En lançant la Gaekothèque, je ne cherchais pas à tenir un rythme particulièrement régulier et encore moins rapproché. Mais bon je pensais tout de même en publiée tous les 3-4 mois. La dernière datant de janvier, ça fait donc…six bons mois. Arf.
Du coup, durant ce laps de temps, j’ai vu et lu un bon paquet de choses. Au point que j’ai décidé de diviser cet article en trois parties, avec ici la première consacrée aux animes de saison !
Un hiver généreux en qualité
Depuis la dernière fois, deux saisons d’anime ce sont écoulées. Commençons par celle d’hiver, pour laquelle j’avais d’ailleurs fait une (dernière) preview.
Je l’ai regardé sans trop savoir à quoi m’attendre, mais ACCA 13 (Madhouse, Wakanim) aura réussi à me faire passer un excellent moment. Prenant place dans un pays imaginaire divisé en 13 circonscriptions dirigées plus ou moins indépendamment des autres. Le rôle de l’organisme ACCA étant de veiller au maintien de cette paix. Mais une rumeur de coups d’état fait peu à peu surface, y mêlant l’inspecteur d’ACCA Jean Otus. La force de la série, selon moi, c’est la subtilité de sa narration. Loin d’être bourrée d’action, chaque épisode nous fait visiter une circonscription en compagnie de Jean, avec toujours quelques remarques de la part de leurs habitants. Le fil rouge du coup d’état avance en même temps, mais sans exagération aucune, presque en douceur. Résultat, on a une ambiance souvent posée et pourtant très sérieuse par moments. Une écriture plutôt originale pour un thriller politique, avec au bout une expérience unique. Le design de la série ainsi que le charisme de ses personnages, sans oublier son superbe opening, parachèvent une des séries les plus intéressantes de cette première moitié d’année.

Autre curiosité de début d’année, Miss Kobayashi’s Dragon Maid (Kyoto Animation, Wakanim/Crunchyroll) avait de quoi laisser sceptique, un an après le quand même sympathique Myriad Colors Phantom World. Au contraire, je voyais cette série d’un bon oeil. Après tout, on avait l’adaptation d’un manga de Cool-kyou Shinja, l’auteur du très bon I Can’t Understand What My Husband Is Saying. Avec cela le savoir-faire de KyoAni pour transformer des oeuvres en excellentes surprises (K-ON! restant le meilleur exemple), j’avais mes raisons d’être optimiste. Attentes qui se sont confirmées puisqu’on nous a servi une comédie rafraichissante, colorée et déjantée. Aux bons souvenirs de Nichijou, mais tout en abordant des thèmes intéressants, comme la différence et la famille. Avec ses personnages attachants, Miss Kobayashi’s Dragon Maid m’aura conquis et je ne suis certainement pas le seul. Je n’ai pas suivi les ventes mais vu la popularité de la série sur internet, j’espère vraiment voir une seconde saison un jour.
La seconde saison de Konosuba (Studio DEEN) a tenu elle toutes ses promesses. Hilarante, toujours avec sa bande d’aventures ratés à qui il n’arrive que des problèmes et les résolvent de manière encore plus stupide. Je ne me lasse pas de cette comédie qui reste un véritable régal à chaque épisode. Le tout sans tourner en rond, sachant sans cesse se renouveler et nous étonner. Une véritable perle dont j’espère fortement avoir une saison 3 un jour, quand bien même cela n’est pas (encore) prévu.

N’oublions pas Urara Meirochou (J.C. Staff), cette formidable comédie moe dont j’ai pu parler plus en détails ici. Mon affection envers la série demeure intact et constitue de loin ma plus grande surprise de cet hiver. D’autant qu’elle m’aura fait découvrir sa formidable mangaka Harikamo et ses superbes illustrations. Dommage que la série ait fait un flop complet en terme de ventes, et qu’elle n’ait pas connu de diffusion chez nous (vraisemblablement car exclu Amazon Strike aux US). Mignonne et enchanteuse, l’anime possède une écriture astucieuse et des personnages follement attachants. Une vive recommandation de ma part.

Mention spéciale également pour Minami Kamakura High School Girls Cycling Club (J.C. Staff, Crunchyroll) aka Minakama. Un autre tranche de vie / comédie avec cette fois une touche de sport, à savoir le cyclisme. J’ai franchement eu du mal à me lancer dans la série, les épisodes pouvant être assez barbants. Mais j’ai finalement accroché, principalement car l’ambiance maritime et campagnarde (même si Minakama est une petite ville) est plutôt réussie. Une fois le club véritablement lancé et l’arc compétitif (le séminaire) passé, chaque épisode se transforme en promenades dans Minakama et ses alentours. N’omettons pas de forcer un coup sur Fuyune, ma favorite de la bande autant pour son caractère bien trempé que pour son léger background. Comme Urara, Minakama a très peu marché au Japon comme en France. Mais j’espère tout de même voir un jour le manga – et ses superbes couvertures – arriver chez nous.

