La fin d’année approche et avec elle l’occasion de porter un regard rétrospectif sur ces douze derniers mois et… ouais nan pour le coup on en a peut-être pas trop envie. 2020 t’as été sacrement vache quand même on te regrettera pas. Néanmoins tout n’a pas été sombre, heureusement, et ici on est là pour parler d’animes. Ce qui tombe bien parce que de ce côté on a été plutôt bien servi. Ceci est donc le premier volet d’une courte série d’articles dont la publication s’étalera sur une durée indéterminée1 pour tirer le bilan d’une année d’animes. Et là-dessus, malgré une situation qui a pu mettre à mal plus d’une production, on n’a pas été lésés. Mais pour commencer, remontons jusqu’à l’hiver dernier, avant que tout s’emballe.

Uchitama?! Have you seen my Tama?

11 épisodes | Wakanim

Vous aimez les chiens et les chats ? Evidemment que vous les aimez ! Alors vous allez adorer Uchitama qui montre le quotidien aventureux, épique et peinard des compères poilus du troisième quartier2. Le feel good sera donc de mise ici, avec des bouilles adorables dans tous les sens et en bonus des versions anthropomorphiques des animaux (ils ne le sont pas en permanence, ça dépend des scènes) aux designs tout aussi mignons et réussis ! On est d’ailleurs sur quelque chose de visuellement très joli, dépeignant assez bien l’atmosphère d’un quartier résidentiel nippon.

Concernant nos camarades à quatre pattes, on sera en charmante compagnie avec une panoplie de personnages des plus sympathiques. Au nombre de dix, vous aurez forcément votre petit préféré tant les profils sont variés et attachants. Pour ma part j’aime beaucoup Bull, un coeur tendre qui se la jouer gros bras, ou encore l’adorable Momo et son élégante douceur. La sagesse et le calme de Gon le rend assez classe, mais ma préférée d’entre tous c’est clairement Kumicat Koma, bagarreuse à souhait et constamment énervée (de façon rigolote). Et elle est sublimée par une Tomoyo Kurosawa (Kumiko dans Sound! Euphomium) survoltée qui donne tout pour faire un chaton vénère bien comme il faut. Il faut d’ailleurs souligner la puissance du cast de seiyuu 6 étoiles de la série, puisqu’on y trouve également Kana Hanazawa (Momo), Kenshou Ono (Pochi) ou encore Yuuki Kaji (Nora). De biens belles voix pour d’adorables personnages, que demander de plus ?

Momo qui fait un câlin à Kumicat

Et bien probablement de bonnes histoires ! Et ça tombe bien, là-dessus Uchitama ne “démord” pas (ahah vous l’avez !). La plupart des petites péripéties de nos héros de compagnie seront principalement sur leur quotidien animalier, à explorer leur quartier et à vagabonder ensemble. Ce qui donne lieu à de grands moments de douceurs, parfaits pour se détendre sans prise de tête. Il y a bien quelques moments plus émouvants, notamment sur le passé de Nora, mais clairement Uchitama est là pour nous transmettre des sentiments positifs et chaleureux. Une série simple mais tellement plaisante, je demande à en voir plus souvent (ainsi qu’une saison 2) !!!

