Le manga m’avait intrigué dès ses débuts en 2021 dans le Jump, avec sa base me rappelant énormément Machikado Mazoku. On y retrouve l’idée d’une adolescente se réveillant un beau matin avec des attributs de créature fantastique, ici d’un dragon. Mais là où Machikado part sur de la comédie burlesque avec une forte romance lesbienne en sous-texte (et quelques takes anticapitalistes), Ruri se veut plus posé.
Et la proposition marche incroyablement bien ! Le récit intègre brillamment les caractéristiques surnaturelles de Ruri à sa tranche de vie lycéenne, qui découvre peu à peu ses nouvelles capacités. Si cracher du feu, générer de l’électricité et autres aptitudes ne sont pas banales pour une lycéenne, le manga aborde ça avec une certaine nonchalance déconcertante et en même temps vernie d’un certain réalisme. Malgré l’éveil de sa nature draconique, Ruri reste une adolescente comme une autre et aimerait continuer de vivre comme tel.
Le titre offre aussi de merveilleuses entre ses personnages, que ce soit entre Ruri et sa mère, sa meilleure amie et ses camarades de classe. Le naturel de leurs interactions transparaît fortement à chaque page, porté par un style joliment détaillé tout en restant dans une direction très réaliste. Les designs sont souvent assez simples, et même Ruri ne détonne guère de ses camarades en dehors de ses cornes. L’univers du manga semble ainsi particulièrement organique et crédible. À noter aussi l’excellente traduction anglaise qui aide grandement à cette impression.
Pour l’instant, il n’y a qu’un seul tome sorti au Japon, mais la série semble avoir repris un bon rythme bi-mensuel (que j’espère plus en accord avec la santé de l’artiste). Une agréable lecture qui se grignote avec plaisir, en espérant que ça arrivera un jour en France !
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