Concluons les animes de l’hiver avec deux séries qui auront connu plus de succès. Il y a d’abord eu Gabriel DropOut (Doga Kobo, Crunchyroll), comédie très sympathique à l’animation soignée. On retiendra surtout la “diabolique” Satania et ses nombreux moments de “gloire” qui m’auront bien fait rire. Une comédie de bonne facture fortement recommandable pour rigoler un bon coup. En second, c’est la série Freaky Girls (A-1 Pictures, Crunchyroll) qui m’aura positivement marqué cet hiver. La série traite de sujets sensibles comme la discrimination, que ce soit en terme d’handicap et de racisme, le tout avec une certaine légèreté. Avec une certaine malice également, proposant quelques réflexions sur comment aider ces personnes “différentes”. Mis à part ça, Freaky Girls fut une jolie petite comédie avec des personnages attachants. Rappel pour ces deux séries que j’avais également fait des review sur le forum Nekotsuki Studio : Gabdro et Freaky Girls.

Douceurs printanières
Après la neige vient les arbres en fleurs, et donc la saison de printemps. Une saison compliquée au départ mais je refais peu à peu mon retard. Au final pas mal de séries sympathiques dont quelques perles et agréables surprises. Notez que je n’ai pas encore terminé la plupart des séries que je mentionnerai ici.
J’ai été d’abord très agréablement surpris par deux des nombreuses suites proposées durant cette saison, Saekano flat (A-1 Pictures, Amazon) et L’Attaque des Titans S2 (Wit Studios, Wakanim).
Pour le premier, je m’étais un peu enfermé dans l’image d’une série avec un harem de waifus assez classique. Ce qui n’est pas totalement faux mais tristement réducteur. Parce qu’avec sa seconde saison, les qualités de la série m’ont complètement explosé au visage. Si la qualité des dialogues s’est grandement améliorée par rapport à la première saison, multipliant les joutes verbales ou piques bien senties, c’est le personnage de Megumi qui prend une dimension tout autre ici. Toujours aussi parfaite dans son rôle de “personnage tout à fait normal sans présence”, elle prend paradoxalement plus d’importance dans l’intrigue. Disons que sa passion et sa sincérité m’auront touché, et que l’épisode 8 est le pinacle de son personnage. Il me reste à terminer cette suite qui constitue déjà une excellente raison pour regarder cette romcom harem pas si classique.

Pour L’Attaque des Titans, la surprise fut encore plus grande. J’avais eu une sale expérience de la première saison, d’autant plus qu’elle nous avait laissé sur une fin particulièrement amère. Je n’attendais donc pas particulièrement cette suite, contrairement au plus grand nombre. Et ensuite ? J’ai enchainé ses 12 épisodes en cinq jours, avec une excitation de tous les instants que je n’avais pas eu depuis un moment pour un anime. La qualité de l’animation et de la réalisation ne m’a pas surpris, mais j’ai tout de même été soufflé par la qualité proposée par Wit Studio. Les compositions d’Hiroyuki Sawano amplifient la dimension épique et dramaturge du récit, avec de superbes thèmes comme “Barricades” ou “YouSeeBIGGIRL”. Là où j’étais frustré de la première saison qui avançait guère l’histoire, j’ai été servi avec des révélations à la pelle. Encore plus satisfaisant, chaque réponse apportait encore plus de questions, me laissant constamment en haleine. Une expérience formidable donc, qui me hype énormément pour la saison 3 prévue l’année prochaine. (Je vais essayer de lire le manga d’ici là quand même)

Le printemps vit également la fin de Little Witch Academia (Trigger, Netflix). La série tv fut l’occasion pour moi de voir les oav avant de la débuter (même si cela n’est pas du tout nécessaire pour suivre l’intrigue). Et sans réelle surprise, j’ai adoré, autant sur le design et l’ambiance de l’univers créé que le caractère “bouscule-tout” d’Akko. Pour en revenir à la série, on y retrouve toutes ses qualités, mais le format plus long de la télé induisent deux choses. D’une part, l’animation est moins impressionnante que dans les oav, le changement de format oblige (le budget et sa gestion n’ont rien à voir). Mais surtout, des lacunes d’écriture qui pouvaient se pardonner ou être éclipsées dans une histoire courte éclatent au grand jour. Si l’histoire est bonne dans sa globalité, elle souffre de plusieurs raccourcis comme le conflit autour du match de foot (qui n’est pas un problème en soi, cela est déjà arrivé réellement). Il sort de nulle part, n’est que maigrement évoqué en tant que “merde géopolitique random” s’exprime de manière très peu concrète. De même avec le personnage d’Andrew qui aurait mérité d’être largement plus exploité, le background politique auquel il semble appartenir n’étant que très peu développé. Mais ne crachons pas dans la soupe, Little Witch Academi était quand même une excellente série avec de superbes morales. Et surtout, profondément Trigger dans l’âme.