Science Fell in Love, So I Tried to Prove it

12 épisodes | Crunchyroll

Une série qui ne paye pas de mine à premier abord, pas aidée par son style graphique assez basique et visuellement plutôt morne. Mais c’est sur le terrain de l’humour qu’il faut aller chercher Science fall in love, qui est là bien plus aiguisé. L’absurde se mêle au sérieux rigoureux du milieu scientifique, où les imprécisions n’ont pas leur place. Le contexte de l’anime, se déroulant dans un laboratoire universitaire de sciences de l’ingénieur, tend vers une certaine originalité puisque les romcoms à l’université sont assez rares (le seul exemple qui me vienne en tête étant Golden Time). Du coup on suit des personnages un peu plus âgés que habituellement, ce qui ne les empêche pas d’être de sacrés idiots par moments. Notamment le duo principal, une sacré paire de scientifiques jusqu’au-boutiste qui va chercher à prouver scientifiquement la teneur de leurs sentiments amoureux. Il y a aussi l’adorable Kanade dont les galères étudiantes m’ont pas mal parlé sur ma propre situation universitaire à cette période-là. J’ai juste été moyennement fan du dernier personnage introduit par la série, qui a plus semblé servir de prétexte narratif qu’autre chose. Néanmoins ça n’empêche pas à Rikekoi d’être une comédie bien drôle avec ses moments tendres et attachants. Du coup, même si je ne l’espérais pas, je suis bien content de voir qu’on pourra en profiter davantage dans une seconde saison !

In/Spectre

12 épisodes | Crunchyroll

Stranger Case est une série qui a de nombreuses qualités. Visuellement impeccable avec une animation très propre, elle jouit d’une histoire mêlant histoires fantastiques à des enquêtes. Le tout avec un rythme parfaitement calibré, ce qui est d’autant plus important que l’intensité de l’action se joue au travers des très nombreux dialogues. Je pense notamment au combat des derniers épisodes qui s’est concrètement joué avec Kotoko écrivant sur un forum depuis son pc, assise à l’arrière d’une voiture pendant que son petit ami se faisait marave la tronche (vous en faites pas il est immortel donc ça va). Il y a d’ailleurs une très bonne alchimie entre les personnages, avec des répliques tantôt piquantes et tantôt touchantes. Ça aide là encore à entretenir le dynamisme général, et cette qualité me rappelle l’écriture de ‌NisiOisiN dans ses oeuvres.

Cependant, il y a quelque chose dans ce florilège de qualités qui est au-dessus du reste. Cet élément, c’est Kotoko Iwanaga, protagoniste de la série et déesse de la sagesse des esprits. Un titre qu’elle obtenue durant son enfance en étant enlevée par des yokais et dont elle paie de son oeil droit et sa jambe gauche. Elle résout depuis les troubles qui apparaissent entre le monde des humains et celui des esprits. Au départ elle ne paie pas de mine, surtout avec son handicap physique (elle se déplace constamment avec une cane car elle boite malgré sa prothèse). Et pourtant Kotoko est la colonne vertébrale de Stranger Case. Elle donne le la de la série, instaure un ton humoristique ou mystérieux comme elle l’entend et fait progresser l’intrigue avec malice et subtilité. Kotoko est la chef d’orchestre de l’anime, elle guide aussi bien les autres personnages que nous spectateurs. Le tout avec un charisme aussi puissant qu’unique, puisqu’elle est capable des plus belles tirades fantastiques que des blagues les plus beaufs.

Littéralement pour ce screen que j’ai débuté la série

Stranger Case est vraiment une excellente série, que je recommande chaudement à tous et surtout aux amateurs de mystères, d’enquête ou de fantastique. Mais il est difficile de l’imaginer sans Kotoko tant le personnage porte la série à elle seule. Une vraie leçon de comment un bon protagoniste peut faire passer une série de sympathique à véritablement excellente.

Asteroid in Love

12 épisodes | Crunchyroll

Adaptation plutôt surprenante d’un titre en provenance des magazines Manga Time Kirara (ceux publiant Gochiusa, Anima Yell, etc). son postulat de base est des plus classiques, clairement, avec une fille débutant sa vie au lycée et rejoignant un club centrée sur une thématique particulière. Ici ce sera l’astronomie mais également la géologie, au travers d’un club réunissant les deux. Il est constitué de cinq membres, Mari et Mikage, présidentes du club et en troisième année, Inose en seconde et enfin Mira et Ao les nouvelles. Et rapidement la série va développer les rêves et points de vue de chacune, avec leurs interrogations et leurs doutes. Comment penser son avenir ? Comment faire pour atteindre ses rêves ? C’est ce genre de questions que va poser Asteroid in Love avec une certaine justesse. Pour ma part c’est surtout le personnage de Mikage qui m’a le plus parlé avec ses propres doutes sur son futur. Les relations entre les personnages se développent avant tout via ces échanges de questionnements, mais aussi de leurs passions communes ou même divergentes. C’est l’autre point fort de la série, qui sait très bien transmettre la passion de ses personnages pour leurs domaines de prédilections. On a ainsi affaire à une bande d’adolescentes entièrement dévouées et passionnées, même quand cela est un peu plus technique ou figuratif.

