Parmi les animes de ce printemps, Train to the End of the World fut vraiment l’étrangeté qu’il a voulu être. J’ai d’emblée accroché à son concept imprévisible d’épopée en train dans un monde chamboulé par l’activation de la 7G. Ça part dans tous les sens, s’embête assez peu à faire les choses de manière conventionnelles et c’est aussi surprenant que rafraichissant.
Des humains parasités par des champignons, une armée de lilliputiens, le monde étrange d’une série de magical girl qui prend vie… La série ne manque pas d’idées pour surprendre, et je n’aurais pas été contre une bonne dizaine d’épisodes supplémentaires juste pour en voir davantage. Elle navigue de fait à vue entre une atmosphère joyeusement glauque, bien appuyée par l’aspect « moe » du chara design. Et de nous faire évoluer entre des paysages irréels, incompréhensibles ou simplement absurdes, dans le confort de la rutilante mécanique du train des héroïnes (on sent l’expérience de Tsutomu Mizushima là-dessus, déjà réalisateur de la saga Girls und Panzer).





Le principal défi de l’anime est alors d’intégrer son fil rouge dans tout ce bazar, à base d’amitié perdue et d’un voyage plus introspectif qu’escompté. Et avec sa joyeuse bande qui arrive chacune à avoir son instant de gloire, cela semble plutôt réussi. Il reste toutefois l’impression d’un narratif compressé au possible pour rentrer dans un narratif déjà bien dense. Mais pour la cohérence et surtout le rythme franchement convaincant gardé tout le long, je préfère applaudir ce tour de force que regretter le supposé raccourcissement d’un scénario prévu initialement pour 24 épisodes.
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