L’année dernière (puisque j’ai mis un peu plus de temps que prévu pour sortir cet article), quand le premier confinement fut mis en place, je peux pas dire que ça allait super bien niveau moral personnellement. Surtout qu’à la même période se terminer Bofuri, ma série doudou du moment. Donc ouais, c’était pas trop la joie. Mais heureusement la saison de printemps est arrivée et…on ne pouvait pas sortir, toutes les conventions se faisaient annuler les unes après les autres, pleins d’animes se sont faits repousser à l’été, les sorties mangas étaient toutes reportées… Je rappelle ce contexte pas ouf pour dire à quel point les séries dont je vais parler dans cet article m’ont fait un bien fou. Réellement. Celles du printemps tout particulièrement, qui étaient toutes remplies d’amour et de tendresses. Si je me suis entêté à faire ce bilan, c’est même principalement pour leur rendre honneur. J’ai eu envie de parler de tout l’amour que j’ai pour elles après celui qu’elles m’ont donné, donc ouais j’ai essayé de caler encore plus que d’habitude ma flamme passionnée au centre de mes textes. J’espère que vous apprécierez !

Ah et concernant le “retard” de cet article : j’étais très occupé par mes études, puisque dans mon master on était en train d’organiser un évènement culturel numérique. À l’heure où sortira cet article, la seconde journée devrait se terminer mais vous pourrez quand même tout retrouver sur notre site Robins des Arts. Ça n’a rien à voir avec l’animation, les mangas et autres mais si vous aimez l’art ou êtes juste curieux, je vous invite fortement à venir y jeter un oeil ! Voilà voilà, sur ce bonne lecture ~

Les pépites printanières 🌸

Princess Connect! Re:Dive

12 épisodes | Crunchyroll

“Je ne suis pas du tout tombé dans la fièvre Pricone” serait un des plus grands mensonges de l’histoire si j’arrivais à le faire gober à quelqu’un. Pour le coup, la publicité faite au jeu mobile a été plus qu’efficace sur moi et quand sa sortie internationale fut annoncée, j’ai pas hésité une seconde pour me pré-inscrire. Mais au-delà du délire de gacha bourré de waifus en tout genre, c’est bien grâce aux qualités propres à l’adaptation anime que j’ai fini autant fan de la licence.

Elle a des peluches !!! (c’est chou)

Déjà, on retrouvait à la réalisation un certain Takaomi Kanasaki qui s’était chargé de Konosuba. Et on retrouve très vite sa patte dans Princess Connect, notamment avec un humour bien rythmé, jouant souvent sur des décalages absurdes. Ça s’est également senti avec une animation très énergique et des tronches improbables, frôlant régulièrement le cartoonesque (surtout concernant Kyaru). De surcroit, on a bénéficié de combats plutôt bien orchestrés avec de bons moments épiques, même si les ennemis en soient sont plutôt anecdotiques. Ajoutez à ça le character design déjà bien chouette de base et son univers de fantasy coloré, et on se retrouve avec un anime déjà très agréable visuellement.

Mais ce n’est pas tout, il y a également eu d’excellents choix faits pour l’écriture. Ne serait-ce qu’avec le traitement du “personnage principal” qu’est Yuuki, et j’insiste sur les guillemets. Dans le jeu, c’est l’avatar du joueur mais du coup il ne parle quasiment jamais et a pour principal trait de personnalité d’être gentil (le jeu ayant de légères tendances harems après tout). Et au lieu d’en faire un énième protagoniste générique, l’anime fait le choix de le proposer tout benêt, aidé par son amnésie qui lui fait redécouvrir les rudiments de la vie (genre ne pas manger de l’argent). Mais cette personnalité simple a deux effets positifs. D’une, ça le rend rapidement sympathique tant c’est un gentil garçon sans fioritures. Ensuite, il est finalement assez mis en retrait au niveau de l’intrigue ou même de la narration, au point que la véritable protagoniste de l’histoire c’est Pecorine. Et ce n’est pas du tout exagéré, que ce soit au niveau de l’intrigue ou de la narration, tout semble tourner autour d’elle. Ça laisse aussi plus de places à son développement ainsi que celui de Kyaru, qui est d’ailleurs le personnage évoluant le plus durant la série. Sa position de “perso dans le camp des méchants devant s’infiltrer dans celui des gentils” est bien exploitée, offrant des moments assez touchants sur la seconde moitié.