Mikage 💖

C’est la plus grande qualité de la série, mais pas sa seule. Déjà il faut dire qu’elle est très jolie, colorée avec une super gestion de la lumière. La gestion du setup school life est lui aussi plutôt bien foutu, avec quelques évènements qui surviennent mine de rien assez rapidement. Et c’est cool, car ça change un peu du cheminement classique, dans le bon sens. Enfin parlons vite fait de Moe Moe, aka Moe Suzuya aka Suzu qui est mon personnage préféré de la série. Alors elle ne fait pas partie du club, mais c’est une amie de longue date de Mira et traine donc souvent avec elle. Fille de boulangers, elle affiche une franche bonne humeur et beaucoup d’énergie positive, encourageant ses amies. Elle est aussi sacrément rigolote avec certaines manies, et elle ne sera pas tant en retrait que ça des autres personnages en matière de développement puisqu’elle aura aussi sa petite évolution au cours de la série.

Un titre très positif et réflexif, au point que je m’étonne de ne pas avoir eu spécialement un coup de coeur dessus. Mais ça n’a guère d’importances, ce qui compte c’est bien que la série est d’une grande qualité et est clairement une des meilleures adaptations Kirara de ces dernières années. À essayer même pour ceux qui ne sont guère amateurs de moe et autres, les questionnements et les bons moments que l’on partage avec ses personnages en valent largement la peine !

Bofuri: Je Suis Pas Venue Ici Pour Souffrir Alors J’ai Tout Mis En Défense

12 épisodes | Wakanim

La présence de Bofuri dans ce bilan ne tenait finalement à pas grand chose, puisque ce qui m’a poussé à essayer la série est la traduction française de son titre “Je ne suis pas venue ici pour souffrir alors j’ai tout mis en défense”. Une référence franco-française rigolote qui se glisse parfaitement dans le plot de l’anime. On va y suivre Kaede Honjou (doublée par la chouette Kaede Hondo, cocasse) qui va rejoindre le tout dernier VRMMORPG à la mode dans le but de jouer avec son amie Sally. S’inscrivant sous le pseudonyme de Maple, elle va rapidement choisir une direction unilatérale pour son personnage : toute mettre défense. Et c’est parti pour les aventures d’une adorable forteresse vivante, qui débloquera toujours plus de capacités abusées.

L’histoire ne s’embarrasse pas d’enjeux lourds. On suit simplement Maple jouer, enchaîner les quêtes et events tout en rencontrant de nouvelles têtes. Détail sympathique également, c’est que notre brave héroïne débute seule, son amie n’étant pas disponible pour jouer dès le début. Maple découvre donc le jeu par elle-même avec son regard de grande débutante, n’étant visiblement pas familière aux jeux vidéos en général. Ce qui va l’amener à jouer de manière…particulière puisqu’outre sa maximisation en défense, elle la testera contre un monstre-lapin (un ennemi très basique en somme) pendant…plusieurs heures. C’est absurde, et ce n’est pas ce genre de situations improbables qui va manquer par la suite ! La conclusion du premier épisode résume d’ailleurs très bien l’esprit de la série : désarmée face à une hydre, elle va décider que sa meilleure option est de la grailler sale avec ses dents. Elle est tarée je vous dis.

