La saison d’été touche désormais à sa fin. Celle d’automne lui succédera dans quelques jours (déjà) avec sa flopée de suites et de nouvelles séries. Mais avant cela, et après avoir dressé un premier regard en Juillet sur ce qui allait nous être proposé cette saison, faisons le point sur cette saison passée.
Un été de bon cru ? Plutôt oui. Des surprise, parfois mauvaises et souvent bonnes ont ponctué notre été. Surprises dont nous allons tout de suite parler !

Meilleur visuel – Charlotte
Charlotte aura fait beaucoup parler de lui cette saison. Il faut dire que la série fut très controversée et alimenta largement les débats estivaux. Mais si une chose ne fut pas remise en cause, c’est bien le visuel de la série.
Coloré, limpide, élégant, le travail réalisé par P.A.Works ne manque pas d’éloges. Les décors étaient toujours travaillés, plus que nécessaire. Les traits des personnages, sans être parfaits, ne bavaient que très peu. Au moins, à défaut de réussir son histoire, Charlotte a su proposer quelque chose d’attrayant pour nos yeux. Il faut savoir se contenter de peu.

Meilleur opening – Day you laugh (Durarara x2 Ten)
Dur de trouver meilleur opening cette saison. Il reprend encore une fois l’excellente mise en scène montrant chaque personnage dans l’immense quartier d’Ikebukuro. La musique, elle aussi excellente, pose parfaitement l’ambiance d’une saison qui fut beaucoup plus mélancolique qu’à l’accoutumée. Et visuellement, autrement que par sa mise en scène, c’est encore et toujours un régal pour les yeux. L’ambiance urbaine de la série est toujours omniprésente et, contrairement à certains plans de l’anime, les traits des personnages sont quasiment irréprochables. Une véritable réussite.

Meilleur ending – Shiawase no Arika (Mon Histoire)
Un ending magnifique. Calme, apaisant, il clôturait chaque épisode de cette romance peu commune. Très joli visuellement, c’est en véritable coup de coeur qu’il s’est imposé comme meilleur ending. Son intro douce secondée par un sublime ciel étoilé rendait merveilleusement bien. Enfin, la suite, bien plus énergique, illustre allègrement les personnages géniaux que cette série abrite. Peut-être pas le meilleur, mais sans doute l’un des plus emblématiques.

Pire personnage masculin – Takeshi “Bomber” Motoba (Himouto ! Umaru-chan)
Comprenez : il fut extrêmement dur pour moi de choisir les pires personnages de cette saison. Pourquoi ? Parce que les personnages de cet été ont été tous corrects. Certains un peu mauvais mais pas de quoi faire sauter au plafond.
C’est pour cela que l’on se retrouve avec « Bomber », personnage plus que secondaire de Himouto ! Umaru-chan. Il doit notamment son titre à sa prestation lors du – terriblement vide – dernier épisode de la série. Pour rappel, il sera incapable de reconnaitre sa soeur, d’abord de dos, puis pour avoir été trop occupé à fixer la poitrine d’Ebina…Stupide et peu voire pas drôle, il apporte réellement peu à une série qui manque d’un vrai caractère au niveau des personnages. Comme la série en elle-même, il est simplet, flemmard et ne cherche pas du tout à aller au bout des choses.

Pire personnage féminin – Personne
Comme dit précédemment, il était très difficile de déterminer les pires personnages de cette saison. Et il serait cruel d’attribuer ce titre à Umaru (Himouto ! Umaru-chan) ou à un personnage de School Live ! ou de Wakaba Girl. Autant donc ne pas l’attribuer, surtout pour succéder aux lauréates de la saison précédente.
Cependant, la saison d’été ne fut pas dénuée de mauvais personnages féminins1. Un cas extrêmement parlant étant celui de Yusa (Charlotte). Le personnage, que l’on peut aisément interpréter comme satyre des personnages intensément moe, fut malgré tout l’un des plus appréciables. Tout d’abord pour son background loin d’être inintéressant – même si son comportement était un peu nunuche – mais aussi pour son comportement justement moe. L’échec de son personnage se situe là. Au final, à coté de tous ses personnages « ultra matures car ils savent que la vie c’est trop dur et cruel tavu », la simplicité de Yusa lui permet d’être grandement plus appréciées que tout le reste. Pour dire, c’est son « final » qui m’a sans doute le plus touché de toute la série.

