les possibilités offertes par le pouvoir de Nimona. On se laisse confortablement porté par sa narration certes déjà vue mais maitrisée. On apprécie les quelques tapes anti-système oppresseur portées par le film. C’est loin d’en faire un pamphlet politique pour autant, mais Nimona semble être avoir plutôt conscience de ce qu’il raconte. Une aventure très plaisante à tenter, surtout durant les fêtes de fin d’années puisqu’il reste accessible pour toute la famille !

Dans un autre registre, j’ai découvert Crazy, Stupid, Love, une comédie romantique de 2011 effectivement plutôt dantesque. On y suit un Steve Carell désabusé incarnant Cal, un cinquantenaire ayant découvert que sa femme le trompait. Il va finir par trouver conseil auprès de Jacob (Ryan Gosling), un véritable Don Juan professionnel (littéralement) désormais chargé de redonner la flamme de la séduction à Cal. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y a aussi l’histoire autour du fils de Cal, amoureux de sa baby sitter, elle-même amoureuse de Cal. Et puis il y a Hannah (Emma Stone), future avocate qui a des doutes sur l’avenir de sa vie amoureuse. Bref tout un pêle-mêle de personnages farfelus aux personnalités variées. Tous ont leur propre quête romantique mais surtout trainent soit une peine de cœur, soit une errance amoureuse qu’il va bien falloir traiter à un moment. Le génie du film consiste en quelque sorte à ne « jamais » vraiment les traiter, ou plutôt qu’en partie. Ses personnages évoluent et comprendre leurs erreurs, mais ferment les yeux sur d’autres pans plus complexes de leurs relations. Ce qui aboutit en fin de film à une séquence fabuleuse autour d’un barbecue, sorte d’apothéose romantico-dramatique où tout part en vrille. Avec la délicieuse sensation que, évidemment, ça ne pouvait finir qu’ainsi. Tout le récit est là pour amener à cet unique point qui m’a beaucoup rappelé le chef d’œuvre dramaturgie qu’est l’épisode 6 de Gamers! (rien que pour sa séquence finale la série vaut la peine d’être vue, et c’est en plus une très chouette romcom avec des personnages bêtement attachants et des relations bien ficelées).

Autre plaisante découverte avec Un Talent en Or Massif, une très curieuse production dans laquelle Nicolas Cage s’incarne lui-même. Une position conférant au récit une allure meta intrigante, le Nicolas Cage du film étant un acteur dont la carrière est au point mort. L’acteur (enfin le personnage) semble avoir aussi quelques soucis d’égotripe avec une figure idéalisée de lui-même inspirée des films d’actions dans lesquels il a joué. Une situation familiale compliquée et des finances dans le rouge vont alors l’amener à prendre part à la fête d’anniversaire de Javi Gutierrez, un giga riche fan de l’acteur. Les deux comparses vont finalement sympathiser autour du rêve de Javi, qui est de réaliser un film avec Cage dedans. C’est à partir de là que l’expérience du film devient assez particulière, mimant des séquences de films d’action bien clichés imaginées par le duo. Et tout en mixant cela à une véritable intrigue de ce genre, puisque Cage va être sollicité par la CIA pour arrêter son nouvel ami, qui se révèle être un baron de la drogue. Pfiou. Il se passe énormément de choses en 107 minutes, et j’ai adoré le parti pris assumé de faire un film bêtement meta alignant les clichés de films d’action hollywoodiens. En résulte un divertissement débridé surfant la légèreté d’une fiction consciente d’elle-même et une intrigue brutalement plus réaliste de cartels de drogue. Le duo principal est évidemment brillamment porté par Cage et Pedro Pascal, offrant une superbe complicité. Un vrai délire qui fait semblant de se la raconter mais offre en réalité un divertissement très pur et innocent imaginé par de grands enfants.