She graille ses ennemis

Ce décalage dans sa manière de jouer est néanmoins ce qui va rapidement rendre Maple aussi attachante que redoutable. Sans s’en rendre compte, elle va devenir plutôt célèbre parmi les joueurs, que ce soit pour sa résistance quasi absolue et ses nombreux skills improbables. Le tout se mariant donc très bien avec l’aspect “chill” de la série, puisque le principal objectif de Maple est de…bien s’amuser ? Pas d’enjeux artificiels ou même de volonté d’être la meilleure donc, les seuls moments de “tensions” surviennent dans les events et certains combats, mais là encore tout se résume à simplement du jeu. Et bon sang que c’est génialement efficace, chaque épisode propose son lot d’aventures improbables dans une ambiance détendue et rigolote, centrées autour de Maple et de son groupe qui va rapidement s’étoffer. Dans ce dernier, je retiens essentiellement Iz la forgeron, car être doublée par Satomi Sato c’est déjà une sacré qualité, et Kasumi, car les sabreuses c’est toujours classe. Mais la plus importante du lot est clairement Sally, la fameuse amie pour qui Maple s’était mise à jouer le jeu. L’alchimie entre les deux marche bien, et on a quelques chouettes moments IRL entre elles à l’école par exemple. Ça reste assez rare, et j’aurais aimé en voir davantage, notamment pour approfondir leur relation et leur proximité.

Iz aussi aime les tenues cozy

Dernier point qui mérite d’être soulevé, c’est la qualité technique de l’anime. Déjà dotée d’un univers fantastique coloré, la série jouit en plus d’une animation qui sait hausser le ton quand nécessaire. Les divers combats sont rondement menés par une mise en scène efficace et des séquences dynamiques, appuyés par des effets visuels réussis et une CGI franchement propre. Ça m’avait assez surpris parce que l’action n’est clairement pas, à mon sens, un point central de la série. Et pourtant, Bofuri ne se prive pas d’être très qualitatif là-dessus et ce n’est pas pour déplaire. J’ose espérer que le ce soin sera toujours là pour la seconde saison de l’anime déjà annoncée.

Un excellent divertissement fun et tranquille, idéal pour ne pas se prendre la tête avec une héroïne adorable comme tout. Il n’en fallait pas plus pour me faire chavirer et voir en Bofuri déjà un de mes coups de coeur de cette année 2020. La perspective d’une suite me réjouit déjà, la série ayant mine de rien encore pas mal de potentiel. En tout cas on a là une comédie qui sait ce qu’elle veut faire et qui le fait très bien.

GeGeGe no Kitarô

97 épisodes | Crunchyroll

Ses personnages me manquent. Cette série me manque. Voilà ce que pense depuis qu’elle s’est conclue en mars dernier. Gegege no Kitaro, c’était 97 épisodes d’histoires surnaturelles, tantôt comiques, tantôt horrifiques, tantôt tendant vers la satire sociale, le tout avec une sacré bande de rigolos attachants (Ratichon compris). Nouvelle itération d’une grande et vieille saga de l’histoire du manga (débutée en 1960), on suit là encore les aventures de Kitaro qui doit se charger des problèmes entre yokais et humains. Il est toujours accompagné de ses amis habituels, dont notamment Neko Musume aka Minette, une fille yokai féline qui est “secrètement” amoureuse de Kitaro. Une des nouveautés est incarnée par Mana, jeune adolescente nippone qui va rapidement devenir amie avec Kitaro, sa bande et développera même une brillante amitié avec Minette, qu’elle affublera rapidement de ce surnom affectif.

