L’année 2016 commence d’une bien belle manière. La majeure partie des séries que j’aurais suivi cette saison sont de qualité. Quant aux autres, elles ont eu la malchance de cette concurrence justement féroce. Que ce soit avec Haruchika ou Divine Gate, ils sont plusieurs à avoir été stoppé par manque de temps. Mais assez peu de séries ont été arrêtées pour leur manque cruel de qualité.
Concernant les « heureux élus » que j’aurais suivi tout le long de cette saison, on va du moyen à l’excellent, en passant par du sur-estimé au sous-estimé. Ce bilan, c’est aussi l’occasion pour moi de rectifier certains avis à coté de la plaque. De cette saison, j’aurais en tout cas beaucoup appris. Il est à présent temps de partager ces enseignements. Mais surtout de voir ce dont fut garni notre hiver !
Sommaire :
Visuel – Les plus intéressants ne sont pas toujours les plus beaux
Evidemment, on pense tout de suite à Durarara x2 Ketsu qui proposa une dernière fois sa superbe ambiance urbaine-nocturne. Comme toujours, la série a bénéficié d’une superbe réalisation (notamment le face-à-face final entre Masaomi et Mikado qui était superbe). On regrettera tout de même quelques laisser-aller sur certains plans, même si ceux sacrifiés étaient souvent les moins importants.
D’un point de vue plus artistique, c’est Grimgar qui s’est largement démarqué cet hiver. Avec ses décors en aquarelle, la série fut un véritable plaisir à regarder chaque semaine. Surtout quand elle se mettait à jouer avec des effets 3D particulièrement bien réalisés. Ce style était en parfait accord avec l’ambiance très « posée » et humaine de la série. Et que les paysages étaient beaux !
Dans une vision plus réaliste, Rakugo ou la vie impressionnait par la qualité de sa réalisation. Le studio Deen rendait idéalement l’ambiance des différentes époques, lieux et contextes dans lesquels la série prend place. Les personnages étaient dessinés avec une finesse admirable. Les scènes de rakugo sont elles aussi de malicieux instants, au point que l’on peut facilement passer 10 minutes devant une pièce sans s’ennuyer un instant.
Certains se sont démarqués visuellement et on ne s’y attendait pas forcement. Ooya-san wa Shishunki! et Konosuba ont pourtant su faire preuve d’inventivité et d’originalité dans leur dessin et animation. Pour le premier, c’est son animation ultra cheap mais pourtant dynamique que j’ai bien apprécié. Et comme l’anime avait un rythme assez rapide (seulement 2 minutes, ending compris), cela s’accordait parfaitement pour ce short simple mais ingénieux. Pour Konosuba, c’est plus compliqué. Beaucoup diront, à raison, qu’un bon nombre de plans étaient particulièrement laid. Ce qui est, en soi, véridique. Bon nombre de plans comportaient des visages déformés, ridicules et particulièrement hors de propos. Cependant, pour la série parodique à souhait qu’est Konosuba, ce style purement cartoonesque passe particulièrement bien. C’est donc une déformation volontaire du trait que l’on a ici. L’animation de la série faisait complètement partie du délire. Cela s’est aussi vu sur de nombreuses autres séquences, comme dans l’épisode 9 avec les succubes où le boing boing de TOUT le cast féminin était totalement abusé. Mais c’était ridicule. Comme le reste de la série. Le délire de la parodie poussé à son paroxysme.
Opening / Ending – Drrr, Gate toujours aussi bons, Grimgar le poétique et Dagashi version Alice
Sans surprise, Durarara x2 Ketsu nous offre encore une fois un opening de grande qualité avec Stepinn’ out. Toujours avec cette géniale idée du pseudo plan-séquence mettant en scène les divers personnages de la série dans leur univers urbain. Niveau musique, c’est Flow qui s’y est collé cette fois-ci pour un morceau super dynamique. De quoi être tout de suite mis au rythme d’une dernière saison particulièrement folle en rebondissements.