La relation Pecorine-Kyaru est

D’autant que la série a une grosse vibe tranches de vie. Notre quatuor principal, Pecorine, Kyaru, Yuuki et Kokoro (la “guide” de Yuuki en gros), forment rapidement la guilde des gourmets dont l’objectif est…de découvrir toutes les saveurs du monde entier. Ouais parce que la guilde a été formée par Pecorine qui adore grailler est c’est juste génial. Surtout qu’avec ça c’est une excellente cuisinière, un trait qui s’accommode très bien donc à sa personnalité de grande gourmande curieuse. Donc la série se concentre beaucoup sur le quotidien du groupe, avec beaucoup de petits moments de vie assez simples mais qui renforcent tellement leur attachement. Et même si certains épisodes tournent autour d’une quête ou d’une aventure, c’est souvent assez anecdotique ou prétexte à suivre ailleurs le groupe. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les moments que j’ai le moins appréciés de la série sont ceux où la guilde des gourmets n’est pas impliquée. Là encore le choix n’est pas anecdotique, parce que l’histoire adaptée dans l’anime n’est pas vraiment l’intrigue principale du jeu. Elles proviennent plutôt d’histoires annexes, souvent plus détendues donc que le scénario principal. Et si cela reste assez compliqué pour la plupart des personnages secondaires, que l’on voit souvent qu’un seul épisode, c’est extrêmement efficace sur le groupe de Pecorine. On apprend à les connaitre petit à petit, à suivre leurs péripéties, petites ou grandes, du quotidien ou de leurs aventures, à rire avec eux. Et quand à la fin on est confronté à des passages plus tristes, bah émotionnellement on est direct vachement plus impliqué.

Malgré une posture délicate, Kyaru devient de plus en plus attachante au fil des épisodes

Il y a beaucoup d’amour et d’humour dans Princess Connect Re:Dive et la série met facilement une bonne mood. Surtout avec une Pecorine constamment surmotivée (à manger) qui est un véritable moteur pour le groupe mais qui apporte également beaucoup de bonne humeur et de bienveillance à son entourage. Ce qui fera d’ailleurs mouche auprès de Kyaru, leur relation étant un autre point fort de l’anime. Les deux se complètent assez bien, et la gentillesse de Pecorine va vite contaminer Kyaru qui finira par y prendre gout. Là encore c’est une liberté prise par l’anime, car si dans le jeu les deux semblent avoir une relation assez proche, elles restent principalement intéressées par l’avatar du joueur. J’espère donc que la seconde saison continuera sur cette voie et développera davantage cette relation car il y a matière à faire. De l’amour et des amours, accompagnés par un appétit vorace pour les bons petits plats, voilà qui résume assez bien Princess Connect Re:Dive. Même sans s’intéresser au jeu ni même aux univers de fantasy en soi, les moments de détente et de rires que propose la série suffisent à en faire un visionnage plaisant.

Pecorine qui réconforte sa copine

Kaguya-sama: Love Is War – Saison 2

12 épisodes | Wakanim

Vous aussi vous pensez que la première saison de Kaguya-sama était une des meilleures comédies de ces dernières années ? Et bien sa suite c’est tout pareil, en mieux. Toutes les qualités déjà présentes dans la série ont été encore meilleures. On retrouve ce génial conseil des élèves, dans lequel les brillants Shirogane et Kaguya brillent par leur brillante intelligence mais aussi leur adorable bêtise d’amoureux silencieux. Toujours dans un esprit de joutes mentales permanentes pour savoir qui fera se déclarer l’autre, on les voit confronter à de nouvelles situations. L’anniversaire de Shirogane, une nuit étoilée sur le toit de l’école ou le classique verrouillage malencontreux de la remise du gymnase, les moments cocasses ne manqueront pas de mettre à mal nos héros (enfin surtout Kaguya pour le coup). Mais il en résulte ce même attachement à ces deux amoureux qui s’ignorent à moitié.

