Comme annoncé dans mon précédent billet, je débute en douceur cette nouvelle année avec un petit article sur quelques animes que je vais suivre cette saison. Pour la plupart j’ai vu seulement le premier épisode, ou le second quand c’était possible. Globalement je suis plutôt content des séries de cet hiver, en plus de mes attentes perso (Asteroid in Love, Keep Your Hands Off Eizouken!) j’ai encore eu droit à mon lot d’agréables surprises (tout particulièrement Bofuri). Des impressions positives que je vais à présent vous partager !
Asteroid in Love
12 épisodes | Crunchyroll | Doga Kobo
Mira a toujours rêvé de faire partie d’un club d’astronomie une fois au lycée. Cette passion pour les astres date du jour où quelqu’un lui avait promis de découvrir de nouveaux astéroïdes, lorsqu’elle était plus jeune. Mais le lycée qu’elle vient d’intégrer a supprimé son club d’astronomie un an plus tôt et Mira doit se résoudre à fréquenter le club des sciences de la vie et de la terre.
Crunchyroll
Après une année 2019 marquée par la presque absence de titres Manga Time Kirara (même si leur seul titre fut l’un des tous meilleurs de ces dernières années), 2020 semble mieux partir pour les magazines de Hobunsha. Au printemps prochain, nous aurons ainsi Tamayomi (un club de baseball) qui sera diffusé. Mais leur rentrée commence dès cet hiver avec Asteroid in Love, basée cette fois sur l’astronomie (et des sciences de la vie et de la terre pour certaines raisons).
Le titre propose quelque chose de très classique dans son genre, avec donc une panoplie de filles moe faisant une activité spécifique, le tout saupoudré d’une (bonne) dose de yuri. De part la thématique du club, l’astronomie et la géologie, on a rapidement droit à de sympathiques sorties en plein air et surtout de nuit, avec un joli ciel étoilé. Là-dessus faut reconnaitre que le staff a fait un joli travail, ayant notamment fait appel à Norifumi NAKAMURA de studio Naya, qui a déjà travaillé sur un paquet de trucs bien jolis (le film Cowboy Bebop, I Want to Eat your Pancreas, Soul Eater…). D’ailleurs, on retrouve ici du staff connu pour les amateurs de Manga Time Kirara. À commencer par le studio, Doga Kobo, qui a déjà adapté un bon nombre de leurs séries (New Game, Sansha Sanyou ou le meilleur de tous Anima Yell!). On retrouve ainsi comme réalisateur celui de Wataten (qui était joliment réalisé malgré certains “défauts” conceptuels), Daisuke Hiramaki, ou encore Jun YAMAZAKI à la fois au Chara Design et à la direction de l’animation, ce qu’il avait déjà fait pour le joli Sansha Sanyou.
Sinon le club se compose d’une sympathique bande, même si je n’ai pas encore accroché fortement à certains d’entre eux. Bon mis à part peut-être Mikage Sakurai, déjà car son design est cool avec ses cheveux rouge mi-longs, mais aussi parce qu’elle est doublée par Noa Touyama. Et ça c’est absolument géniale (elle chante l’opening aussi). Les échanges entre les personnages sont amusants, même si ça manque encore un peu de complicité. Cela s’améliorera peut-être dans les futurs épisodes, et ça n’empêche pas l’anime d’avoir déjà des moments bien drôles (notamment avec la meilleure amie de la protagoniste, qui semble adorer maladivement le yuri). (Oups j’ai été un peu long on dirait)
En bref : Du pur Manga Time Kirara. Toujours agréable à suivre, idéal pour se détendre et indispensable pour les amateurs de moe. Je le redis mais j’aime bien que la thématique du club soit propice aux sorties en plein air et de nuit, ça donne des cadres très sympathiques.
Bofuri: Je Suis Pas Venue Ici Pour Souffrir Alors J’ai Tout Mis En Défense.
12 épisodes | Wakanim | Silver Link
Un nouveau gros joueur est apparu sur le fameux VRMMO NewWorld Online ! Aucune attaque ne peut l’atteindre, et grâce à son talent de poison létal, les monstres comme les autres joueurs se font tous démolir ! Qui se cache derrière ce personnage qui, de par son style de combat original, se fait surnommer « la forteresse vivante » ou encore « le boss final » ? Une jeune fille débutante ! Maple commence à peine le jeu, sur les conseils de son amie Sally. N’y connaissant pas grand-chose, elle a mis tous ses premiers points de compétence en VIT (défense).
Wakanim (raccourci car sinon c’est trop long wow)
Son titre rigolo aura eu le mérite de me faire découvrir un anime que je n’aurais probablement pas commencé, ou du moins pas aussi tôt cette saison. Et quel dommage cela aurait été puisque j’ai passé un très bon moment devant son premier épisode.