Le plaisir des grands espaces avec le Règne Animal et Walter Mitty

C’est à la suite de retours enthousiastes de l’ami Yam que je suis allé voir Le Règne Animal, sans trop exactement savoir à quoi m’attendre non plus. Le synopsis me laissait penser à une histoire dans un monde post-apo ponctuée d’un drame familial, mais il faut croire que j’aime davantage imaginer les films que comprendre leur résumé. Rien de tout ça, du moins pour ce qui est du côté post-apo. Il y a bien un aspect « monde changeant », mais c’est traité avec beaucoup de parcimonie et de réalisme. Avec en point central une mystérieuse maladie métamorphosant les gens en hybride mi-humain mi-animal, avec une transformation progressive. Une manière simple de traiter d’un tas de choses, puisque les personnes infectées devenant aux yeux de beaucoup des « monstres », surtout quand la maladie altère leur comportement pour donner une allure sauvage. C’est très étrange mais traité avec une vision à taille humain puisque le récit se fait au travers d’un père et de son fils, un adolescent, dont la mère est en hôpital depuis un moment déjà pour cette maladie. Le transfert de cette dernière dans un établissement plus moderne va amener ces derniers à l’accompagner dans le sud, sauf que les choses ne vont évidemment pas se passer simplement.

Forcément, le film traite de la différence, du regard que la société y appose et de la discrimination qu’elle peut engendrer. Mais résumer Le Règne Animal à cette simple morale serait profondément injuste envers toute la subtilité et la nuance avec laquelle il la raconte. Au fil du film, on apprend à connaitre les personnes touchées par cette maladie, on suit les tourments que son apparition peut causer dans une famille tout en conservant un regard profondément humain et empathique sur ses personnages. « Les créatures » est un terme régulièrement employé dans le film et pourtant il ne donne guère envie d’être employé tant il participe à nous en dégouter. Car s’il n’hésite pas un temps à nous faire peur avec les personnes « métamorphosées », c’est pour mieux les humaniser derrière. Alors oui ils sont perturbants, ont des comportements complètement inadaptés à la société en l’état avec même des dérives dangereuses possibles. Mais c’est par le récit, ses nombreuses situations et personnages, mais aussi les tourments de ses protagonistes que l’on finit par comprendre que vouloir exclure ces personnes de la société serait purement injuste. Ce constat passe uniquement dans un sous-texte délicieux qui peut perturber de prime abord (je ne savais pas trop comment me positionner avec le film durant mon visionnage), mais devient limpide plus on y repense à posteriori. Une merveilleuse découverte donc, qui plus est brillamment réalisée avec une prise de vue intimiste dans une province bien de chez nous. Grande admiration également pour les costumes des personnes métamorphosées, particulièrement convaincants et je doute que nombreux effets numériques aient été employés pour les compléter. Immense coup de cœur, enfin, sur la musique somptueuse d’Andrea Laszlo de Simone. La plupart de ses thèmes sont très doux, voire apaisants, comme le très champêtre « Devant toi », thème introductif du film. « Le vol, Pt.2 » est une réussite radicalement différente, particulièrement angoissant et utilisé dans ma séquence préférée du film, une course-poursuite dans un champ à la mise en scène terriblement anxiogène. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce film, comme le jeu d’acteur impeccable de ses protagonistes, mais je vais en rester là. Un de mes grands coups de cœur de cette fin d’année à côté duquel j’ai failli passer. Si l’occasion se présente, foncez le découvrir, il en vaut amplement la peine.

Concernant Perfect Days, c’est simplement par les bandes annonces que ma curiosité m’a fait aller voir ce long-métrage de Wim Wenders. J’étais séduit par la promesse d’une tranche de vie apparement contemplative sur la vie simple mais agréable de Hirayama, employé au nettoyage des toilettes publiques de Tokyo. J’étais aussi méfiant, puisque Tempura et Rendez-vous à Tokyo m’avaient été vendus avec des qualificatifs similaires, faisant miroiter un feel good finalement assez relatif (disons que les films étaient plus souvent aigres que doux). Heureusement, Perfect Days n’en est pas et tient davantage ses promesses. Il reste plus contemplatif que réellement feel good, mais n’en est pas particulièrement mélancolique pour autant. On suit avec tranquillité le quotidien de cet homme au travers d’une mise en scène qui se joue des similarités du quotidien pour instaurer une routine visuelle et narrative. On apprend ses habitudes et on est perturbé quand elles sont absentes. La narration est aussi très épurée, ne faisant que suggérer les détails de la vie de Hirayama et de son passé. Il parait parfois un peu bougon, mais ses (rares mais précieuses) interactions avec d’autres personnages finissent par en faire un portrait sympathiquement rustre. À ne pas avoir en étant fatigué par contre, le rythme monotone du film étant particulièrement idéal pour piquer du nez sans s’en rendre compte.