Surprise avec Akashic Records of Bastard Magic Instructor que je n’avais pas du tout prévu de regarder à l’origine. Mais les différents extraits ou screens vus par-ci par-là ont eu raisons de moi et je ne regrette pas. On a là une adaptation LN rigoureusement classique, avec l’école magique, le protagoniste masculin au milieu de jolies filles et même des uniformes olé olé. À cela près que la série possède un minimum de personnalité, en particulier ce protagoniste qui s’incarne par Glenn, un prof de magie complètement raté et flemmard. Ajoutez-y quelques personnages attachants, notamment l’adorable Rumia, et vous obtenez une série classique mais agréable à regarder. D’ailleurs Eromanga Sensei (A-1 Pictures, Wakanim) est dans le même esprit. Pour ceux qui ont connu Oreimo, on retrouve un schéma similaire avec un protagoniste ayant des sentiments pour sa petite soeur adorée. Alors ici aucune affiliation par le sang donc inutile d’appeler la police dirons-nous. Mais la série dérange davantage pour ses blagues douteuses, à commencer le personnage de Sagiri (gamine de 13 ans je précise) qui se trouve être une célèbre illustratrice spécialisée dans les dessins cochons. L’humour de la série tourne souvent autour de ce registre (sans tomber dans la beauferie pure, plus des comiques de situation), et vous savez quoi ? Ça me fait marrer. Pas que ça, le personnage de Yamada Elf étant mon autre source principale de rire à chaque épisode. Mais dire que je ne rigole pas devant Eromanga Sensei serait mentir. Les situations totalement ridicules, le contraste entre la pureté du chara design de Sagiri et son comportement de dessinatrice obsédée et le caractère bien trempé de Elf sont autant d’éléments qui m’amusent. Plus un ending complètement positive/10.

Et si vous aimez les filles mignonnes avec une touche de lewd, alors Hinako Note (Passione, Crunchyroll) est fait pour vous. Je vends à peine mal la série car on a effectivement notre dose de filles mignonnes, avec pleins de passages en mode chibi d’ailleurs (et ça rend pas mal). MAIS le tout avec pas mal de fan-service dont je me serais bien passé pour ma part. D’autant que c’est pas mal forcé à certains moments, avec l’essayage de maillots de bain ou de costumes complètement absurdes ou des boing dans tous les sens de Hinako. Dommage à mon gout pour une série tout de même sympathique, rigolote et évidemment bien mignonne.
Dans un registre assez différent, j’ai été bien surpris de Sakura Quest (P.A. Works). Dans la veine de Shirobako1, mais cette fois dans le milieu du tourisme, on voit comment une bande de jeunes femmes vont tenter de remettre sur pied le tourisme d’une petite bourgade japonaise. Avec son air campagnard et ses décors soignés, on a là une vraie série détente avec ce qu’il faut de bonne humeur. Cela ne l’empêche pas de developper ses personnages, chacune avec leurs propres thématiques (la fuite, l’intégration ou la quête de soi). La série étant en deux courts, elle continue encore jusqu’à la fin de l’été pour mon plus grand plaisir.

Venons en à présent à LA série de ce printemps, celle que j’aurai adoré du début jusqu’à la fin. Tsuki ga Kirei (feel, Crunchyroll) était la série que j’attendais avec intérêt. Tout d’abord parce que le character design original était confié à Loundraw, un jeune artiste ô combien talentueux (suivez le sur Twitter, Pixiv et Tumblr !!!!!!). Que la série soit réalisée par feel m’a également titillé, le studio étant un bon habitué des tranches de vie scolaire avec Konobi ou SNAFU 2 récemment. Ce qui m’a achevé c’était la présence de Nao Toyama dans le cast, seiyuu que j’adore et même si elle n’a pas eu un rôle majeur, ses superbes insert song m’auront suffit. Tsuki ga Kirei raconte donc l’histoire de deux collégiens en dernière année qui vont peu à peu se connaitre et s’aimer. Leur relation est donc au centre de l’intrigue, le tout écrit avec une justesse mais surtout une légèreté remarquable. Absolument adorable, elle accorde aussi une certaine place à la messagerie instantanée LINE, lient important entre les protagonistes. Avec un superbe design très mignon, une superbe OST (+ des chansons de Nao Toyama) et une histoire émouvante, Tsuki ga Kirei est clairement ma série préférée de ce printemps.

