Ce Point Otaku sera-t-il publié pour Décembre ? Ou en Janvier ? Je n’en sais strictement rien. À la base, j’ai sélectionné des séries pour une publication dans le courant Halloween. Mais finalement je suis un peu tard. Mais les séries que j’ai choisi restent, elles, de qualité. Donc revenons un instant en arrière dans une atmosphère d’Halloween !
Une fois, au détour d’une conversation, un ami otaku de très longue date et aux multiples références m’a dit qu’il regrettait le temps où il savait apprécier les anime moyens, voire mauvais. Sa situation, j’ai moi-même l’impression de la connaitre avec certains anime. J’en viens à me demander “Aurais-je apprécié cet anime auparavant ? Suis-je devenu trop dur avec les anime ? Ai-je sapé mon plaisir originel à voir des anime ?”. Et j’ai toujours du mal à y répondre. De même pour des anime que j’ai pu glorifier il y a longtemps, je suis plus dubitatif désormais. Mais finalement, qu’est-ce que la base d’un anime ? Un divertissement. Certes, quand le divertissement est réfléchi, intelligent, beau, subtil, etc, c’est bien mieux. Mais ne boudons pas notre plaisir face à un anime bien sympathique !

Animation – Dusk Maiden of Amnesia
Dusk Maiden Of Amnesia est une oeuvre entretenant une relation plus qu’ambiguë entre son manga et son adaptation anime. Personnellement, j’ai toujours trouvé que les anime adoucissaient le trait de base du manga (à la manière de l’excellent Tokyo Ghoul) ou au moins dénaturé le style d’origine.
Mais pas avec Dusk Maiden Of Amnesia. Enfin si, l’anime a un style légèrement mais différent tout de même du manga. Mais ça n’amène pas cet adoucissement ou une quelconque dénaturation. La série a réussi quelque d’assez rare pour le souligner en adaptant son style à l’animation. Ainsi, la série a su conserver tout son style initial est pourtant l’anime et le manga ont deux styles assez différent. Pas radicalement certes, mais assez pour donner une impression de différentiation. Ainsi, on peut considérer que le manga et l’anime possèdent chacun leur style. Sachant en plus que le manga joue essentiellement sur les expressions de ses personnages ainsi que leur physionomie, terriblement bien représentée et d’une manière légère rappelant Nisekoi. Tandis que l’anime joue lui sur les mouvements mais aussi les couleurs – sublimes – donnant une ambiance toute particulière alliant angoisse et grâce.
Un détail à rajouter ? L’anime traite – semble-t-il – le même scénario que le manga mais d’une manière assez différente sur certains points et permet donc de voir deux fois la même œuvre de deux points de vue différents. Le top en soit !

Soundtrack – High School of the Dead
Hum. Après une œuvre nous sublimant de grâce, de poésie et d’élégance comme Dusk Maiden of Amnesia, il est dur de passer à un anime comme High School of the Dead. Et pourtant, il n’est pas à jeter. Ou du moins pas totalement.
High School of the Dead peut laisser dubitatif au début, surtout avec la bonne dose d’ecchi qui s’annonce, mais on est rapidement porté par l’aspect survie de l’anime. Et même si les histoires de zombie sont vues et revues depuis des décennies (surtout en mettant en scène des lycéens), High School of the Dead propose à la fois quelque chose d’assez propre et bien fait pour passer outre ce manque d’originalité flagrant. Et l’anime dévoilera plus tard quelques éléments pas développés à leur maximum mais suffisamment énoncés pour que les idées passent. De cette manière, l’anime fait preuve d’intelligence et donc d’un minimum d’originalité sans pour autant trop se mouiller. Et ça marche ! Au pire, on a un (très ?) bon anime de zombies. Au mieux, on a un très bon anime de zombie avec en bonus des réflexions sur la psychologie humaine en cas de survie. Oh et l’opening est vraiment classe. Histoire de justifier sa présence ici.