Enfin, j’ai revu La Vie rêvée de Walter Mitty, comédie dramatique réalisée par Ben Stiller et dont il incarne le rôle principal. J’avais déjà vu le film à sa sortie en 2013, et comme dix ans c’est long, j’étais curieux de le redécouvrir avec mon regard de maintenant. J’en gardais surtout un agréable souvenir d’une épopée contemplative, rêveuse et gentiment naïve d’un responsable des négatifs photos d’un magazine de renom à la quête d’une pellicule perdue. Surtout, j’étais resté marqué par ses musiques dont certaines, surtout Step Out et Dirty Paws, que je continue d’écouter régulièrement aujourd’hui. Et…bah même si certains effets visuels ont perdu de leur superbe et la photographie bave un peu trop vers les teintes sombres, le film reste fidèle au souvenir que j’en avais. C’est toujours cette histoire volontairement naïve où un employé de bureau sans histoire va commencer à voyager dans le monde entier à la poursuite d’un photographe aventureux et accessoirement son idole. On se laisse agréablement happer par son envie d’aventure un peu mièvre et on se laisse porter par les paysages et péripéties que va travers Walter Mitty. J’ai eu des frissons à redécouvrir mes morceaux préférés dans leur contexte, avec un petit trip nostalgique en prime. En guise de visionnage feel good et plutôt joli à voir (j’ai râlé sur les couleurs mais dans l’ensemble ça va franchement), le film se place très bien tout en ayant des personnages simplement attachants. Et aussi un Adam Scott absolument génial dans le rôle d’un cadre technocrate que l’on adore détester. Une belle redécouverte que je pense pouvoir ranger dans mon tiroir de films doudous, toujours utile à avoir.


Un peu de mangas parce que quand même hein

J’aime bien les romcoms un peu cringe

En manga, mes lectures sont assez rares ces derniers temps. Notamment parce que j’étais trop occupé à lire des fanfics à la place (j’y reviendrai) (bon sang que j’y reviendrai). Mais j’ai quand même eu l’occasion de faire quelques découvertes, principalement pour IGN certes mais pas que.

Commençons par Medaka Kuroiwa is Impervious to My Charms, probablement ma lecture la plus…inégale depuis bien longtemps. Pour poser la base du titre, Mona Kawai est une lycéenne particulièrement séduisante et qui en est bien consciente. Tout le monde est sous son charme, populaire chez les filles comme les garçons et elle entretient avec allégresse cette image d’idole parfaite. Mais tout s’effondre quand un nouvel élève, Medaka Kuroiwa, est insensible à sa beauté naturelle. Une catastrophe pour la jeune fille alors qu’en réalité le jeune garçon est tout aussi charmé, voire trop, ce qui va à l’encontre de sa formation de moine. Ce postulat de départ est donc le prétexte pour tout un tas de situations plus ou moins subtiles où Mona fait usage de ses charmes féminins pour faire flancher son camarade. Comprenez : beaucoup de moments horny un peu forcés. Rien de transcendant, et si Mona est une protagoniste amusante, cela ne vole guère très haut sans être désagréable à lire. C’est le cas pour les deux premiers volumes, mais à partir du troisième, la série prend un tournant assez inattendu dans son écriture en se concentrant beaucoup plus sur les sentiments de son héroïne. Pour faire simple : la romance de Mona jusque là bête prétexte à du contenu coquin devient sincèrement attachante. J’ai ainsi adoré la quasi intégralité des tomes 3 à 5, qui sont en plus bien plus sages. Surtout, le manga fait preuve alors d’une sensibilité à laquelle je ne m’attendais pas à voir dans un titre plutôt graveleux. Il y a un vrai soin d’apporter aux sentiments de Mona et même dans ses relations avec les autres personnages. On était beaucoup plus dans le côté très sucré de la romance qui me fait craquer et juste pour ça je suis très content de m’être essayé au titre. Surtout que derrière c’est une romcom joliment dessinée, à défaut d’avoir un trait particulièrement original, et avec un humour qui marche franchement bien. Sa principale limite étant son protagoniste masculin franchement insipide, qui fait illusion dans sa relation avec Mona mais est loin d’être un héros convaincant pour le reste. Finalement, j’ai drop au tome 7 après l’introduction d’un nouveau développement qui m’a totalement sorti du manga. Oui c’est brutal comme conclusion mais ça l’est tout autant que ma lecture, où la chute fut douloureuse. Merci pour les tomes 3 à 5, je vais tâcher de retenir que ça.