Meilleur personnage masculin – Izaya (Durarara x2 Ten) / Sunawa (Mon Histoire !)
Izaya est un enfoiré de la pire espèce. Il est un génie de la manipulation, obtient toujours ce qu’il veut des gens et maitrise parfaitement ce qu’il se passe autour de lui. Et c’est aussi pour ça qu’on l’adore. Depuis le début de Durarara, il est l’un des personnages fort de la série. Et cette saison ajouta encore de la complexité, de l’ambiguïté au personnage. Découvrant davantage son passé ou d’autres facettes de sa personnalité, il a continué à nous fasciner pendant une saison entière. Et ça ne semble pas près de s’arrêter.
Pour contrebalancer un peu face à ce vile Izaya, parlons du grand Sunakawa de Mon Histoire. Véritable dieu-protecteur de Takeo, il a su prouver son utilité plus d’une fois. Particulièrement attentif, toujours présent dans les bons moments, il nous rappelle que le meilleur ami du personnage principal peut être autre chose qu’un sidekick rigolo. Surtout, le bonhomme a eu l’honneur d’être la vedette de deux moments forts de la série. Un personnage plus qu’agréable et doté d’un excellent background en somme. Que demander de plus ?

Meilleur personnage féminin – Renge (Non Non Biyori Repeat)
Et non, je n’ai pas choisi l’adorable Yamato (Mon Histoire) ou encore la géniale Megumi (Food Wars) mais bel et bien la petite CP Renge. Pourquoi ? Parce que son personnage apporte une réelle plus-value à Non Non Biyori Repeat. D’apparence, la série n’est effectivement qu’un tranche de vie un peu moe classique. Et au travers de Renge, la série s’ajoute un fond véritablement appréciable qui sait faire la différence. Le thème de l’enfance, de la vision qu’il porte sur le monde et son évolution est largement utilisé grâce à elle. Et surtout, son usage est fait avec intelligence, sans entraver l’aspect détente de la série.

Verdict
Charlotte : Une brillante déception. La série ne partait pourtant pas si mal, malgré un début assez répétitif et peu intéressant. Au pire, on avait devant nous une comédie lycéenne amusante et colorée. Par ailleurs, l’anime est visuellement irréprochable. C’est coloré, fluide et majoritairement bien détaillé. Nos yeux n’ont au moins pas souffert.
Le scénario débute réellement à l’épisode 6 avec la mort de NANO DESU DE GOZARU. Ce qui donnera le meilleur épisode de la série, l’épisode 7, dans lequel le héros devra faire son deuil (certes un deuil un peu mal écrit mais ne tirons pas sur l’ambulance).
Ensuite ? Ça part dans le n’importe quoi. Le héros se découvre une nouvelle capacité, on nous introduit son frère, ses amis, un flashback dans un labo d’une autre ligne temporelle pour te faire comprendre que ohlala l’histoire est trop dark et trop mature. Le final part en vrille avec une romance à deux balles (pourtant bienvenue en soit), une mort anecdotique et surtout : une fausse happy end totalement plate. Sans oublier un formidable Deus ex Machina. Parce que Jun Maeda était sous le contrôle de la démoniaque succube des facilités d’écriture.
Bref, Charlotte était sympa au début mais se rate ensuite totalement. Il met au placard deux épisodes pour réaliser un « plot twist » facile2 et surtout malvenu. Beaucoup trop de thématiques et d’idées ne sont pas approfondies ou ne sont là uniquement pour faire semblant d’être une histoire mature. Comme le dit très bien Eck dans son article, Charlotte est tout simplement « best-of des précédents Jun Maeda ».

Durarara x2 Ten : Même recette que d’habitude. Ambiance urbaine toujours excellente, l’esthétique de la ville est aussi appréciable à l’oeil qu’à son accoutumée. L’histoire évolue et surprend toujours et traite ses personnages avec intelligence. C’est d’ailleurs une très bonne chose que Durarara!! ne se perde pas avec sa quantité hallucinante de personnages. Chaque épisode se centre sur quelques uns et la narration sait nous rappeler les relations qu’entretiennent tout ce petit monde.
Le gros point fort de la série fut encore une fois ses personnages par ailleurs. Charismatiques, attachants ou passionnants, personne ne se rate dans un casting pourtant plein à craquer. Et Izaya était divin.