Pour Gate 2, on reprend les mêmes et on recommence. Avec un thème toujours aussi rock, on trouve là un rythme bien différent du premier opening. Plus grave et prononcé que le précédent, cela va de pair avec le ton de la série qui monte d’un cran durant cette nouvelle saison. C’est cependant dommage de trouver une réalisation très cheap niveau visuel. On retrouve plusieurs plans déjà utilisés dans le premier opening ou utilisés dans la série même. Pour le reste, ce sont majoritairement des plans très basiques très peu animés. Dommage, même si cela n’empêche pas l’opening d’être formidable et de nous faire vibrer à chaque épisode.
Encore un opening à la réalisation très « cheap » (et toujours pas A–1 Pictures qui était aussi sur Gate 2). L’opening de Grimgar, Knew day, signe pourtant un superbe thème et une réalisation intelligente. Pour le thème, c’est un génial morceau composé de violons particulièrement vif et euphorique auquel nous avons à faire là. L’opening de Grimgar est par contre bien plus intéressant pour son visuel, parfaitement accordé au propos de la série. Dans Grimgar, l’intérêt principal se concentre autour de ses personnages et de leurs relations. Ce qui est ici représentés par ses multiples billes qui roulent dans tous les sens et se rejoignant. Pour le reste, on nous montre les différents personnages et ce de différentes manières selon la version de l’opening. On est loin d’une révolution esthétique mais Grimgar a le mérité d’avoir un visuel intelligent malgré une réalisation particulièrement cheap.
Pour parler un peu ending, j’ai bien aimé celui de Dagashi Kashi. Surtout qu’en comparaison, son opening était assez moyen, les premiers épisodes diffusant en plus une version montée à la va-vite. L’andine par contre était très agréable, mettant en scène les différents personnages dans un monde inspiré d’Alice au Pays des Merveilles. On y voit ainsi Saya dans un adorable costume d’Alice, voyant Hotaru faisant…n’importe quoi. Un peu comme dans le reste de la série finalement. La musique, joyeuse et entrainante, conclut agréablement chaque épisode. Une manière de rattraper le début désastreux de son opening.
Personnages – Des waifus, des conteurs et une famille
De nombreux personnages féminins auront attiré notre attention cet hiver. Entre Yume de Grimgar et Saya de Dagashi Kashi, en passant par Rory Mercury de Gate et Megumin de Konosuba, il y avait là une sacré diversité particulièrement populaire. Si ces personnages étaient ainsi régulièrement sujet, consciemment ou non, à du fan-service, ils étaient aussi l’occasion d’étaler leur fabuleux charisme ou caractère. Comment résister aux ~na ~na de Yume et à ses expressions aussi mignonnes qu’attachantes ? De même pour la petite Megumin, formidable mélange entre une chuuni et un véritable mage dont le résultat est pour le moins explosif1. La pauvre petite a d’ailleurs la particularité d’être sans doute la plus intelligente de son groupe avec Kazuma, et ce malgré son attirance exponentielle pour les explosions. Pour Rory Mercury, faut-il encore la présenter ? La superbe neko-gothico-lolita prêtresse du dieu de la mort Emroy signa sans surprise une géniale prestation dans Gate. Même en étant bien moins présente. Le cas de Saya est lui bien plus impressionnant, elle qui était bien moins mise en avant dans le manga Dagashi Kashi. Et c’est pourtant elle qui sera la plus en vue dans l’adaptation anime. Tant mieux, vu à quel point son personnage a pris en profondeur dans l’anime, notamment avec son amour pour Kokonotsu.
Pour parler un peu de l’excellent Rakugo ou la vie, il faut avant tout saluer la performance des seiyuus qui doivent doubler des conteurs de rakugo. Et cela ne semble pas être un exercice bien facile. Pourtant, cette sorte de double-jeu (le seiyuu devant alors joué un personnage étant lui-même en train de jouer) n’est pas un problème. Concernant les personnages en eux-mêmes, on saluera également leur caractère et leur humanité, qualité rare pour des personnages. D’un type particulièrement réaliste, ils permettent de raconter une histoire émouvante au travers de leurs expressions et émotions. Sans s’encombrer d’artifices de mises en scènes. Une manière de faire admirable.