Des mangas mais c’est (en partie) pour le travail

À côté, mes lectures mangas ont été discrètes ces derniers mois. Je poursuis toujours plusieurs séries, même si beaucoup de sorties rejoignent simplement l’infernale PAL éternelle. Néanmoins, je parviens à garder un certain rythme sur plusieurs séries comme Oshi no Ko, dont j’aime toujours autant sa manière de mêler une exposition passionnante des coulisses des industries du divertissement nippon à une quête de vengeance personnelle et sombre. Sexy Cosplay Doll continue aussi d’être une adorable romcom aux personnages pétillants de passion, même si les développements autour de Marine et Gojo (le duo principal) commencent à se faire un peu trop rares. Toujours très enthousiaste pour Spy x Family, dont le volume 11 m’a fait remettre à plus tard une idée d’article qui me trottait depuis quelques mois. Disons simplement que les développements autour de la trame principale impliquant des enjeux politiques majeurs dans un récit à portée familiale représente un certain tour d’équilibriste parfois frustrant, mais plutôt juste. Toujours en vrac, j’ai commencé Azumanga Daioh. Je suis encore au tome 2 sur 4, mais pour le moment le manga est effectivement très drôle. Bravo Osaka, courage à la pauvre Chiyo et bon sang qui a laissé Yukari être prof1. Le tome 3 de Bocchi the Rock est également dispo, avec beaucoup de belles choses en un seul volume. Le groupe continue de grandir avec des accents sur certains membres. Il y a même eu un chapitre BoKita, il ne m’en faut guère plus pour être heureux. Tout ça fait déjà de sacrés contenus dont il me tarde de voir comment une hypothétique saison 2 à l’anime s’y prendra pour les adapter. Enfin, j’ai repris ma lecture d’Insomniaque avec le tome 4. Un beau développement de son duo principal même si je n’ai pas bien compris toute l’histoire, comme s’il me manquait des morceaux. Et c’est parce qu’il me manquait des morceaux puisque je suis passé du tome 2 au 4. Pas malin, je m’en suis aperçu qu’à la fin. Mais le titre reste top. Contrairement à ma concentration.

Enfin, il y a aussi tous les mangas que je (re)découvre pour le travail. Une manière pour moi de mettre en avant des œuvres que j’apprécie, comme le très doux Pseudo Harem ou le délicieusement cringe — mais tout aussi tendre — The Dangers in my Heart. Un plaisir aussi d’avoir pu présenter Anémone Flamboyante, un yuri très attachant sur deux adolescentes essayant de mieux s’aimer avec un joli jeu de personnalités croisées. Au-delà du titre, je suis ravi de voir enfin un peu de nouveautés issues des magazines Manga Time Kirara arriver par chez nous. Ça me permet également d’être un peu plus à jour sur les nouveautés. L’amour est dans le thé s’est ainsi avéré être une solide mise en bouche avec une protagoniste à fort caractère rendant cette histoire plutôt classique assez rafraîchissante à suivre. Mon coup de cœur manga de cette fin d’année se trouve certainement dans Les âmes enflammées, ce fabuleux recueil d’histoires courtes signées Tsuru Ringo Star. Il explore avec une justesse impressionnante différents sujets de société (notamment liés au féminisme, mais pas que). Une lecture particulièrement enrichissante et pas si lourde qu’on pourrait le croire. Certains sujets ne sont pas faciles et le titre ne cherche pas non plus à proposer une « solution magique » que des pistes de réflexions. Mais, étonnamment, j’ai senti un certain réconfort à la fin de ce volume et je pense que c’est là toute sa force : nous aider à relever la tête plutôt que nous accabler avec tout un tas de maux. Et dans le contexte actuel, un réconfort lucide mais encourageant, ça fait franchement du bien.

