Hé mais ça fait longtemps dis donc. Le dernier point otaku date de, quoi, deux ans je crois ? Bon après vérification c’est bien ça, le numéro précédent est de décembre 2016 donc ça fait même un peu plus. Et le tout premier numéro date même d’aout 2013, soit bientôt six ans. C’est presque aussi vieux que le blog !! Ça m’amuse de voir qu’après tant d’années j’aime toujours revenir à ce format assez conventionnel, que j’ai pensé arrêté à plusieurs reprises. Mais au final ça reste une manière assez confortable de partager des séries selon différents aspects (visuel, musique…) et avec un thème central.
Et pour cette nouvelle édition, je nous fais remonter le temps pour vous parler de quelques unes de mes séries préférées de 2017. Ça date pas mal mais c’est ma manière de revenir sur mes animes de cette année, n’ayant pas fait de Gaek’Oscars à l’époque (je prépare actuellement ceux de 2018 !!!!).
Cute girls seeing beautiful landscape – Minakama
Soyons honnête un instant : Minakama ne brille pas vraiment pour une animation incroyable (au contraire) ni même des visuels enchanteurs. Il n’empêche, la série se prêtait assez bien au dépaysement et à la promenade. Avec ses nombreuses sorties à vélo dans la ville de Kamakura et ses alentours, on voyage au fil des épisodes avec les personnages. Le tout appuyé par de très jolis Background, réalisés par J.C. Staff et supervisés par Tomonori KURODA. La diversité des paysages, marins et montagneux, varie agréablement les cadres de chaque épisode. Et avec ses cute girls doing cute cycling things, on a là une sympathique série pour prendre une bouffée d’air frais d’une vingtaine de minutes. Un anime assez simple, mais qui devrait plutôt plaire aux amateurs de tranche de vie apaisants doublé d’une belle ambiance. Attention toutefois à l’aspect légèrement compétitif de la série (aux alentours des épisodes 7 et 8 principalement) qui pourrait ennuyer certains. En dehors de ça, Minakama est de mes petits coups de coeur de 2017 qui aura idéalement commencé mes week-end lors de sa diffusion1 !
Beauté symphonique dans l’Abysse – Made in Abyss
Made in Abyss aura brillé sur de nombreux points lors de l’été 2017, et ce malgré quelques défauts/problèmes (n’est-ce pas Riko ??). J’ai d’ailleurs pensé à en parler pour son visuel dans un premier temps, ce dernier étant – il faut le souligner – incroyablement beau. Ce n’est pas seulement une question d’animation fluide (les scènes d’action sont réussies, et le character acting toujours très efficace), mais tout un ensemble. Les décors sont à couper le souffle, particulièrement une fois plongé dans l’Abysse. Une atmosphère très particulière s’en dégage, à la fois mystérieuse et intimidante. On sent que c’est un endroit dangereux, qui remet complètement en question nos connaissances les plus basiques (la forêt suspendue), mais on se sent pourtant inlassablement attiré par elle, comme envoûté. Sur l’animation – oui je parlerai de la musique ensuite -, on peut surtout noter le “character acting” (même si je suis pas sûr d’employer le bon terme là, vous allez comprendre). Le bestiaire des créatures de l’Abysse est non seulement varié, allant de l’adorable bizarrerie au danger vivant, mais l’animation leur donne pleinement vie.
Mais tout ceci, toute cette atmosphère qui s’offre à nos yeux est sublimé par un point ô combien magnifique : la musique (nous y voilà !). Orchestrée d’une main de maitre par Kevin Penkin, elle magnifie les points cités précédemment. Musicalement, on est sur des morceaux symphoniques auxquels se mêlent parfois des pointes plus électro. Mais c’est surtout l’ambiance sonore proposée qui est superbe, nous plongeant littéralement dans l’univers de l’Abysse avec des thèmes doux et féeriques. Ainsi, malgré l’aspect terrifiant des différents niveaux de cet enfer sur terre et couplé aux récits contés dans les premiers épisodes, construisant un véritable folklore Abyssale, nous avons qu’une envie : plonger dans cet énorme fosse pour en percer les mystères. C’est cette ode à l’aventure qui m’a le plus séduit dans la série. On est appelé à explorer cet univers inconnu et dangereux, car il nous fascine de manière obsessionnelle.