Le plot est simple : Kaede va découvrir un des derniers VRMMO (un SAO-like en gros) à la mode, suite au forcing de son amie. Lors de la création de son personnage, elle décide de tout miser sur la défense afin de ne pas avoir mal durant les combats. Sauf qu’elle va, sans s’en rendre compte, aller un peu loin dans cette idée est devenir un tank presque invulnérable aux attaques.
Il faudra voir si ce délire de tank absolu peut tenir sur la durée, mais le vrai atout de la série réside plutôt en sa légèreté. Déjà parce que Maple (le pseudo de Kaede dans le jeu) est complètement étrangère aux jeux vidéos et découvre celui-ci avec une candeur adorable. Sa simplicité d’esprit donnera d’ailleurs lieu à un moment hilarant à la fin de l’épisode 1 (même si là on peut se demander si elle est juste pas complètement débile, dans le bon sens). Ici la série joue, pour l’instant, la carte du chill : Kaede joue uniquement pour son amie, il n’y a donc aucun enjeu autre que la voir jouer et c’est tant mieux. En bonus, elle tire des tronches plutôt excellentes ce qui est toujours un bon point.
En bref : typiquement le genre de séries dont j’ignorais l’existence avant cet hiver mais que je ne regrette absolument pas d’avoir commencé. Un titre léger et rigolo qui peut s’avérer être une agréable comédie, même pour ceux moins friands de ces univers vidéoludique.
Je La Vois Déjà En Haut De L’affiche
12 épisodes | Wakanim | 8-bit
Eripiyo est une otaku qui vit dans la Préfecture d’Okayama. Elle consacre sa vie à aduler Maina, membre du groupe pop confidentiel « ChamJam ». Eripiyo est toujours vêtue de son jogging scolaire rouge. Elle a toujours à la main son bâton lumineux rose saumon. Et elle n’aime que Maina, elle parle d’elle 7 jours sur 7 et 24 H sur 24, et hurle son nom. Cette dévotion sans limites l’a érigée à un rang légendaire au sein de la communauté otaku. Elle dit elle-même que si sa chanteuse préférée donnait un jour un concert au grand Budokan, elle mourrait. Venez découvrir cette histoire où chanteuses pop et otakus se retrouvent embarqués par cette fan inconditionnelle qui vit dans le but de voir sa star fétiche en haut de l’affiche !
Wakanim
C’est sympa (et plutôt rare ?) de suivre une fan d’idols plutôt que le groupe directement. Le fanatisme d’Eripiyo a de quoi faire peur, mais elle devient rapidement attachante. C’est amusant aussi de la voir évoluer auprès d’autres fans hardcore d’idols. L’humour est plutôt bon mais je me demande si la série va continuer à nous montrer Eripiyo et sa préférée avec autant de distances. En tout cas, j’aime bien cette idée de personnage qui est ultra fan d’une idol peu populaire. À voir donc la direction que prendra la suite mais ça devrait être assez fun à suivre.
En bref : Une comédie assez barrée et plutôt proche de la culture otak des Idols. À essayer.
Keep Your Hands Off Eizouken!
?? épisodes | Crunchyroll | Science SARU
Midori Asakura est en première année de lycée et elle adore tellement l’animation qu’elle conceptualise tout ce qui l’entoure en dessin animé. Bien qu’elle dessine constamment sur son carnet de croquis, elle n’a jamais osé créer un animé, insistant sur le fait qu’elle ne pourrait s’en charger seule.
Crunchyroll
Bah c’est Yuasa qui réalise donc tout le monde doit le voir aller hop.
Non plus sérieusement c’est du Yuasa donc allez voir cet anime vraiment y a aucune hésitation à avoir c’est un des meilleurs réalisateurs actuels.
Bon et pour de vrai Yuasa signe là une vraie lettre d’amour à l’animation. Son adaptation déborde de passion pour ce travail, au travers ses deux héroïnes qui adorent imaginer des univers, des histoires et surtout leur donner vie au travers de l’animation. Niveau réalisation bah hé je le redis encore, c’est du Yuasa donc du très bon. On retrouve sa patte très dynamique, avec une animation qui donne entièrement vie et expressivité aux personnages. Le tout au service d’une ode à la création par un des tous meilleurs réalisateurs. Et l’opening est déjà totalement approuvé par moi-même.
En bref : Un anime débordant d’énergie et d’amour pour l’animation, réalisé par une des personnes exploitant le mieux ce medium. Parfait.