Globe-trotter animation

De courts avis pour long-métrages

Pas grand chose niveau cette fois-ci, je passe le plus clair de mon temps sur les séries de cet automne. Sachez juste que j’aime Frieren d’amour tant la série correspond en tous points à ce que j’aime. J’ai aussi quelques revisionnages à terminer et la seconde saison de Kimi to Boku qui a décidé de me briser le cœur (la série reste vachement bien).

Donc en attendant de premiers bilans, qu’est-ce que j’ai vu ces derniers mois ? Et bien des trucs de weebs comme Le Garçon et le Héron. Le dernier Miyazaki donc qui replonge dans le charme fantastique de son réalisateur, bien loin de ce qu’avait pu être Le Vent se Lève. Le film déborde de séquences folles et on sent une volonté artistique assez débridée. Peut-être un peu trop, puisque je me retrouve plutôt dans le rang des spectateurs un peu trop largués par l’histoire. Tout ça méritera bien un ou deux revisionnages, ce qui ne sera pas du tout une peine vu comment le film est divertissant à voir par sa dimension enchanteur.

On reste chez Ghibli avec La Colline aux Coquelicots, réalisé par Goro « Le Fils » Miyazaki. Sa réalisation assez sage n’a rien de bien transcendant, et sa narration convenue peut rendre certains moments un peu longs. Je vais aussi passer outre sa romance principale au traitement plutôt sommaire, sans doute un peu trop dans l’ancien temps pour moi. Je vais plutôt retenir ses somptueux décors, en particulier celui du Quartier latin qui a tout le charme des bâtiments anciens chargés d’histoire. Un aspect loin d’être gratuit vu comment la question de la préservation du patrimoine fait parti des thèmes forts du film.

Enfin vu Sing a Bit of Harmony, le dernier film de Yasuhiro Yoshiura (Patéma et le monde inversé, Time of Eve). J’ai tendance à plutôt bien apprécier les histoires proposées par le monsieur, même si elles peuvent manquer parfois de clarté ou de rythme. Ici, on retourne dans son domaine de prédilection avec de la SF qui s’imbrique discrètement dans le quotidien avec des robots presque trop humains. Alors, pour Sing a Bit of Harmony, ça prête presque à sourire de voir un film cherchant à humaniser une intelligence artificielle vu toutes les controverses avec les ChatGPT et consorts désormais, mais évidemment le film a été produit dans un contexte précédant ces phénomènes. J’étais aussi séduit par la présence de la talentueuse Kanna Kii au character design, offrant des personnages aux traits doux et expressifs. Le film dans son ensemble est clairement plus pétillant que les précédentes production de Yoshiura, bien aidé par un petit jeu autour de la musique, la robot-héroïne aimant chanter pour de mystérieuses raisons. Cela donne tout de même quelques moments sympathiquement entrainant, comme avec ce thème endiablé pour un entrainement de judo. Le scénario brasse assez large, mêlant des romances lycéennes à la lutte contre des mégacorpos pas gentilles, avec encore ce thème central de « l’humanité » des robots. Cependant, l’histoire peine un peu à proposer quelque chose de réellement neuf sur le fond, surtout dans sa partie SF. C’est sans doute parce qu’entre la sortie du film (octobre 2021) et maintenant, les questionnements autour des intelligences artificielles ont considérablement étaient développés. De fait, la proposition du film parait plutôt convenue, voire basique et naïve. Cela n’empêche en rien de passer un bon moment, surtout avec certains passages très beaux et un final plutôt captivant.

