Je suis face à un Enfer. C’est terrifiant. Je n’arrive plus bouger, je ne peux plus bouger. Je ne sais plus bouger. Je suis paralysé par la peur et le désespoir.

Derrière moi il n’y a que le vide. Je ne peux plus repartir en arrière. Je suis contraint de faire face.

L’Enfer se rapproche de moi. Il est monstrueux. Il est énorme. Je ne suis rien face à lui. Il prend une forme humanoïde. Entre ses jambes, je peux apercevoir la lumière. Et des étoiles. Il ne me reste plus que lui à passer.

Je veux passer outre cet Enfer. Mais je ne bouge pas. Mes jambes me lâchent et fléchissent sous mon poids. Je suis lourd, anormalement lourd. L’Enfer, lui, se rapproche. Je ne vais pas réussir à l’éviter. Et j’aurais perdu malgré toutes mes batailles.

Je pleurais. Je me morfondais sur mon sort. Je reléguais mon destin entre les mains de cet Enfer. Je voulais tout lâcher et me laisser faire. Docilement.

C’est facile comme réaction. C’est sûr que c’est plus simple de courber l’échine et de tout jeter à la poubelle, dans le vide qui est derrière moi. Trop simple même. Et tellement pas honorable. Abandonner toute une vie et les conviction, les rêves qui vont avec. Quel gâchis cela serait. Je ne dois pas m’y résoudre.

Alors mourrons en guerrier. Mourrons avec honneur, après une dure bataille. Je ne permettrais pas à une telle chose d’user comme elle l’entend de ma personne et de mes rêves !

Je vois l’Enfer fonçant vers moi. Il est près à se battre lui aussi. Mon sang bouillonne et me rend mon énergie. Je me relève et fixe l’Enfer avec un regard déterminé. Je sers le poing et m’élance vers lui en hurlant. Face à moi, je vois une mort certaine. Mais je sens également sur ma bouche un large sourire rempli de fierté.

C’est la fierté du guerrier, de celui qui se bat face à la mort.

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