Science Fell in Love, So I Tried to Prove It
12 épisodes | Crunchyroll | Zero-G
Que se passe-t-il lorsqu’une fille et un garçon tous les deux passionnés de recherche scientifique tombent amoureux ? Ayame Himuro est une brillante étudiante diplômée en sciences à l’université de Saitama. Elle demande à Shin’ya Yukimura, étudiant lui aussi, s’il veut bien sortir avec elle. Bien sûr, cet amour ne repose pas sur un fait scientifique, mais en tant que chercheurs, ils s’interrogent alors sur la réalité de leurs sentiments et cherchent à savoir si cette relation ne serait pas vouée à l’échec, à cause de leur foi en la science.
Crunchyroll
Pour l’instant très amusé par cette romcom assez originale. Déjà par son cadre académique, puisque nos protagonistes sont ici des doctorants (et une master 2, Kanade, exactement comme moi ce qui en fait d’office ma préférée). Ce qui n’est pas très courant pour une comédie romantique (même si on reste du 23–24 ans), et j’avoue être d’autant plus amusé que je suis pas mal proche du monde de la recherche pour mes études. Passé ce détail, son duo de protagonistes composé de scientifiques purs est assez tordant à suivre, notamment par une véritable intelligence dans la stupidité. Parce que tout le délire de la série semble tourner autour de comment prouver scientifiquement qu’une personne est amoureuse d’une autre. Il se dégage alors une ambiance très “serious shit” où la réponse à cette question sera abordée avec un premier degré assez ridicule. Et si cette question semble avant tout un prétexte pour les deux personnages qui ne savent pas comment assumer ces sentiments, pour l’instant j’aime penser qu’ils sont juste turbo-débiles et se prennent beaucoup trop au sérieux comme scientifiques. Ah et la présence de Kanade, en plus d’être adorable, apporte un peu de bon sens qui manque quand même pas mal aux autres personnages.
En bref : une comédie au cadre et personnages atypiques où calculs savants se heurtent à la complexité des sentiments amoureux.
Seton Academy: Join the Pack!
12 épisodes | Crunchyroll | Studio Gokumi
L’académie Seton est un établissement qui accueille de drôle d’animaux, une sorte de cage sacrée où ils grandissent suivant les règles de la nature. Ainsi, certains sont prédateurs tandis que d’autres tentent de survivre et de se protéger. Jin Majima est le seul humain de sa classe. Pour son plus grand malheur, il déteste les animaux ! Car dans ce lieu, même si chacun est différent, on doit apprendre à cohabiter. Et attention : si on se lèche, cela signifie qu’on est amis. C’est ainsi qu’il se fait piéger et rejoint la meute de la fille-loup Ranka Ôgami…
Crunchyroll
Un anime qui a du chien !! Une comédie plutôt poilante il faut le reconnaitre, malgré quelques moments légèrement gênants. J’aurais pu passer à côté de ce joyeux titre bien loup-phoque mais j’ai foncé le voir quand on m’a dit qu’il y avait une fille en pull dans l’ending1.
Une sage décision car le premier épisode était bien rigolo. Le délire de base est assez barge, avec un lycée rempli d’étudiants animaux humanoïdes. D’ailleurs, on passera outre le fait que les hommes sont représentés en tant qu’animaux plus ou moins humanoïdes (en général ça se limite à les mettre debout à deux pattes) alors que les femmes sont évidemment à forme humaine et dotées d’oreilles d’animaux. Mis à part ça, l’idée que ce sont des animaux est plutôt bien exploitée dans le premier épisode, notamment pour leur comportement. J’aime bien la voix de la protagoniste, doublée par Hina Kino qu’on a déjà pu entendre dans Asobi Asobase. Elle possède un timbre atypique un peu “cassé” qui je trouve a son charme. Ah dans les profs y a un giga T-rex.
En bref : Une comédie rigolote malgré quelques courts égards un peu gênants. C’est rigolo de voir ainsi transposer divers animaux dans une tranche vie lycéenne. Et y a une fille en pull dans l’ending.
Shine
12 épisodes | Wakanim | Ezo’la
Fujito Chiyuki fait 1m 58, mais elle veut devenir top model et défiler à Paris. Sa petite taille étant rédhibitoire pour cette carrière, son entourage lui dit d’abandonner, mais elle persiste dans cette voie. Alors qu’elle cherche à obtenir le soutien de sa famille, elle fait la rencontre de Tsumura Ikuto, un garçon qui est sur le point d’abandonner son rêve de devenir styliste. Voici l’histoire de deux jeunes qui vont tout faire pour accomplir leur destinée.