Je conclurai en citant juste le thème “Tomorrow”, sans doute le plus beau de tous, pour un final débordant d’émotions.
La romance tout en douceur, vraiment – Tsuki ga Kirei
Avec sa romance adolescente toute douce, Tsuki ga Kirei a choisi la meilleure saison – le printemps – pour être diffusé. Si j’ai d’abord été séduit par le design des personnages (j’y reviendrai après), c’est bien notre duo principal qui m’a le plus accroché. Avec Kotarou Azumi et Akane Mizuno, c’est leurs noms, on a une belle paire de grands timides. Mais c’est aussi la candeur de leur relation qui rendit la série si attachante, mélangeant une profonde sincérité à de bêtes maladresses. Personnellement, je me suis pas mal retrouvé dans le jeune Kotarou qui a souvent eu du mal à comprendre comment composer avec une relation amoureuse. L’anime fait également un usage discret mais néanmoins assez neuf des messageries instantanées (ici LINE) sur smartphone. Ça apporte un peu de fraicheur au récit en construisant leur relation dans un cadre plus moderne et actuel.
Enfin, c’est bien leur character design qui piqua ma curiosité dans un premier temps. Et pour cause, il est tout simplement conçu par le jeune et talentueux artiste Loundraw qui est de surcroit un de mes artistes préférés. Et avec Tsuki ga Kirei j’ai été servi, car en plus du design sobre mais élégant des personnages, toute la partie graphique de l’anime correspond au style de l’artiste. Les décors, l’ambiance générale et même l’histoire allaient de paire à légèreté de ses travaux habituels. Et tant mieux car c’est justement cette simplicité qui est, à mon sens, la plus grande qualité de cette romance : simple, mais très belle.
Et tu danses danses danses ~ – Lou et l’Île aux sirènes
Lou et l’Île aux sirènes est un film assez particulier, à la limite ovni mais dont la grande sincérité devrait parler au plus grand nombre. Visuellement, le long-métrage est assez dingue. Coloré et avec une animation qui prend par moments une allure cartoonesque, Lou et l’Île aux sirènes est un régal pour les yeux. Si la comparaison avec Ponyo sur la falaise est assez facile, et même si on retrouve une représentation assez folle de la mer, l’exécution diffère assez. Notamment par l’importance de la musique dans le film. Une musique d’ailleurs excellente, me faisant pleurer l’absence d’un album pour faire honneur à cette bande originale. Les différents thèmes sont joyeux et entrainants, encore plus quand Kai s’y mêle. Vous avez une folle envie de danser pendant que vous regardez le film ? C’est une réaction tout à fait naturelle de votre cerveau rassurez-vous (attention la vidéo spoil).
Masaaki Yuasa affirmait vouloir proposer Lou et l’Île aux sirènes à un public plus familial, et à mon sens c’est particulièrement réussi. Le film déborde de sincérité et adresse un magnifique message de tolérance et de positivité. Il a largement le potentiel de marquer d’émerveillement les enfants qui le verront, tout en partageant une grande dose de bonne humeur aux plus grands. Un film atypique et de choix à voir en famille (car en plus ça permet de faire connaitre le génie Yuasa dès le plus jeune âge et ça c’est important aussi).
Une dernière balade – Girls Last Tour
Fin 2017, Girls Last Tour n’était pas LA série à laquelle je pensais forcement pour résumer 2017. Cette place ayant été occupée un bon moment par Made in Abyss, sans doute car ce dernier est un brin plus spectaculaire. Et pourtant, avec le temps, Shōjo Shūmatsu Ryokō (son titre VO) aura fini par s’installer comme mon préféré de cette année-là.
