J’ai le dernier Stromae dans les oreilles. Oui le papaoutai terriblement bien orthographié. J’aime bien cette chanson. Je la trouve violente, aussi bien musicalement que dans ses paroles. Mais déjà je passe à une autre. Me voilà donc avec Why ask why de Kaskade. Très belle chanson également. J’aime écouter de la musique, surtout quand j’écris. Je m’évade dans ces vague sonores qui viennent dans mes oreilles, m’isolant alors d’un monde totalement fou que je ne comprends pas.

Et pourtant, malgré cet écart intentionnel, ce monde reste au centre de mes pensées. Il m’est incompréhensible, et il me fascine tout autant. Ou du moins me fasciner. Car quand l’incompréhension de ce monde que je vivais simplement au quotidien rentre alors en moi et me blesse, ce n’est plus fascinant mais terrifiant. Il n’est jamais agréable d’être un médecin confronté à une maladie totalement inconnue. Je suis immobile face à ce mal d’un nouveau genre, pour moi qui est tenté en vain de le comprendre par le passé. Maintenant que je le subis de plein fouet il est trop tard.

Tel un handicapé, je vis avec, portant une épée de damoclès sur le dos. Tout en sachant qu’elle peut se rabattre sur moi d’un moment à l’autre. Maintenant ou tout de suite. Après ou demain.

Ce n’est pas du désespoir. Parce que dans le désespoir il y a de l’espoir. Tandis qu’ici il n’y a que dévastation. Une dévastation silencieuse acceptée de tous. Il semblerait que je sois le seul à ne pas être insensible à tout cela. Ou plutôt le seul à ne pas être aveugle. Mais j’ai avancé sur un point. Je sais maintenant ce que je ne comprends vraiment pas dans ce monde: Pourquoi ces habitants veulent-ils tant vivre dans le malheur?

Il est pourtant si simple de vivre heureux. Mais il semblerait qu’ils désirent tous rentrer dans ce moule du malheur. C’est inexplicable. C’est illogique. Et l’on tente de m’aider, de me donner un nouvel espoir, en m’entrainant dans cette spirale malsaine. Je ne peux pas me le permettre. Mais je ne peux rebrousser chemin, mon passé m’ayant définitivement tourner le dos.

Ce monde m’a piégé. Il m’a bloqué. Il m’a neutralisé. Mais il ne m’a pas anéanti.

Étiquettes :



Laisser un commentaire

Derniers articles