Je n’étais pas tellement emballé à l’origine par le film de Blue Giant, la faute à une bande-annonce assez peu flatteuse au niveau de la 3D. Mais, des fois, se faire un peu violence a du bon.

Blue Giant | 2h | Distribué par Eurozoom

Son histoire de Dai, jeune « jazzman » empli de rêves et d’ambition, est plutôt enivrante tant elle est habitée d’une passion sincère pour le jazz et la pratique artistique en général. Et, en seulement deux heures, le film parvient à être savamment efficace dans sa narration pour traiter d’un maximum de thématiques sans pour autant perdre le spectateur. Une sacrée réussite sachant qu’il adapte l’intégralité du manga (même s’il triche un peu en commençant au tome 4).

Bref, j’ai été plutôt happé par son aventure musicale et humaine, brillamment portée sur un trio principal savoureux dans leurs dynamiques. Chacun a droit à un développement passionnant, entre frustrations d’artistes et quêtes de soi.

Puis visuellement, ça ne s’en sort pas si mal. Le film bénéficie d’un joli travail sur les lumières pour lui conférer une ambiance à la fois solennelle et flamboyante. Mais ce sont surtout les séquences de concerts qui brillent, en particulier les dernières. Et ce malgré une 3D franchement à la ramasse. Heureusement, la mise en scène géniale de Yuzuru Tachikawa permet de compenser en grande partie ces faiblesses grâce un florilège d’idées visuelles flamboyantes.

Et dire que j’ai failli passer à côté d’un moment si enivrant juste pour un peu de 3D moche dans un trailer…



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