Et le Point Otaku fait la passe de dix. Voilà maintenant un dix mois que je viens pour vous parler anime et maintenant manga. Dix mois. Et pour moi les chiffres ronds ça se fête. Et je me suis dit que c’était plutôt cool de le fêter avec un Point Otaku entièrement consacré à un anime que j’ai découvert cette année et qui est déjà l’un de mes plus gros coups de coeur d’otaku : Monogatari Series.
Énorme coup de coeur donc. Cet anime est en réalité l’adaptation constante du light novel du même nom. Enfin des mêmes noms puisque, par exemple, la saison nommée Monogatari Series : Second Season est en réalité l’adaptation de trois volumes du light novel. Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur l’ordre chronologique et historique, je vous renvoie à cet article de Wakanim qui le fait très bien !
Et cessons maintenant avec ces détails secondaires pour se concentrer sur le vif du sujet !

Wallpaper – Bakemonogatari

La première chose qui nous frappe dans Monogatari (non pas la culotte d’Hanekawa que nous voyons d’entrée dans Bakemonogatari) c’est son animation. La série possède irréfutablement son propre style et se démarque automatiquement des autres anime.
Parlons des décors pour commencer. En soi, ils sont simples et pas très recherchés. Mais là où Monogatari tire son épingle du jeu c’est avec la façon de les dessiner. Ils peuvent être constitué d’éléments simples répétés ou encore complexifiés par de légers détails. Pour tous, ils auront une couleur/palette de couleurs dominantes permettant une homogénéité pour chaque scène, en plus d’y rajouté un certain charme voire même jouer sur l’ambiance. L’autre avantage moins évident est la mise en avant des personnages qui représentent un élément encore plus central qu’à l’habituel.
Ce style se retrouve évidemment dans le character design – donnant naissance à de sublimes personnages – et la mise en scène. Cette dernière est justement l’autre énorme point fort de l’animation de Monogatari. Des semblants de mouvements de caméra sont beaucoup utilisés, les personnages utilisent une gestuelle très particulière et les brefs instants de textes (en 2015 on m’aura fait découvrir que ce sont des intertitres) sont les ingrédients principaux de cette oeuvre.
Au final, le studio Shaft a très bien su comment tourner son animation pour rendre quelque chose de très beau et d’attractif tout en rendant les scènes plus accrocheuses. Au final, Shaft a fait plus qu’adapter la série de light novel Monogatari, il lui a carrément attribué un style graphique unique que seule un studio peut donner. Rôle que l’on aimerait voir plus souvent assumer ainsi…

OST – Staple Staple / Hakkin Disco
La soundtrack de Monogatari est assez spéciale. Ce qui est certain, c’est qu’elle a été réfléchie et préparée minutieusement. Il faudrait déjà parler des opening qui sont chacun très bons. Prenons exemple sur Staple Staple ou Hakkin Disco. Ce sont tous deux des opening dédiés à des arcs précis (notons par ailleurs le soin pris sur l’adaptation qui respecte, par ce changement régulier d’opening, la chronologie originelle des volumes). Le premier est le tout premier opening de la série dans un arc consacré à Senjougahara Hitagi. La musique permet de saisir le ton du personnage, les paroles nous apprennent les fondements de l’histoire et l’animation nous cale sur l’ambiance. Et c’est par l’énorme contraste qui le sépare avec Hakkin Disco que l’importance des opening se révèle. Le second, consacré à Tsukihi Araragi, met en place une atmosphère bien plus fun et colorée, accrochant bien plus au personnage concerné. Cela donne des opening uniques et variés remplissant au mieux leur rôle d’opening. Tout en donnant naissance à de sublimes musiques !
Mais l’anime ne s’arrête pas là et j’aimerais faire un court aparté sur la soundtrack en général. À l’image de Kairaku, on sent tout de suite que la soundtrack dans Monogatari est toujours primordiale. Les thèmes des personnages sont utilisés aux bons moments, idem pour les thèmes d’ambiance et ces derniers rythment très bien les conversations sur lesquelles nous reviendrons plus tard. En clair, nous avons ici une soundtrack de haute volée utilisée avec intelligence et également très travaillée. Et on ne peut qu’applaudir le travail fourni.

