Il y avait de bien belles choses à voir ce printemps, et Jellyfish Can’t Swim in the Night est parmi celles-ci. Série originale célébrant les 50 ans du studio Doga Kobo, elle impressionne par sa technique souvent ambitieuse et idéale pour faire briller les nombreux talents du studio.

Mais plus qu’une vitrine technique, le projet propose aussi une histoire prenante d’adolescentes en quête d’elles-mêmes par le biais d’un projet artistique commun. Avec, au centre, Mahiru, dessinatrice qui ne dessine plus par conformisme social, et Kano, chanteuse qui se cherche une nouvelle raison de chanter. Ensemble, elles vont combiner leurs tenants pour lancer le groupe JELEE.

On plonge alors dans leur nouvelle carrière d’artistes ponctué des doutes et peurs mais aussi des bienfaits que cette union par leurs passions autour d’un projet commun est vivifiant pour chacune d’entre elles. L’intégration des réseaux sociaux au récit est d’une justesse et d’une nuance encore assez rare, que ce soit dans le mal-être que la comparaison permanente à d’autres artistes peut amener, comme les possibilités de toucher un public autrement et plus largement que par le passé. C’est moderne et rafraichissant dans son traitement de sujets pourtant classiques, et c’est probablement la plus grande force de son histoire.

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le queer-baiting dont la série est accusée. C’est une démarche complexe et rarement saine tant elle implique de scruter et analyser les propos d’auteurs, souvent contraint par les barrières culturelles et de la langue. Néanmoins, il serait appréciable de voir un jour des histoires allait au bout de leurs idées, ou au moins conscientiser davantage ce qu’elles font, en évitant d’écrire des romances qui n’en sont pas. Pour le rester, les travaux de fans existent pour combler cette frustration.



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