Je rage. J’ai la rage. Je me démène dans ces chaines qui m’emprisonnent. Elles m’oppressent. Je voudrais me battre, affronter cette obscurité qui m’entoure sans cesse, mais rien à faire. Impossible pour moi d’agir avec ces chaines. Pourquoi m’ont-ils m’emprisonner ici ? Bande de traitres. Je demandais simplement de vivre, on m’a offert mort et désespoir.
Ils sont tous stupides. Ils parlent de réalisme mais sont en plein rêve. Moi seul suis confronté à la réalité. Et j’ai mal. Je souffre. Il n’y a pas de miracle ni de magie dans ce monde, il faut sans cesse se battre. Mais maintenant je suis dans l’impossibilité de me battre.
Je ne peux plus.
Alors que la force doit se nourrir de rêves et de volonté, je me saoule avec un nectar infernal. Je m’en délecte un maximum avant que la source ne s’épuise. Ou que l’on me la retire. Je sais pertinemment que cela n’est qu’un plaisir temporaire. Et ensuite je sombrerais définitivement.
J’aimerais pouvoir me battre, mais je suis dans une chute libre. Incapable d’agir, au sort définitivement et cruellement scellé. Je me laisse alors tomber, incapable de faire autrement, désespérément vidé comme le vide qui m’entoure.
Je vois le sol qui apparait. Les larmes se font sentir. Ça va faire mal. Très mal. Trop mal. Mais j’ai réfléchi. Je vais faire un atterrissage contrôlé. Si je ne peux pas éviter la chute, alors je la dominerais. Je serais plus fort qu’elle et tomberait le moins violemment possible.
Je me battrais à l’intérieur des chaines.
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