Personnage – Senjoughara et Hanekawa
Je l’ai déjà dit plus haut, les dialogues de Monogatari sont très bien écrits. Mais c’est aussi en parti permis par des personnages de très haute volée. Et j’ai spécialement retenu deux personnages pour témoigner de cela.
Tout d’abord, Senjougahara Hitagi est la première fille et personnage secondaire que nous avons rencontré. Hormis le classique Oshino Meme, elle est le seule personnage secondaire du premier acte de Bakemonogatari. Elle traite le héros, Araragi avec assez de mépris mais sa relation avec ce dernier se révélera très particulière.
La seconde, Hanekawa Tsubasa, est un personnage plus subtile, mêlant personnage de soutien et personnage dramatique. Au début personnage banal, elle s’intègre néanmoins dès le départ par ses paroles remplies de sagesse et sa célèbre réplique “Je ne sais pas tout, seulement les choses que je sais.” installe directement une atmosphère spéciale autour de ce personnage.
Ces deux charmantes demoiselles ont en point commun d’avoir un chara design splendide. Et par là je n’entends pas simplement par un style vraiment bien adapté du light novel d’origine mais également de leur physique pur. En effet, ce sont deux personnages féminins qui sont très jolies. Elles font partie intégrante de l’essence même des Monogatari. Des personnages (tous sexes confondus) sensuels de par leur physique ou encore leurs gestes ou leurs paroles. Chacun possédant son propre caractère mais capable de réactions logiques et censées, quitte justement à dévier légèrement de leur personnage. Et même en allant jusqu’au fan service, Monogatari arrive à conserver une esthétique particulière qui ne fait que charmer. Et cela permet d’embaumer au maximum le récit.

Saison – Bakemonogatari
Monogatari c’est un ensemble. Un bel ensemble qui repose sur une OST, une animation et une esthétique qui reposent les uns sur les autres. Retirer l’un des éléments dont je vous parlais plus haut et toute la poésie des Monogatari s’envole. Mais il fallait partir de quelque part pour débuter cela.
Et cette base, c’est Bakemonogatari qui va la mettre en place. Le premier arc, rien qu’à lui, arrive à se charger de mettre en place beaucoup de choses. L’ambiance, le style et l’histoire sont définis par cet arc-là. Les arcs suivant serviront à mettre en place les autres personnages tout en prenant bien le soin d’apporter leur dose de détails supplémentaires. Cela peut sembler être pas grand chose mais cette base était capitale pour la bonne continuité des Monogatari.
Cette saison démontre également la splendeur de cet anime. Nous n’en sommes qu’aux débuts de la série et l’histoire nous envoie déjà loin. Quand on pense après que l’histoire n’en est qu’à son commencement, il n’est possible que d’être enthousiasmé et excité de voir la suite !

Light Novel – Monogatari Series
Soyons clair, je n’ai pas lu les Light Novel. Mais il me semble logique et même obligatoire de vous les recommander.
Pour vous mettre le contexte, le roman est beaucoup reconnu au Japon et l’anime est une adaptation prenant autant de liberté qu’il respecte l’œuvre d’origine. Malheureusement, il n’est pas encore édité en France (même s’il existe une initiative qui pourrait changer la donne ) mais vous pouvez toujours essayer de le lire en anglais sur divers sites comme Baka Tsuki.
Et il est également bon de savoir que le light novel n’est pas encore terminé (même s’il s’approche de la fin) et que l’anime l’est encore moins. Pour notre plus grand plaisir !

Licences en France :
Bakemonogatari/Nisemonogatari licenciés par Dybex
Monogatari Series : Second Season licencié par Wakanim



2 réponses à “Point Otaku #10 – Le beau et charmant Monogatari”

    1. Ayeh, j’ai corrigé la faute. Merci de me l’avoir signalée ! D’ailleurs je me surprends de ne pas avoir fait plus attention…

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