Wakanim
Un super shojo shonen dans lequel on va suivre deux protagonistes faire leurs débuts dans le monde de la mode, l’une comme mannequin et le second comme styliste. J’aime beaucoup le caractère très prononcé et direct de la jeune Chiyuki, à laquelle on s’attache très vite. Le premier épisode peut fait très “rush” dans la mesure où sa fin pourrait être la fin de la série, alors qu’elle n’est en réalité que son début. Le plus palpitant reste donc à venir, mais avec ses personnages attachants et déterminés, ainsi qu’une thématique (l’univers de la mode) plutôt originale, la série promet de belles choses. De quoi potentiellement se laisser tenter par le manga une fois la série terminée, puisqu’il est disponible chez nous via Nobi Nobi !
En bref : Une série de caractère avec un univers atypique et une mise en scène qui marche. À essayer !
Somali et l’esprit de la forêt
12 épisodes | Crunchyroll | Satelight
Depuis que le monde est dominé par les créatures non humaines, les hommes en sont réduits à mener une existence clandestine pour échapper à la persécution sans répit des nouveaux maîtres. Un jour, un golem, gardien des forêts, recueille une fillette appartenant à cette race humaine en voie d’extinction et décide d’entreprendre avec elle un périlleux voyage à travers les contrées. Ainsi commencent les aventures de cet étrange duo dépareillé, mais uni par un attachement quasi filial.
Crunchyroll
Sympathique série au format “la jeune fille et le monstre” qui peut rappeler un The Ancient Magus Bride ou L’enfant et le Maudit. Cette fois, c’est donc avec un Golem que trainera une enfant humaine, le tout avec un petit déguisement à corne pour ne pas trahir sa vraie nature. On est visiblement parti pour explorer un monde presque uniquement composé de créatures fantastiques, qui peut vite s’avérer dangereux pour une enfant curieuse comme Somali. On verra donc notre cher Golem devoir jouer les nounous et, sans doute, apprendre des choses nouvelles (genre des émotions). Visuellement c’est vraiment très très joli avec de super décors. À voir comment évoluera le ton de la série mais celui du premier épisode était assez joyeux, malgré un moment durant lequel la tension est montée.
En bref : Un très joli titre fantastique avec une Somali charmante et rigolote, et un Golem pas aussi rigide qu’on pourrait le croire.
Toilet-bound Hanako-kun
12 épisodes | Wakanim | Lerche
Une rumeur étrange circule dans toutes les écoles du Japon. Dans le vieux bâtiment, Hanako se trouverait dans la 3e cabine des toilettes des filles du 3e étage. Ceux qui l’invoqueraient verraient un de leurs souhaits se réaliser. Nene Yashiro est une jeune fille fan de superstitions et d’affaires occultes. Elle aimerait bien sortir avec un camarade plus vieux pour qui elle a un faible. Elle décide alors d’invoquer Hanako, mais une malédiction s’abat sur elle, et elle se retrouve transformée en poisson. Afin de retrouver son apparence, Nene passe un marché avec lui et devient son assistante pour résoudre les affaires mystérieuses qui frappent l’école.
Wakanim (encore raccourci)
J’ai avant tout été bluffé par la qualité graphique du titre, qui est visuellement plus que joli (ce qui semble faire honneur au manga dont il est adapté). J’aime aussi retrouver une ambiance semi-horrifique pour une romcom lycéenne, quelque chose que je n’avais plus vraiment retrouvé depuis Dusk Maiden of Amnesia (dans un ton humoristique j’entends). Au niveau des personnages, c’est aussi très sympathique avec une Hanako malin et charismatique et au design très réussi. Il formera un duo assez curieux avec une protagoniste cruche mais attachante malgré ses multiples gaffes.
Reste donc à voir ce que cela donnera par la suite, mais les débuts sont convaincants.
En bref : Un titre visuellement très réussi avec une ambiance qui fonctionne très bien. Le tout en étant drôle et attachant, avec un côté dramatique efficace.
Mais aussi
Quelques lignes pour parler de quelques titres que je n’ai pas encore commencé ou ai peu à dire.
Room Camp (Crunchyroll – 12 épisodes) : Le sympathique spin-off au format court de Au Grand Air, le dernier mastodonte des Manga Time Kirara. Parfait pour attendre la saison 2.
22/7 (Wakanim – 12 épisodes) : une série autour d’un groupe d’idols. Le Character Design est très joli, l’anime un peu moins. J’ai pas été emballé par le premier épisode donc je ne pense pas continuer.
Magia Record: Puella Magi Madoka Magica Side Story (Wakanim – 13 épisodes) : Un spin-off du génial Madoka Magica tiré de son jeu mobile. J’étais assez froid avant sa diffusion, à cause de la santé du studio Shaft qui inquiète et la crainte d’avoir une bête promotion sans âme pour un gatcha. Les premiers retours étant assez positifs, je vais finir par me laisser tenter.
- Je plaisante pas. ↩︎
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