Certaines œuvres me laissent une simple impression de « ouais c’était sympa 👍🏻 ». Certes, ce n’était rien de transcendant, mais j’aimerais davantage transmettre le bon moment passé avec cette œuvre. C’est banalement bien, en somme.
Et Failed Princesses fait donc partie de ces titres.
Ce manga d’Ajiichi est centré sur la relation inattendue entre une gyaru/fille populaire et une otaku/introvertie. Un schéma classique des romances lycéennes qui se trouve ici une petite originalité en étant un yuri, mais c’est tout. De son classicisme, Failed Princesses en ressort toutefois le meilleur notamment par la dynamique de ses héroïnes particulièrement bien menée. Leur relation se développe à bon rythme, avec un traitement à la fois amusant et empli de justesse dans les différences et les similitudes qui les caractérisent.
L’autrice prend un soin certain pour dépeindre les inquiétudes et angoisses de ses personnages. Ce qui en fait un titre pas si joyeux, voire parfois assez pesant, mais aussi fortement touchant. Et voir ses héroïnes se rapprocher et grandir humainement au fil de l’histoire reste très plaisant à suivre du début à la fin.
Initialement prévue sur 2 tomes, elle s’étend finalement sur 6 volumes (+ un 6.5 et un one-shot autopublié par l’autrice en guise de long épilogue). De quoi finalement développer un maximum cette relation et ce qui lui gravite autour.
Il faut apprécier le dessin à l’esthétique fortement ancrée dans les années 2000. Ce que j’ai plutôt bien aimé, ajoutant une part de plaisir nostalgique à ma lecture. Et puis il y un travail de composition assez fabuleux à voir, même s’il conserve un côté très académique, il n’en pas moins joliment mis en œuvre.
Une simplicité sympathique qui me rappelle le film Imagine me & You, qui n’ambitionne à rien d’autre qu’être une bonne comédie romantique lesbienne. Failed Princesses est du même acabit à mes yeux, en étant simplement une belle et émouvante romance sur deux adolescentes en pleine reconstruction. Et c’est déjà une sacrée réussite d’y parvenir aussi bien.
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