À juste titre, car on a ici une oeuvre des plus fascinantes. On y suit Yuuri et Chito qui avancent sur leur petite chenillette dans un monde froid et gris où elles sont (presque) seules. On sait très peu de choses sur ce monde, si ce n’est qu’il a été ravagé par une terrible guerre qui semble avoir mis fin à l’humanité. Un cadre très peu joyeux et pourtant, nos deux camarades continuent de vivre leur petite vie dans ce monde déjà perdu.
L’ambiance de la série est ainsi très particulière, avec ses deux personnages qui continuent de vivre dans un monde sans avenir. C’est un puissant sous-texte qui n’est pas souvent mis au premier plan, ce qui ajoute à sa mélancolie. Les deux jeunes filles savent, nous savons également, mais personne n’en fait mention, car de toute façon ça n’y changerait rien.
Mais Girls Last Tour n’est pas pour autant un drame profond qui vous fera pleurer comme une madeleine. Au contraire, vous avez plus de chances de pleurer de rire devant. Les péripéties de nos deux protagonistes seront ponctuées d’humour mais aussi de douceur et de candeur. Entre exploration et survie dans ce monde gris et vide, elles ne manqueront pas de profiter de chaque situation et élément un tant soit peu intriguant pour se distraire un peu.
A coté, l’anime propose d’excellents opening et ending (ce dernier dessiné par Tsukumizu, l’auteur du manga original) ainsi que deux jolies insert song. Visuellement c’est assez “joli”, même si ça reste logiquement très terne et peu impressionnant (bah oui, les décors sont pour la plupart des bâtiments vides et gris, faits de bétons et d’acier). La bande originale n’est pas en reste, avec nombre de thèmes très doux avec – je trouve personnellement – un fond mélancolique. J’apprécie tout particulièrement Owari no Uta, qui traduit merveilleusement bien l’esprit de la série : c’est très beau et doux, mais aussi incroyablement triste.
Girls Last Tour n’aurait sans doute pas remporté les Gaek’Oscars si j’en avais fait pour 2017 (Made In Abyss partait bien plus favori à l’époque, mais mon avis a changé depuis) . Et ça aurait été bien dommage pour cette si belle série. C’est vraiment un anime à tenter, ne serait-ce que pour la beauté de son histoire et ses deux attachantes héroïnes. Et pour ceux souhaitant en apprendre davantage sur la série, j’en avais parlé sur Journal du Japon l’année dernière !
Et ainsi se conclut cet article, je me suis un peu lâché pour Girls last Tour mais j’avais vraiment envie de faire honneur à cette série incroyable. Je n’ai pas mentionné mon coup de cœur perso de 2017 qu’est Urara Meirochou puisque je lui avais déjà consacré une chronique à l’époque. Sur ce j’espère que cet article “bilan” de mes animes 2017 vous aura plu et que j’ai réussi à vous donner envie de voir certaines de ces séries. Et pour faire comme tout bon influencer de l’ère 2019, n’hésitez pas à partager l’article sur vos réseaux sociaux, à lâcher un petit like (oui le truc de WordPress avec l’étoile ahah) et un comm’. Je peux même vous inviter à “activer la cloche” en vous abonnant au blog, mais quelle époque incroyable !
Bref on se retrouvera dans les semaines à venir avec de nouveaux articles sur Amanko pour parler moe, animes et de bons artistes !
- L’anime était diffusé le vendredi, et comme à cette époque je terminais ma semaine de cours le vendredi midi. Du coup je me matais à chaque fois le nouvel épisode en rentrant chez moi, bien tranquillement. Je raconte un peu ma vie là mais je pense que ce contexte a clairement participé à mon appréciation de l’anime. Voilà voilà. ↩︎
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