Food Wars : Après avoir encensé ce qui était probablement la meilleure série de printemps, comment a évolué Food Wars ? Et bien c’était moins bien.
Attention, non pas que la série devient nulle, simplement moins bien. Après un très plaisant arc « vacances », la série ne put éviter les travers habituels de son genre avec un ~concours culinaire~ UNE GUERRE ÉPIQUE OÙ LES MEILLEURS ÉLÈVES S’AFFRONTENT HASHTAG ÉPIQUE. Là où la série était justement appréciable pour sa manière d’éviter ou parodier les codes d’un anime culinaire, l’arc des qualifications eut l’effet d’un retour à la réalité. Surtout, la lenteur des derniers épisodes devint presque insoutenable.
Mais ne soyons pas trop dur, Food Wars reste toujours une excellente série avec des personnages variés et terriblement charismatiques. L’humour est toujours aussi ravageur et le scénario, moins original certes, restait bien surprenant !

Gate : Surprise de la saison, Gate était un véritable plaisir à suivre. Doté d’un visuel presque irréprochable (A-1 Pictures peut tout de même faire mieux), la série a su jouer la carte du pseudo-réalisme entre l’armée japonaise et le monde fantaisiste de derrière la Gate. Sans jamais tomber dans la bêtise, l’anime a même su traiter avec intelligence son univers, le délire du « regarde des trucs d’otaku dans un vrai monde ! » reculant carrément au second degré. Seul regret, la décision un peu soudaine de séparer la série en deux saisons, ayant pour effet de rendre la première un peu molle et sans réel enjeux scénaristique. Pour l’instant.

Himouto ! Umaru-chan : Série finalement bien décevante. Certes, ce n’était qu’une comédie moe. Mais quel manque de fond ! L’anime est au final extrêmement transparent tant ses personnages ne sont pas originaux pour un sou. Même Ebina, pourtant adorablement adorable, peine à divertir sur la durée. Je peux paraitre dur mais pour une comédie avec une possibilité de développement pourtant – Umaru devant devenir responsable/s’assumant devant les autres – ce genre d’absence est presque impardonnable. Et les exemples de comédie moe sachant se finir sur un petit final ne manquent pas (rien que K-ON! le fait très bien). À coté, Himouto ! Umaru-chan proposa tout de même quelques moments attachants, parfois énervant et souvent mignon. Pas grand chose de plus.

Mon Histoire ! : « JE L’AIME ! » serait-on tenté d’hurler envers cette formidable série. Qualité visuelle excellente, opening et ending géniaux, personnages variés, attachants, charismatiques… Les éloges ne manquent pas. La série traite avec intelligence l’amour, qui n’est pas toujours une douce histoire. Derrière son ton mignon, Mon Histoire ! arrive à devenir très sérieux dans les instants dramatiques. Et avec des personnages divins comme Sunakawa, Yamato et surtout Takeo, impossible d’obtenir quelque chose de mauvais.

Non Non Biyori Repeat : Sans s’embêter, l’anime a repris à 100% la recette de la première saison. Malgré cela, la série a su démontrer encore une fois toute son intelligence en utilisant ses excellents personnages avec malice. Le thème de l’enfance est encore plusieurs fois abordé avec Renge et certains épisodes (dont le très drôle flashback) a permis d’en apprendre davantage sur les personnages. Et les décors étaient toujours aussi magnifiques.

Overlord : Une énième série « surfant » sur la mode des histoires de JRPDEMMORPG et qui a su tirer son épingle du jeu. L’aspect RPG est très présent et sait s’intégrer de manière beaucoup plus transparente que dans Sword Art Online et consort. L’utilisation des items, des compétences et les interactions avec les PNG y est ainsi beaucoup plus fluide, plus naturelle. La série ressemble ainsi davantage à un shonen fantasy classique qu’à un jeux-vidéo – c’est un compliment. L’histoire a su maintenir un rythme convenable malgré une mise en route un peu lente. Une série dont le potentiel sera, espérons-le, exploiter dans une future saison 2. Ce dont on peut douter si Madhouse – le studio d’Overlord – nous fait le même coup que l’excellent No Game No Life.

Prison School : Une des surprises de cette saison. L’esthétique trash de la série aux manières si crues ont rapidement fait de la place à une véritable histoire qui, malgré des motivations assez douteuses, a le mérite d’avoir été grandement maitrisée. L’humour se mêlait incroyablement bien aux tensions dramatiques, créant une atmosphère autant impressionnante que ridicule. La série réussit tout de même à rendre insoutenable un duel de bras de fer dont l’un des principaux tournants fut causé par un poil et un téton ! Hormis cela, il est assez difficile d’expliquer en quoi Prison School fut aussi appréciable à regarder. Sans doute le fait que l’anime assume totalement son délire totalement exagéré. Et la fin laisse entrevoir une saison 2 plus que bienvenue !