Et pour terminer, comment ne pas parler de la famille (et de ses compagnons) complètement déjantés qui nous auront fait rire automne comme hiver ? La folie des personnages d’Osomatsu-san en aura conquis plus d’un et en même temps, comment résister ? Rien que parmi les sextuplés, il est presque impossible de ne pas avoir une petite préférence pour l’un ou l’autre tant chacun est unique. À titre personnel je préfère Choromatsu. Et la multitude de personnages secondaires épaulait avec brio cette bande de frères. Le plus admirable de tous étant sans doute Totoko, géniale parodie des seiyuus, désireuse de gloire et d’argent malgré un thème (le poisson) assez particulier. La bande des sextuplés va rapidement nous manquer…
Verdict
Durarara x2 Ketsu : Un final de toute beauté pour une superbe série. Comme toujours, Durarara a brillé au travers de sa superbe réalisation sublimant l’aspect urbain de la série. Son écriture était toujours aussi efficace, avec ses multiples personnages aux destins croisés. Ou même dans les dialogues ou dans la narration. Ses thèmes musicaux, son opening et son ending étaient encore une fois superbes. Le tout marchait toujours aussi bien en bref. La mise en scène des derniers épisodes était vraiment excellente, notamment dans l’opposition entre Masaomi et Mikado. Le final, grandiose, termine merveilleusement bien cette série en apportant de nombreux aboutissements aux multiples personnages de Durarara. L’une des meilleures séries de cet hiver et de 2015 (voire 2016) !
Gate 2 : Doté d’une animation parfois juste, Gate 2 continua toutefois à être la géniale série fantasy/militaire de l’été 2015. Son univers fantasy des plus charmants s’est bien étoffé lors de cette seconde saison, le rendant plus « réaliste » encore. Sûrement sans le vouloir, la série est une intelligente relecture de la période coloniale avec toutes les conséquences politiques et culturelles que cela induit. La fin apporte des conclusions aux principaux éléments de l‘intrigue et une happy end agréable quoiqu’un peu précipitée. On regrettera sans doute une sous-exploitation du potentiel de la série, même si la possibilité d’une saison 3 d’ici quelques années n’est pas à exclure. Malgré ça, Gate reste un excellent divertissement drôle, bourré d’action et d’excellents personnages et doté d’une certaine intelligence dans son écriture. Une véritable satisfaction.
Erased : La fin était décevante. Après 8 premiers épisodes excellents, la série est rentrée dans un gros rush qui la rendra pénible, prévisible et inintéressante. Dommage, car elle aura ainsi énormément gâché un anime jusque là excellent. À trop se concentrer sur le cas de Kayo, Erased a fini par oublier le reste de son intrigue. Et une fois son cas réglé, le reste parait bien vide. Les autres cas à protéger du meurtrier ? Aucune tension autour d’eux, surtout qu’on ne s’y intéressait vraiment pas. La découverte du meurtrier ? Prévisible, tellement que c’est une hypothèse que j’avais balayé dès le départ. Mais le plus grand coupable fut le rush final des derniers épisodes. En moins de deux épisodes, on passe un nombre bien trop grand d’éléments importants (rééducation, reste dans une ligne temporelle, les retrouvailles avec d’autres persos comme Kayo…). Rush qui nous empêche de savourer un tant soit peu ces instants. Malgré tout, la fin arrive à faire passer le message de la série (avec un peu de forcing) : toujours tout faire pour éviter les regrets.
Une série pas si mauvaise mais victime de son format. Dommage, car en une vingtaine d’épisodes on aurait pu avoir quelque chose de vraiment très bon.
Dimension W : Un sympathique shonen seinen. Visuellement bien cool, la fin fut elle aussi bien rushée (mais dans une moindre mesure que Erased). Mais son objectif de pub est atteint : l’anime donne envie de lire le manga. Par contre, l’histoire devient un peu trop compliquée sur la fin, la fameuse dimension W devenant presque un prétexte à toute facilité d’écriture. Mais on appréciera tout de même son univers steampunk et ses personnages (enfin surtout Mira).
Et je me répète mais c’est un excellent shonen !