Personnage – Yokodera Youto (Hentai Ouji to Warawanai Neko)
Passons donc d’un anime d’horribles zombies à quelque chose de bien plus horrifiant : le moe. Bon d’accord ce n’est pas du tout horrifiant en fait.
Tout de même, Hentai Ouji to Warawanai Neko (littéralement Le Prince des Pervers et le Chat de Pierre) mérite notre attention. Déjà parce que l’animation, quoique classique, use et abuse du moe pour notre plus grand plaisir. J’avais déjà dit qu’Oreimo faisait un usage plus qu’abusif du moe, mais là c’est la même chose, multipliée par 10 000. Je revoyais plusieurs fois certaines scènes uniquement pour le moe qu’elles abritaient. L’anime fait un usage très intelligent des bruitages et les expressions des personnages sont à croquer.
Et pourtant, le véritable point fort dans cet anime ne se situe pas là. Il faut porter son regard sur le personnage principal, Yokodera Youto. Au premier abord, on ne voit que le classique personnage principal d’un tranche de vie doublé du classique comportement pervers. Mais non. Non, Yokodera Youto n’est pas ce rigide archétype stupide. Tout d’abord parce qu’il va à de nombreuses reprises refaire certains classiques de son genre avec originalité. Secondement, il ne sera pas l’idiot personnage principal habituel et comprendra rapidement certains situations cocasses et les tournera même à son avantage. Et c’est très agréable et surtout hilarant à voir. Et puis, pour un “Prince des Pervers”, il ne l’est pas tant que ça finalement ! Donc même si nous n’avons pas là l’anime du siècle, Hentai Ouji to Warawanai Neko reste bien léger et drôle à voir pour se détendre. Et avec intelligence. Et du moe.

Manga – Yamada-kun to 7-nin no Majo
Soyons d’accord tout de suite, ce Point Otaku ne sera pas sous le symbole des chefs d’oeuvres. Et c’est pour cela que je vais vous parler dès à présent de Yamada-kun to 7-nin no Majo.
Ce manga est tout d’abord un ecchi. Donc il y aura des boobs. Beaucoup de boobs. Et le tout est bien plus joliment fait que dans Fairy Tail (si ce que je viens de dire vous fais rager allez donc le dire dans les commentaires !). Mais c’est également un tranche de vie scolaire avec un très joli uniforme (mais pas original pour un sou). Quoi de plus ? Bah il y a des pouvoirs surnaturels ! Vous le sentez le manga de merde bien cliché bourré de boobs ?
Et non. Encore une fois non. J’adore l’adage “Originalité n’est pas gage de qualité”. Il est extrêmement vrai dans le domaine des manga et anime. Et cela se vérifie encore une fois avec ce manga. Tous les points cités plus hauts sont vrais, le manga part sur des bases très clichées avec du fan-service très à l’ancienne (on place du boobs dès qu’on peut). Mais il le fait bien. J’entends par là que l’on a un scénario qui tient plus ou moins la route et au pire, si le scénario ne nous convient pas, le manga usera évidement de boobs des relations entre les personnages pour conserver chez nous un intérêt certain.

Anime – Amagi Brilliant Park
Ah Kyoto Animation. Ce studio et moi nous partageons une relation assez tendue depuis plus d’un an. Avec en pic, le très médiocre Kyoukai no Kanata de l’année dernière. Cet été, le studio nous a d’ailleurs gratifié d’une saison 2 incroyable de sa série Free que je ne supporte pas (bon ok je n’ai vu aucune des deux saisons mais quand même) alors que nous attendons encore et toujours une potentielle saison 3 de K-On !. Et si je m’énerve sur le studio c’est parce qu’il n’arrive à proposer que des anime au mieux moyens depuis ces deux dernières années. Alors qu’il a su faire tellement d’excellents anime ou même de chefs d’oeuvres par le passé. Pour n’en citer que trois : Clannad, La Mélancholie d’haruki Suzumiya et Nichijou.
Puis arriva Amagi Brilliant Park. Anime de la saison d’automne pour le studio, j’en parle assez tardivement puisque nous en sommes à la fin. Et en soi c’est une bonne chose car j’ai une vision plutôt d’ensemble sur l’anime. Et cette vision est très belle. Amagi Brilliant Park est un peu l’anime que j’attendais que Kyoto Animation fasse, un anime revenant à des choses plus saines et rappelant les belles années du studio.
On est encore loin du niveau d’un Clannad mais l’histoire vaut quand même largement le détour. Elle manque certes beaucoup de punch en plus de n’avancer que trop peu durant tout le milieu de la saison. Et pourtant on y accroche assez facilement. Au moins, quand l’anime est mollasson dans l’histoire il devient un subtile mélange entre K-On ! et Nichijou. Et puis l’animation reste très belle, fidèle aux habitudes du studio. Malgré une présence assez facile du fan-service, Kyoto Animation nous signe là un anime moyen plus pourra rappeler facilement Clannad mais surtout en sortant des sentiers battus. Le tout est prenant et très agréable à regarder. Et puis Sento Isuzu a la classe. Et Seiya Kanie aussi a la classe. J’espère sincèrement que Kyoto Animation va continuer sur cette lancée. Ou au moins capitaliser sur la série, je ne suis pas contre !

Licences :
Dusk Maiden of Amnesia est licencié par Kana pour le manga
High School of the Dead est licencié par Pika Edition (manga) et par Dybex (anime)



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