Et que ce fut bon de suivre leurs péripéties ces deux dernières années ! Il y a une grande variété d’histoires, et même si elles impliquent toujours un yokai, cela ne sera pas toujours pour semer le trouble. L’épisode 6 illustre assez bien cet esprit, tout en proposant une des premières histoires pas mal émouvantes de cette série. Et même si on est sur un anime pour enfants (elle était diffusée le dimanche matin au japon), il ne se prive pas d’épisodes bien plus effrayants. Je trouve même que sur sa seconde moitié elle s’est un peu plus lâchée là-dessus, comme l’épisode 68 qui nous fait littéralement voyager en enfer. Après il y a aussi une pléthore d’épisodes plus détendus ou juste fun, et à ce jeu mon préféré est l’épisode 72 où un yokai répandant l’amour va donner lieu à pas mal de situations rigolotes, mais aussi à des moments très cool et émouvants de Neko Musume. En plus de ça il y a les arcs et le fil rouge principal qui apportent densité et suspense au récit. Là encore j’ai beaucoup aimé l’arc Backbeard, avec des esprits d’occident et des sorcières (Agnès trop chouette), et qui a amené une dimension épique plutôt bienvenue. Enfin il y a pas mal de réflexions sur la notion de bien et de mal, de comment rendre justice mais aussi du vivre ensemble (mais genre, littéralement). Là encore, Gegege no Kitaro se permet de faire les choses avec sérieux et sincérité concernant ces thèmes en les abordant dans leur complexité.

Néanmoins j’ai beau parlé d’épisodes horrifiques, émouvants et de questionnements complexes, mais Gegege no Kitaro parvient à faire tout ça en restant très agréable et, mine de rien, plutôt “léger”. Je dis ça notamment parce que je me suis rapidement mis à voir les épisodes le matin au petit déjeuner. Et pourtant dieu sait que je ne suis pas du genre à prendre ce temps-là, c’est dire à quel point ça passait bien. Surtout, une fois à jour c’était un vrai régal de retrouver un nouvel épisode chaque dimanche matin. Ça peut sembler anodin, mais je pense que le moment où l’on regarde une série peut avoir son importance et là c’était clairement un mélange gagnant. Je pourrais étaler mon amour pour cette série pendant encore un long moment, si vous voulez en apprendre un peu plus je vous renvoie à l’article que je lui avais consacré sur Journal du Japon.

Keep Your Hands Off Eizouken!

12 épisodes | Crunchyroll

La passion. Voilà ce qui résume au mieux l’esprit de la série. Au travers de son histoire au setup extrêmement classique du petit club lycéen, Eizouken réalise quelque chose d’unique. En nous faisant suivre Asakusa, lycéenne passionnée d’animation et dont la créativité est en constante ébullition, nous allons découvrir petit à petit le fonctionnement d’un studio d’animation. Va ainsi s’ajouter Mizusaki l’animatrice et Kanamori la productrice. Une base qui va s’étoffer par la suite selon les besoins de leurs productions et qui permettra toujours de cerner la production d’un anime, quel qu’il soit. On n’est pas dans une oeuvre aussi ancrée dans le réel que Shirobako, l’autre référence pour un anime parlant d’animation, mais la carte jouée par Eizouken reste maline et subtile. Très rapidement les postes et responsabilités de chacune s’illustrent nettement, nous faisant comprendre les difficultés qui peuvent survenir au cours d’une production. Mais il est aussi beaucoup question de l’animation dans un sens plus global, ainsi que de la création artistique en elle-même. La volonté de transmettre des émotions, de raconter des histoires ou d’imaginer des univers nouveaux à explorer, le tout avec des possibilités quasiment infinies. C’est cette flamme de passionnée que transmet Eizouken, et il y parvient très bien. Et la volonté de Mizusaki de vouloir faire les meilleures animations possibles force le respect, tout en montrant les motivations que doivent connaitre une majorité d’animateurs et qui fait encore plus mal quand on voit l’état actuel de l’industrie qui malmène bon nombre de staffs et de productions.

Eizouken communique parfaitement sa fièvre créative et est une vrai déclaration d’amour à l’animation en général. Ça donne carrément envie de se lancer dans la production d’anime ou même juste des projets créatifs de manière général. Il y a aussi son opening, Easy Breezy, au rythme dansant et frais qui s’annonce déjà comme un futur classique des karaokés en convention. Enfin l’autre évidence c’est que le tout est réalisé par Masaaki Yuasa, immense génie de l’animation japonaise qui n’est plus à son premier chef d’oeuvre. Surtout que le bonhomme a eu une sacré productivité ces dernières années, réalisant entre 2017 et 2019 trois films (Lou et l’ile aux sirènes, Ride your Waves et ‌The Night is Short, Walk on Girl) et deux séries, Eizouken donc et Devilman Crybaby. Je force un peu mais c’est vraiment une créateur à part dans l’industrie, et le voir faire l’adaptation d’un manga comme Eizouken était effectivement plutôt bien vu.