Le Rakugo ou la vie : Cette insoupçonnée merveille de l’hiver s’est terminée avec brio. Impressionnant par son visuel, le travail de Deen (oui oui, ceux qui faisaient Konosuba) est à applaudir tant il était excellent. Les décors, les personnages et surtout l’ambiance rendaient merveilleusement bien. L’aspect temporel de la série (qui doit en tout se dérouler sur une bonne trentaine voire quarantaine d’années) est bien marqué, ce qui est d’ailleurs important pour l’intrigue et la baisse en popularité du rakugo avec le temps. L’écriture impressionnait elle aussi par sa fluidité et son rythme, bien équilibré. Les scènes de rakugo était géniale à voir (au point que j’aurais aimé en voir plus) et toujours bien ancrée au récit, ne le brisant jamais dans son élan. Le final promet quant à lui une seconde saison (qui arriverait pour l’automne) de haut niveau. Le Rakugo ou la vie, c’est certainement pas la série la plus fun ou sexy de cet hiver, mais c’est sans conteste l’une des meilleures.
Konosuba : LA comédie de l’hiver (avec Ososmatsu-san). Konosuba fut une véritable bombe humoristique tout le long de l’hiver. Un exploit, surtout que ce genre de séries peut facilement devenir prévisible. Mais à chaque fois, Konosuba repoussait les limites de sa bêtise. Au point de faire pareil avec son animation, débile à souhait et multipliant les plans ridicules. Les personnages, malgré leur connerie complètement assumée, étaient attachants et drôles. Et puis Megumin. Enfin, le final était particulièrement appréciable, mêlant « émotions » et « action ». Mais surtout humour. Vivement la saison 2 !!
Grimgar : La série avait très mal commencée, mais c’est surtout dû à ma lecture complètement erronée de Grimgar. Pour apprécier la série, il faut de suite oublier les série comme Sword Art Online. Là, on est bien loin de personnages complètement op qui vont tout défonce sur leur personnage. Avec un aspect tranche de vie évident et assumé, auquel le style aquarelle se prête merveilleusement bien, Grimgar se concentre surtout sur un groupe et ses personnages. Jouant sur leur psychologie, c’est une manière tout à fait nouvelle d’aborder le cliché des gens enfermés dans un MMO. On se concentrera donc bien plus sur les personnages, leurs relations et la place de leader que l’un ou l’autre peut occuper. Et la manière de l’occuper.
À juger trop vite, et mal, on pourrait ainsi se priver d’une série bien surprenante et très agréable. Alors que Grimgar est sans aucun doute l’une des meilleures séries de cet hiver !
Osomatsu-san : La comédie évènement de l’automne est à présent terminée. Et quelle série.
Avec une écriture toujours aussi déjantée, sa créativité fut l’une des plus impressionnantes de 2015. Et en cet hiver, elle se tenait largement au-dessus des autres. Que ce soit pour critiquer la société japonaise, la course à la popularité des personnages ou simplement les idoles, la série le faisait toujours avec sa folie désormais bien connue. Et même sans être une satyre pleine d’intelligence mais juste une série pleine de folie, elle était géniale. Avec une animation qui faisait pile le travail, tout était là pour réussir.
L’autre exploit de la série, c’est de voir une série terminée il y a près de 30 ans a pu revenir sur le devant de la scène aussi rapidement. Car Osomatsu-san, c’est avant tout la suite d’Osomatsu-kun, série diffusée entre 1966 et 1967 avant d’être continuée en 1988 pendant un an. La série ne s’est pas contentée de « continuer » mais a été complètement réinventée et modernisée. Et c’est comme ça qu’on nous offre une pépite créative. Sans aucun doute le meilleur hommage pour les 80 ans de son auteur, Fujio Akatsuka.
Ojisan to Marshmallow : Cette mignonne petite série (qui joue un peu trop sur le harcèlement sexuel par moments, mais passons) fut bien agréable. Drôle et touchante, elle s’est offerte une jolie petite conclusion dans ses derniers épisodes. C’était simple mais rudement efficace. Et le personnage de Kana Hanazawa était (un peu chiant) 10/10.
Sekkô Boys : Les bustes chanteurs se sont eux aussi accordés une fin bien sympathique. Sans pousser très loin (pas de critique cachée du monde des idols), la série a au moins le mérite d’avoir été bien drôle. Complètement ubuesques, Sekkô Boys a fait dans le classique. Mais ça a franchement bien marché. Et la fin, même si elle aussi très simple, a le mérite de conclure au mieux la série.