Mes agréables séjours sur Mars et à Gravity Falls

Restons dans la science-fiction avec Mars Express, normalement toujours en salle quand je sortirai cet article. Impossible pour moi de passer à côté de cette production d’animation française réalisée par Jérémie Périn. Le projet est en gestation depuis longtemps, le monsieur l’évoquant déjà discrètement dans la Zone de Confort #6 du Cosy Corner (merveilleux podcast au passage). Et le résultat donne raison à cette attente, surtout pour réussir à proposer un univers convaincant et complexe. Son focus sur une enquête policière est un prétexte classique mais toujours efficace pour explorer un monde par divers endroits tout en creusant sous sa surface. Celui de Mars Express a ainsi beaucoup à montrer, et à raconter. Si l’enjeu de base est de retrouver une étudiante disparue après le meurtre de sa colocataire, d’autres vont rapidement graviter autour de ce fil rouge. Des enjeux souvent familiers aux récits de SF, comme la liberté des robots, la place et le pouvoir des mégacorpos dans nos sociétés ou simplement les limites du transhumanisme. Mais ils sont ici brillamment développés par une narration maligne capable de raconter énormément sans être bavarde. L’écriture et la mise en scène parviennent à pleinement traduire la complexité des thèmes abordés, souvent avec nuances. J’ai aussi beaucoup la manière dont est conçue l’univers du film, avec un côté évidemment futuriste maison gardant des ancrages cohérents avec notre époque. On est davantage dans une vision crédible du futur qu’un fantasme de technocrate un peu trop riche. Belle découverte pour ma part que j’apprécierais bien explorer davantage vu la richesse de son lore.

J’aurais aussi aimé que le voyage dure plus longtemps avec Souvenirs de Gravity Falls. Difficile de croire que cette pépite n’a que deux saisons tant le concept de base régale. On y suit Dipper et Mabel en séjour chez leur oncle bizarre et un peu rustre qui tient une étrange boutique, le « Mystery Shack ». C’est basiquement un piège à touristes basé sur un tas d’étrangetés inventées de toutes pièces par le dit-oncle. Pourtant, ce ne sont pas les phénomènes surnaturelles qui manquent à proximité, la ville de Gravity Falls regorgeant de mystères farfelus. Le tout a une excellente vibe « cartoons de l’enfance » (ou plutôt pour jeunes ados) aussi bien graphiquement que dans le fond. Ça ne se prend guère au sérieux et il y a un côté très premier degré dans l’humour qui fait particulièrement mouche chez moi. On s’attache tout de même très vite aux personnages, même les plus benêts (Mousse) ou antipathique (Oncle Stan). Plus qu’une simple inclusion aux frontières du fantastique, la série se démarque surtout par le traitement original voire absurde qu’elle a de ces phénomènes. C’est tout ce qui fait le sel de cet univers, un parti pris fantaisiste au service d’une comique souvent hilarante avec aussi de beaux moments touchants. On passera sur les morales souvent convenues, sans être déplaisantes dans l’ensemble, ce n’est pas là l’originalité de la série. Le concept était en tout cas suffisamment riche pour prétendre à davantage, même si son (délicieusement) long final ne laisse aucun regret ni questions en suspends. J’aurais juste aimé poursuivre un peu plus ce séjour à découvrir, épisodes après épisodes, quelles nouvelles péripéties surnaturellement amusantes allaient vivre ses personnages.


Vive le contenu fanmade

Des doujins sucrés esthétiquement ambitieux

On termine ce long vrac par la section dédiée à mes dadas de 2023 : les doujins et les fanfics. C’est assez fou tout le contenu produit par des fans qui permet de prolonger son expérience d’une œuvre au travers de nouvelles idées. Je trouve ça sincèrement passionnant et me languis de voir que j’ai encore tellement à découvrir dans ce domaine. Et puis c’est tellement plaisant de voir des personnages que tu adores vivre leur meilleure vie ensemble. Vive l’amour vive le fluff, cela rend mes nuits plus paisibles.