Surprises et classiques pour cet été
Concluons cette première partie en réalisant une petite revue des quelques séries que j’ai débuté cet été. On est encore au tout début de la saison donc la plupart de mes avis concernent que les deux premiers épisodes.
Ma plus grosse attente allait pour New Game!! (Doga Kobo, Crunchyroll). Toujours aussi drôle et mignon, avec une panoplie de personnages attachants et hauts en couleur, la série s’étoffe avec quelques dramas bien sentis. On est encore qu’au tout début et j’espère que ça continuera dans cette direction, d’autant que l’équilibre humour/drama est plutôt bien géré.

Restons dans la comédie avec le débile Aho Girl (Diomedea, Crunchyroll) que je n’avais pas prévu de voir au départ. Et je serais passé à coté d’une excellente comédie, complètement barrée avec sa protagoniste littéralement débile. On est là dans de l’absurde complet, et bon sang que j’adore cet humour. L’anime s’accorde pleinement à son format court en plus, avec un rythme effréné et sans temps mort. Clairement le bon plan pour se marrer cet été. Et dans la même veine, il ne faut pas oublier Teekyu (Millepensee) qui revient avec une neuvième saison (ce qui n’est toujours pas assez). Toujours la même recette géniale, 3 minutes de gags random, de persos qui parlent trop vite et qui ne font surtout pas de tennis. Matez donc les huit premières saisons vous ne le regretterez pas.

Plus classique, Gamers (Pine Jam, Crunchyroll) et In Another World With My Smartphone (Production Reed, Crunchyroll) ne révolutionnent pas leurs genres respectifs (romcom scolaire et humain normal arrivant dans un monde de fantsay aka isekai). Et pourtant ils sont assez agréables à regarder.

Pour Gamers!, on a donc un tranche de vie slash comédie slash romance avec un mc gros looser qui se verra invité par la plus belle fille du lycée à rejoindre son club de jeux-vidéo. La série fait bien son travail, avec ses sympathiques personnages (sauf le mc empoté mais ça se pardonne) et une jolie animation. Pour l’instant c’est donc très plaisant à voir et même très drôle (la banane du premier épisode !). Pour le second, c’est un peu plus tordu car la série n’est pas vraiment bonne. Mais pas nulle non plus. On est vraiment dans le ultra classique SAO-Re:Zero-isekai random like. J’avais même vu l’épisode 1 en mode troll, pour voir à quel point c’est nul. Sauf que la série semble s’assumer à fond, avec par exemple son protagoniste BEAUCOUP trop serein. Beaucoup de facilités scénaristiques (oh bah Dieu m’a amélioré ma force donc je sais bien me battre) et des personnages un peu trop simplets (ce qui a le mérite d’atténuer quelques clichés rendent la série assez drôle à voir. J’ai aucune idée de la direction qu’elle va prendre (le mc non plus), voir le protagoniste se construire un harem serait une bonne perspective.

Terminons avec une série de short plus ou moins qualitatif. Tsurezure Children (Studio Gokumi, Crunchyroll), pour bien commencer, est une succession de petites histoires romantiques se limitant à deux personnages (et parfois trois). On a ainsi une variété d’histoires, toutes avec une touche de folie pour nous faire rire. C’est néanmoins touchant d’autant que ça tourne souvent autour de la relation amoureuse et pas simplement la déclaration. Un des short à voir absolument cet été. Nobunaga no Shinobi (TMS Entertainment, Crunchyroll) continue de son coté à être le format court historique et humoristique avec la mignonne Chidori. L’histoire part peu à peu dans des moments plus sombres, même si l’aspect comique n’est jamais négligé. Bref toujours une bonne recommandation.
Enfin, Netsuzô Trap -NTR- (Creators in Pack, Crunchyroll) est une série psycho-socio dramatique mettant en scène une relation lesbienne prise dans les tourments de la société nippone. Je crois. En trois épisodes (de 9 minutes), on a eu le temps de voir surtout du fan-service rapidement limite et pas grand chose du reste. Dommage car le ecchi est donc le principal intérêt de la série pour l’instant, j’espère que ça s’améliorera par la suite. Pareil pour Nora, Princess, and Stray Cat (W-Toon Studio/DMM.futureworks, Crunchyroll) qui aura réussi à me décevoir (j’en attendais pourtant rien). Parce que c’est une série McDo, avec un joli visuel en poster mais une animation low cost. Sinon c’est rigolo mais pas encore au niveau de Wagamama High Spec qui était du même acabit.
Si vous aimez les endcard, sachez que je publie chaque semaine celles de Netsuzô Trap, Gamers! et de Loves and Lies sur le compte Twitter d’Amanko.
C’est tout pour cette (longue) première partie. Dans la prochaine je reviendrai sur les séries hors-saison que j’ai vu, mais également sur des films et oav. Il y aura quelques répétitions avec certaines séries mentionnées ici mais ce n’est pas grave, je pourrai forcer dessus !
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