Oshiete! Galko-chan : Surprenant short, son humour particulièrement décomplexé cache en réalité une véritable morale sur les stéréotypes. Le meilleur exemple étant le dernier épisode, montrant comment Otako et Galko se sont rencontrées. Chacune basée sa vision de l’autre sur les préjugés qu’elle renvoyait. Ce qui sera rapidement renversé par la suite. Ce jeu avec les clichés se voit constamment dans la série, la « dévergondée » Galko étant finalement bien plus sainte nitouche que la petite Otako. La bonne surprise de la saison pour les short !
Ooya-san wa Shishunki! : Ce mignon petit short sans prétention s’est terminé sans accroc. Particulièrement mignon, il proposait chaque semaine une dose folle de moe pendant 3 minutes. La réalisation était par contre bien interessante, avec une animation dotée de très peu de frames et pourtant très dynamique. Le tout conduit avec un rythme légèrement accéléré, accentuant là aussi la vivacité de la série. Et pourtant, avec son ambiance et ses dessins, elle était d’une savoureuse légèreté.
I’ve Had Enough of Being a Magical Girl : Un autre mignon et sympathique petit short. Parodiant les magical girl d’une manière très mignonne et innocente (enfin presque), I’ve Had Enough of Being a Magical Girl était bien agréable à voir. Après, la parodie ne va pas très loin et même si certains éléments comiques sont hilarants, ça ne va pas bien loin.
Tabi Machi Late Show : Ce short, terminé bien avant la mi-saison, était bien agréable. Empli d’émotions et de fraicheurs, il mettait en scène des histoires liées au voyage. Et ce de multiples manières, mais toujours avec intelligence. Ce n’est que quatre épisodes mais absolument à voir !
Dagashi Kashi : Une série qui aura bien fait parler, en tout cas pour moi. La série, que j’avais présenté comme un phénomène dans la preview de cet hiver, avant de la critiquer fortement à la mi-saison. Et au final ? Si de nombreux changements ont été fait par rapport au manga, ils sont globalement tous justifiés. Et surtout, comme on peut le lire sur la review de MarcoSensei, il est de toute manière inutile de chercher une adaptation strictement fidèle. Passer cela, que vaut réellement Dagashi Kashi, que je vendais volontiers comme une des meilleures séries de cet hiver ?
Et bien, c’était une attente déjà exagérée. Mais, ce n’est pas pour autant que la série fut mauvaise. Bien au contraire, ce fut très sympathique ! Sans avoir le niveau d’un Non Non Biyori, l’aspect campagnard de la série allait bien avec son thème des magasins de bonbons. Les personnages, peu nombreux, s’accordaient bien entre eux. On notera cependant la surprise de voir Saya formidablement mise en avant par rapport à Hotaru, ce qui n’était pas désagréable. Et concernant l’originalité de la série, on était bien servi avec une multitude de friandises qui seront utilisées pour des gags loufoques. Finalement, Dagashi Kashi fut très sympathique à voir, avec le même humour ravageur et déjanté qui faisait déjà la personnalité du manga.
Par contre, je n’en démords pas : le manga reste particulièrement génial et j’attends toujours son arrivée en France !
Myriad Colors Phantom World : Sans doute l’autre grand controversé de cette saison. Et si le sentiment de déception étain grand de voir Kyoani « retombant » dans ses travers de séries clichées, il était aussi assez injustifié. Alors oui, Myriad Colors Phantom World n’est clairement pas du niveau d’un Hibike! Euphonium. Mais était-ce pour autant une mauvaise série ? Pas vraiment, non.
On retrouvait bien évidemment la qualité visuelle de KyoAni, offrant une animation particulièrement fluide et propre. Dans un univers très coloré, on se régalait les yeux avec une réalisation plus que bonne. Du point de vue de l’écriture, et malgré un début poussif, la série avait le mérite d’avoir suffisamment d’idées loufoques pour divertir. Chaque épisode proposait son petit délire, sa petite folie. Souvent propice au fan-service, certes, mais surtout au divertissement et à l’amusement. Et ça se voit d’ailleurs jusqu’au final, dont l’histoire (au moins sa forme) n’est finalement que très peu importante et mettant davantage en avant le personnage d’Haruhiko. Ce final, justement, était bien sympa avec sa méchante super dark et badass, tranchant radicalement avec le reste de la série. De quoi s’offrir une fin un ton au-dessus du reste.