Débutons par deux doujins signés Inui Sekihiko (du cercle MIX-ISM). J’avais déjà lu plusieurs de ses productions, sur du Love Live cette fois, et c’était à chaque fois des lectures amusantes autour d’idées gentiment farfelues. Le premier, BoKita ga Irekawaru Hanashi est de cette trempe puisqu’il fonctionne sur l’idée de Bocchi et Kita échangeant de corps. Du body swap très classique surtout prétexte à de nombreuses vannes et situations amusantes (comme la famille de Bocchi qui se découvre soudainement une fille follement pétillante). Le second, Shimokitazawa Starry Night, se démarque davantage de ses autres doujins ne serait-ce que par sa conception beaucoup plus travaillée. Non pas que ses autres mangas sont hideux, mais on sent une nette différence de soin dans le tramage donnant un rendu beaucoup plus professionnel. Une ambitieux partagée par la longueur de l’ouvrage, 70 pages étant assez conséquent quand la majorité de ses précédents font dans la trentaine. Et cela se traduit par une histoire elle aussi plus ambitieuse, montrant le groupe de Bocchi organisé un concert dont elles espèrent tirer suffisamment de revenus pour éviter au Starry (la salle de concert de la série) de fermer. Un prétexte au drama qui marche à merveille, voir le groupe se démener est un régale, surtout du côté de Bocchi. On apprécie les clins d’œil à l’anime à certains endroits. Le tout offre une histoire convaincante et chaleureuse avec de belles doubles pages et beaucoup d’émotions. Pour le coup, je recommande sa lecture à quiconque est fan de Bocchi The Rock, ce doujin ne reposant sur aucun « ship » en particulier et dont la cohérence lui mériterait presque sa place dans une anthologie officielle de la série.

L’ambition de Gimme Everything!, par Tabatabata, est plus simple, mais reste très agréable. On y suit Kita souhaitant entendre Bocchi lui dire qu’elle est mignonne, tout simplement. Du bon gros fluff comme j’aime, raconté avec simplicité et légèreté. Le dessin est plaisant quoiqu’un peu brouillon par moments, ce qui m’a perdu quelques fois dans ma lecture. J’aime quand même ce style épuré et expressif qui rend d’ailleurs sacrément bien sur la couverte.

Dernier doujin BTR, Kita – The Guitar – Did you notice? de Kumai est un double plaisir pour moi. Déjà parce que c’est un excellent album, mais aussi parce que son auteur, Kumai, m’intéressait depuis déjà un long moment après avoir aperçu des extraits d’un de ses doujins SumiKeke. Mais faute de traduction, impossible pour moi de découvrir son travail qui semblait pourtant excellent, avec un trait fin et élégant. Kita – The Guitar – Did you notice? est donc l’occasion de pallier à cette frustration…tout en l’accentuant tant le rendu est magnifique. Son récit reste simple, avec une Kita questionnant ses sentiments pour Bocchi, mais est porté avec beaucoup de douceur et de tendresse. Et si le trait de Kumai est somptueusement soigné, c’est surtout son découpage qui impressionne avec des compositions défragmentées ou au contraire très simplistes. Ça confère un aspect contemplatif presque onirique à l’album. Une très belle lecture rendant d’autant plus indispensable pour moi celle de son doujin SumiKeke, en priant fort qu’un jour quelqu’un le traduire (on garde espoir).

Update du 2 septembre 2024 : à l’origine ici je parlais de Summer Vacation, un doujin Love Live Sunshine de Pito. Mais puisqu’il a été découvert que l’artiste avait utilisé par le passé des images de revenge porn comme référence pour un webtoon, je préfère supprimer ce passage. Si vous voulez des détails sur l’affaire, voilà quelques threads (ici et ) pour aider (attention c’est un peu le bordel, certains tweets ont été supprimés et demandent parfois une traduction approximative depuis le coréen).

Aussi lu Third Years Book de l’incroyable Mezashi. Manga très simple sur Dia, Kanan et Mari se retrouvant plusieurs années plus tard, désormais adulte. Pas grand chose à dire sur celui-là, c’est surtout du bon gros fluff bien doux avec l’adorable style de Mezashi. Ça régale toujours.

J’ai passé un mois à lire cette fanfic

Enfin, je poursuis ma plongée dans AO3 et son monde merveilleux des fanfics. Avec là encore le plaisir de prolonger l’expérience d’œuvres et de personnages que j’apprécie au travers d’histoires plus ou moins inventives. Rainbow Memories, de TheRev28, est dans cette idée avec une agréable histoire dix ans dans le futur de Love Live! Nijigasaki. Imaginer comment sera la vie des personnages après ce laps de temps est un exercice que je trouve très séduisant, et ici le résultat est convaincant. Il se traduit ici par un chaleureux sentiment de nostalgie ambiant à toute la fic, avec le plaisant sentiment des retrouvailles entre deux amies de longue date. Bref, c’était chouette et j’ai trouvé le concept très bien mené ici.