Seton Academy: Join the Pack!

12 épisodes | Crunchyroll

La seule série de la liste qui ne m’a guère plu, et c’est dommage car il y avait de bonnes idées. Le setup de base, autour d’un lycée accueillant uniquement des animaux pouvait être fun. Surtout que certaines adaptations anthropomorphiques étaient plutôt rigolotes, comme le lion ou les profs dinosaures. Mais déjà il faut relever que les “femelles” étaient quant à elles représentaient sous forme humaines avec quelques caractéristiques rappelant leur animal (oreilles, queue…). Enfin ce n’est pas le plus gênant, et ce n’est pas non plus un fan service ecchi assez facile voire graveleux par moments qui m’a le plus ennuyé. Non le vrai problème concerne pour moi le protagoniste qui est juste insupportable. Il se retrouve dans un lycée pour animaux alors qu’il semble les détester, voire leur vouer une haine profonde (tout en ayant d’assez bonnes connaissances à leurs sujets). Et il se privera pas de le rappeler durant toute la série en rabaissant constamment les autres personnages animaux. Même si par moments il leur vient en aide, c’est souvent plus par “obligation” que par réelle envie d’aider. Bon après il est grave en chien sur la seule étudiante humaine du lycée, mais genre vraiment en mode bien horny et ça aurait pu passer si c’était plus que purement sexuel. Bref, compliqué de se sentir impliqué par l’histoire quand celle-ci tente de donner bonne figure à un mec désagréable et égoïste.

Surtout que derrière, le reste du cast est tout de suite beaucoup plus sympa. La jeune louve, seconde protagoniste, est pleine d’énergie et rigolote. J’ai aussi bien aimé la panda star qui débarque vers le milieu de l’anime, ainsi que Miyubi la géniale paresseuse qui porte des pulls. Il y a aussi un bon délire sur les spécificité de certains animaux, qui donne une petite dimension instructive à la série. Donc c’est juste dommage d’avoir en plein milieu un “héros” aussi détestable, qui n’est jamais attachant et semble tirer ses gloires du seul fait d’être le protagoniste de l’histoire.

Heya Camp△

12 épisodes | Crunchyroll

Tandis que la seconde saison se profile pour cet hiver, on avait eu le droit à un petit rappel de l’esprit Yuru Camp début 2020. Dans un format court (3 minutes par épisodes), Heya Camp△ nous replonge ainsi dans son fabuleux monde de camping, de cozy et de promenades. Davantage centré sur le club de camping ce coup-ci, on évoluera avec elles dans divers endroits de leur préfecture. Un petit voyage mené dans la bonne humeur habituelle de la série qui se prête toujours aussi bien au rire et à la détente. Pas grand chose à dire de plus, c’est Yuru Camp qui fait du Yuru Camp et même en format court c’est bon à prendre. Vivement la saison 2 !!


Voilà qui conclut ce premier bilan de 2020 ! La prochaine partie sera consacrée aux saisons de printemps et d’été, que je traiterai conjointement vu leur nombre réduit de séries. J’y ajouterai probablement quelques paragraphes supplémentaires puisque c’est à cette même période que je me suis remis aux séries US !

Moi parfaitement confiant en ma capacité à pouvoir sortir la seconde partie avant la fin du mois

  1. En réalité je vise jusqu’à la fin février, mais je préfère ne pas trop m’avancer vu mon rythme de travail toujours aussi aléatoire. ↩︎
  2. C’est legit comme ça qu’est nommé le quartier dans la série donc bon voilà. ↩︎


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