Donc, Myriad Colors Phantom World, une mauvaise série ? Du tout. Pas une série exceptionnelle non plus, mais un divertissement de qualité mêlant action et humour. Juste un léger manque d’intensité dans les instants émouvants manque à la série. Mais pour une série fun comme celle-ci, ce n’est pas encore si grave.
Koukaku no Pandora : Après un début plein de mindfuck/10, l’anime est rentré dans un ventre mou peu intéressant. Certes, cela servait à développer un peu la relation Clarion/Nene et à étoffer l’univers mais globalement c’était véritablement ennuyant à suivre. L’histoire était assez complexe à suivre, la position de certains personnages étant assez dure à cerner. Le final rattrape un peu le tout, même si tout n’est pas exploité (l’opposition méchant/Nene qui partagent les mêmes buts aurait été interessante). Cependant, la relation entre le duo principe était touchante. Enfin, l’animation était plus que moyenne avec des fonds brouillons et une animation manquant cruellement de dynamisme. Seuls quelques chars design sauvent le tout ainsi que quelques séquences de combats. Mais venant du studio qui a eu du mal à animer un simple Hello ! Kiniro Mosaic, c’est assez compréhensible.
Une déception pour ma part, même si personne ne semble avoir réellement porté un intérêt pour cette série. Surtout, et certainement par naïveté, j’attendais de cette série un développement assez intelligent vu ses créateurs (notamment écrit à l’origine par Masamune Shirow, l’auteur d’Appleseed ou de Ghost in the Shell). Bien mal m’en a pris, la série fut plus une proche d’un yuri robotique que d’une véritable oeuvre réfléchie sur la science-fiction.
Et les autres ?
Nouvelle section que j’inaugure ici bas. Son but : mettre en avant les autres séries que je n’aurais pas suivies. Dans un premier temps. Je réfléchis déjà à l’étendre à toutes séries confondues de la saison. Bref, l’idée est simple. Je vous avais demandé de me soumettre vos avis/remarques sur les animes de l’hiver que je n’avais pas suivi en me les envoyant par mail ou par mp Twitter. À présent, je vais les condenser afin de voir ce qui aurait pu être intéressant à voir cet hiver mais que je n’ai pu (ou voulu) voir.
Celui qui a reçu le plus de retours est Schwarzes Marken. Il faut dire que je n’avais vraiment pas apprécié le premier épisode de cette série militaire, genre dont je ne suis effectivement pas fan. Fujiwara Ritsu a tout de souligné « L’ambiance guerre trahison coup de pute est très bien faite » qui lui a « fait regarder l’anime jusqu’au bout ». À Bastin2 de rajouter que « le mélange fin de la 2ème guerre mondial avec l’Allemagne divisé, méca’ et menace “extraterrestre” mondial est bien foutu. », et voyant dans Schwarzes Marken « un anime avec de l’action, de la stratégie et très orienté sur la psychologie des personnages ». Une fusion d’action et de psychologie que souligne Lololeboiteux (qui a fait sa propre review des animes de l’hiver ici) « L’anime au final enchaine sans discontinuer batailles, complots et trahisons à un rythme soutenu jusqu’à sa conclusion…La cruauté et les morts sont présents en grands nombre renforçant en permanence le côté dramatique de l’anime. ». Il a également apprécié le visuel de la série : « les décors sont ternes et sombres collant bien à l’ambiance et les méchas sont plutôt corrects (en 3D) et crédibles aux vues des standards assez faibles ces dernières années. ». Pour conclure, Bastin2 trouve la fin « particulièrement intéressante par le message qu’elle véhicule et par la folie humaine et de la guerre qu’elle dénonce dans ce genre de situation. ».