Mais ce qui m’a pris le plus clair de mon temps de fin octobre à fin novembre, c’est bien la lecture de deux fanfics titanesques : Fly me to the Star et Audrey de AverageSushiEnjoyer. Il s’agit clairement de la production la plus ambitieuse que j’ai eu à lire jusqu’à présent niveau fanfic, que ce soit en termes de longueur que de développement narratif. Cette série est pour l’instant constituée de deux parties de 108 000 mots et 165 000 mots. Ce qui, pour donner un ordre d’idée, correspond à pas loin de la moitié de la saga du Seigneur des Anneaux, sachant que la seconde partie est toujours en cours (il reste un chapitre). Les amateurs de fanfictions ne seront donc pas surpris de savoir qu’il s’agit d’une « slow burn », ce type d’écrit prenant amplement le temps de développer sa romance. Et sur ce point ça ne manque pas, la première partie n’incluant même pas (vraiment) d’aspects romantiques en soi. Dédiée à Shizuku et Kasumi de Love Live Nijigasaki, le récit développe plusieurs étapes de leur relation, de la rencontre à la prise de conscience des sentiments. C’est très très sucré, avec parfois de choses très simples (comme une balade en forêt). J’aime aussi la présence non négligeable, du moins dans la première partie, d’Ophelia, le chien de Shizuku. Car j’aime bien les chiens.

Un fan-art ShizuKasu par l’incroyable Haruruhaharur (source)

Plus sérieusement, j’ai surtout trouvé cette fanfic impressionnante tout le travail d’écriture que suggère le récit. Non seulement dans son déroulé, mais surtout dans sa crédibilité à rester proche des personnages d’origine. Chaque chapitre est narré depuis une des deux filles, et l’écriture s’adapte en conséquence. Les POV de Shizuku ont des tendances plus théâtrale, tandis que Kasumi va faire des réflexions plus spontanées. Le choix du narrateur est également loin d’être anodin et se montre toujours pertinent selon ce qu’il va se passer dans le chapitre. Ce qui m’a donné à plusieurs reprises très hâte de switch de point de vue, juste pour avoir la vision de l’autre protagoniste après certains événements. Autre belle réussite de cet écrit est son implication à rester proche du « canon » de la série d’origine. Cela limite forcément les libertés narratives mais l’auteur s’en sort brillamment, et joue au contraire avec de nombreux détails parfois obscurs des personnages pour appuyer son histoire. Mais cela permet également la rendre d’autant plus convaincante vis-à-vis du matériau de base. Enfin, et c’est probablement le plus important pour de la littérature, c’est juste brillamment écrit. L’auteur est clairement à l’aise avec de l’écriture de fiction et propose une histoire bien rythmée avec des personnages attachants. Certes c’est repris d’une série et d’un duo que j’adore, mais rares sont les fanfictions parvenant à conserver autant de l’alchimie d’origine. Résultat, j’ai dévoré cette saga pendant un bon long mois, ce qui m’a remis au passage à de la lecture plus littéraire dont je manquais cruellement depuis longtemps2. J’attends désormais son chapitre final, puis sans doute la suite de cette saga pour laquelle semble avoir réservé pas mal de choses. Mais quelle belle lecture c’était, peut-être même dans mon top 5 pour cette année.


Ainsi s’achève ce long vrac un peu initié sur un coup de tête. J’ai essayé de le rendre le plus digeste possible mais le fait d’avoir eu besoin de mettre en place un sommaire me fait dire que c’est relativement réussi. Très content d’être revenu sur ce paquet de choses, beaucoup de belles découvertes et des coups de cœur dont j’avais absolument besoin de partager. Le bilan de l’automne arrivera le mois prochain, même si certaines de mes critiques sont déjà à lire sur IGN, et un article (collaboratif) devrait aussi arriver prochainement sur Concursio. Et là aussi, il va y avoir de belles choses à discuter.


  1. Cela dit, elle n’est pas la pire personne dans le corps enseignant du titre puisque Kimura existe. ↩︎
  2. L’export en ePub sur AO3, rendant possible la lecture sur Apple Books, a beaucoup aidé également. Quel régal de lire avec un mode sombre efficace et une belle interface. ↩︎


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