School Live ! : Après un excellent premier épisode, School Live! chuta rapidement. Entre des épisodes peu intéressants et un flashback beaucoup trop long, il y avait de quoi perdre espoir. Et pourtant la série partait d’une idée brillante, celle de faire une histoire de zombie avec les codes du moe. Que nenni, le concept ne fut que trop peu exploiter. À noter tout de même quelques passages tutoyant l’excellence mais cela ne suffit pas à rattraper l’ensemble.
Et la fin. Cette fin. Nulle. Juste. Nulle.

Sore ga Seiyuu : Ce ne fut pas la folie avec Sore ga Seiyuu mais force est de lui reconnaitre quelques qualités bien appréciables. Le travail des seiyuu est abordé de manière ludique, nous apprenant de nombreuses choses sur leur boulot et surtout de comment il est mené. Certes, les choses sont un peu adoucies par rapport à la réalité mais la série conserve malgré tout un certain réalisme, notamment en faisant peser une pression constante sur ses personnages. Ces derniers, par ailleurs, sont variés. Encore une fois rien d’incroyable, mais leurs différents caractères et situations permettront d’esquisser différents profils de seiyuu. Et avec un visuel basique mais toujours suffisant, la série sait se faire apprécier. Difficilement certes, mais elle a le mérite d’être correcte. Et c’est déjà pas mal.

The Heroic Legend of Arslan : J’ai arrêté de le regarder à l’épisode 14. Réalisé n’importe comment, avec une animation totalement dégueulasse, l’anime était déjà insupportable visuellement. Enfin, et c’est aussi très grave, l’histoire avançait à un rythme ridiculement lent. La seule joyeuseté était le caractère des personnages. Sans doute le seul don d’Arakawa (l’auteure du manga d’origine) qui ne fut pas aspiré par cette adaptation foireuse.

Wakaba Girl : La comédie kawaii fut une comédie kawaii. Wakaba fut adorable, Moe fut moe et Nao le potentiel boobs de la série. Rien de surprenant et d’innovant mais on savait totalement à quoi l’on aurait droit dès le premier épisode. Plus que moyen, mais la série a au moins le mérite de faire un (très) très petit drama final. Contrairement à une certaine Imouto.

Working !!! : Le plus gros « défaut » habituel des saisons de Working était la lenteur du scénario. Alors quand la série décide de nous prendre à total contrepied en le faisant énormément accélérer, on ne pouvait qu’être heureux. Qui pouvait sincèrement penser que cette saison nous verrions : Satou se déclarer à Yachiyo, Takahashi reconnaitre son amour envers Inami qui va elle guérir de sa peur des hommes, Ooto retrouver sa femme, Yamada retrouver Yamada, Yamada retrouvée par Yamada… Même Izumi, l’auteure qui ne sortait jamais de chez elle, sort SEULE et en MARCHANT. Comment rater une saison aussi révolutionnaire ? Surtout qu’à coté, l’humour est resté. En palliant son défaut majeur et en gardant – voire en amplifiant – son meilleur atout, Working signe là sa meilleure saison. Et ce malgré un visuel toujours aussi pauvre.

À présent, notre regard va prochainement se porter sur la saison d’automne qui a d’ores et déjà commencé. Après une première sélection, c’est une saison bien moins impressionnante qui semble se dessiner. Mais attendons de voir les premiers épisodes dans les deux prochaines semaines pour se faire un avis bien plus précis. Et puis un mastodonte arrive et pas des moindres…


  1. Si vous vous demandez encore pourquoi je parle de mauvais personnages sans en qualifier un de « pire personnage de la saison », c’est tout simplement parce que – pour moi – ce titre doit revenir à un personnage réellement mauvais qui n’a rien apporté de bon à sa série. 
  2. Pour la petite histoire, Yuu (le héros) va obtenir le pouvoir de soigner son oeil dans le dernier épisode. Et donc de pouvoir à nouveau voyager dans le temps. Il pense donc à aller sauver l’ami de son frère (oui le mec mort pour empêcher une poutre en fer de tomber À COTÉ de Tomori). Mais il ne le fait pas car « fo pa ramené lé morts à la vie c po maural ». Ouais, par contre ramener sa imouto chérie à la vie ET FOUTRE EN L’AIR DEUX ÉPISODES ÇA C’EST MORAL. OUAIS. 


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