Le second à être sollicité fut Heavy Object. Cet anime débuté l’automne dernier m’avait exaspéré par son fan-service mal venu et son histoire manquant de maturité. Cependant, et en partant d’un avis assez similaire, Marco-Sensei (qui avait fait une review sur la série ici) y a vu de bonnes choses, comme « toute la situation géopolitique et la notion de “guerre propre” avec les Object qui vole assez vite en éclat. Aussi le côté où à chaque fois c’est les “fourmis” qui doivent gagner contre un truc qui décime une armée à lui seul. ». Pour lui, « le concept de la série n’est pas mal du tout quand on s’y attarde. » malgré « 2 ou 3 truc agaçant aussi dedans », à savoir « le fait que la “Princesse” (l’héroïne) est vraiment dans le genre assez inutile ». Lololeboiteux souligne lui aussi cette profondeur insoupçonnée. Heavy Object est ainsi « profond pour son intrigue géopolitique qui au premier abord semblait simple mais qui au fil des épisodes montre toute la complexité des relations entre les différents blocs en présence en terme d’économie, d’espionnage ou encore de religion. ».
Pour Lupin III, l’impression est très positive. Loxios y a ainsi vu « un vent de fraîcheur nostalgique qui fait énormément de bien. ». Impression qu’on retrouve chez Lololeboiteux : « On alterne avec des épisodes totalement comiques avec d’autres beaucoup plus sérieux et j’ai tout de suite accroché au design agréable et particulier de la licence et des personnages (avec un très bon travail de TMS sur la série). ». De quoi conclure par Loxios, en voyant Lupin III comme « une licence qui maintient un excellent standard. ».
D’autres séries ont reçu la sympathie de Mainate666. En premier Haruchika, cette série dont le début assez terne. Cependant, « les épisodes vont en s’améliorant » et le duo Harota/Chika « marche très bien et Chika elle-même est très attachantes ». Il salue également les mystères qui, s’ils « ne sont pas très poussés », « traitent assez bien de différents problèmes sociétaux, comme l’homosexualité, les personnes âges, les handicapes… ». Concernant Bubuki / Buranki, s’il reconnait « une première partie est un peu cliché avec des combat 1v1 », il a apprécié « la deuxième partie […] plus intéressante et arrive a nuancer le manichéisme apparent de l’anime ». Et de voir de bon augure la seconde saison déjà annoncée « qui permettra de mieux développer l’univers de la série qui est assez originale ». Pour Active Raid, il la voit comme « une série très kitsch que j’ai trouvé très drôle et qui parodie (un peu) les séries, comme Psycho-Pass ». Et préviens : « le plus mauvais épisode, c’est le premier. Après, il y a des haut et des bas, mais certains épisodes traites sont vraiment cool, comme le 6, 8 et 9 ». Et à lui de parler brièvement d’Ajin comme « une bonne adaptation par rapport d’autres animes de la saison (cc Erased et dimension W) ».
Un hiver homogène, avant un printemps survolté ?
Cet hiver fut particulièrement appréciable. D’une part parce qu’il présentait des suites de qualité (Durarara x2 Ketsu, Gate 2), d’une autre part parce qu’il avait des séries originales et sortant de l’ordinaire (Konosuba, Grimgar). On a eu le lot de grosses séries (Erased, Dimension W) qui furent plus ou moins décevantes. Mais ce fut aussi le retour de Kyoto Animation avec Myriad Colors Phantom World qui fut finalement un divertissement vraiment agréable. On a eu aussi l’achèvement d’Osomatsu-san, titan humoristique dont on aimerait énormément voir une saison 2 arrivée. Et vu le succès fulgurant de la série, ce n’est pas improbable. L’hiver fut donc bon, et il est probable qu’on ne retrouve pas une telle homogénéité cette année.
Pour le printemps (qui a déjà débuté depuis presque trois semaines #Stress), il y a de quoi se réjouir. Du peu que j’ai vu, certaines séries s’installent déjà comme des valeurs sûres, comme Bakuon ou Re:Zero. Evidemment, on portera tous notre regard sur My Hero Academia mais il ne faut pas oublier le retour de Trigger avec Kiznaiver qui promet de belles choses. On verra tout ça en détail très bientôt dans le preview des animes de printemps !
- LOL MDR. ↩︎
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