Quand tu sais que le premier atout de la série c’est Chika

Il ne faut pourtant pas regarder que le duo principal pour saisir toute la splendeur de cette seconde saison. Leur entourage a également brillé, et de nouvelles têtes ont fait leur apparition avec Iino Miko, une chouette forte tête aussi stricte que chou. Chika a encore été fabuleuse dans son rôle, comprendre être elle-même, un ouragan infernal de bêtise imprévisible, capable du meilleur comme du pire mais qui sait apporter tellement d’inattendu. Elle fut encore excellente dans son rôle de professeur qu’elle a repris à deux reprises et autant dire que ce sont toujours de grands moments. On a vu davantage Hayasaka, souvent à son grand désarroi, pour là encore des moments très funs et parfois plus mignons. Il me tarde d’en voir davantage de ce personnage qui reste encore très énigmatique à mes yeux. Enfin, comment ne pas évoquer Ishigami qui s’est payé le luxe d’un arc final fort touchant. Je regrette juste que certaines personnes semblent avoir mal interprété la moralité de son histoire, qui dégage néanmoins beaucoup de positif et dévoile une grande bonté d’âme du garçon. Et c’est une bonne manière de rappeler que si Kaguya-sama est une comédie hilarante, elle raconte aussi des histoires chargées d’émotions fortes, de sentiments chaleureux et tristes, qui font évoluer ses personnages. C’est le genre de séries où l’on rigole et pleure avec ses personnages, on les voit grandir, essayer, échouer et se relever. Couplé à cela une réalisation toujours plus incroyable, où la force de la mise en scène va clairement sublimer de nombreux moments. Et je ne peux que jubiler maintenant de savoir qu’une troisième saison, des oavs et surtout le manga en France nous attendant pour les mois et années à venir.

Kakushigoto

12 épisode | Wakanim

J’ai été complètement charmé par cette nouvelle série de l’auteur de ‌Sayonara Zetsubou Sensei. Alors on est loin de l’absurdité assez énervée et provocatrice de son titre phare, ce qui est assez compréhensible vu que dans Kakushigoto on suit Gotou, un père mangaka souhaitant plus que tout cacher son métier à sa fille, Hime. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est principalement un auteur de mangas humoristiques avec un humour plutôt graveleux, bref rien de très mature et dont il souhaite préserver sa fille. D’où le kakushigoto (littéralement travail caché) dans le titre, même si un autre secret plus familial semble entourer le duo. Car oui, on est ici face à un père veuf devant s’occuper seul de l’éducation de sa fille, une situation mine de rien assez peu représentée en général.

Elle c’est la prof de Hime et elle est doublée par Maaya Uchida c’est trop cool

Du coup la série va se concentrer essentiellement sur leur vie de famille, entrecoupée de moments au travail de Gotou et d’autres variétés de sa vie de père. Il y a alors beaucoup de douceurs, notamment quand notre jeune père s’occupe de sa fille et de son éducation, faisant preuve de maturité doublée d’une chouette bienveillance. Et ce ne sont pas les quiproquos qui vont les embêter, surtout qu’ils sont assez nombreux dans cette série jouant pas mal sur le double-jeu, qu’il soit conscient ou non. Pour l’humour, malgré le caractère très familial du titre, on garde une certaine folie et surtout absurdité typique à l’auteur. Surtout, c’est bien rythmé avec des vannes qui s’enchainent de manière parfois un peu énervée. Là-dessus, les nombreux personnages secondaires aident bien et de bien des manières. Les assistants de Gotou sont ainsi de joyeux lurons, notamment Ami Kakei doublée par une irrésistible Sakura Ayane (Rasuna Sumita, doublée par Kiyono Yasuno, est pas mal aussi). Il y a aussi son éditeur, un relou bête absolu mais terriblement drôle et bien dosé dans ce rôle. C’est d’ailleurs un autre aspect pas si secondaire que ça de la série, puisqu’elle parle pas mal du milieu du manga, le tout avec pas mal de dérision. Ce qui se révèle mine de rien plutôt interessant, même si on est très loin d’une vision “documentaire”, la série aborde des sujets ou des points de vue pas forcément très connus.

Frapper les gens c’est pas bien sauf si c’est lui

Au final le seul truc qui m’aura un peu déplu c’est la fin. Elle n’est pas mauvaise mais j’ai une impression d’insuffisance, comme si j’aurais voulu en voir plus. Mais ça me fait donc un excellent prétexte pour commencer le manga dès que possible, d’autant que son éditeur Vega vient tout récemment de revenir en force au sein de Dupuis. Surtout que j’ai entendu dire que l’anime adapte certes l’intégralité du manga, mais édulcore du coup un bon nombre d’intrigues secondaires avec d’autres personnages. Donc ouais, même en voyant l’anime on a encore pas mal à découvrir dans le manga.

Après l’anime vaut malgré tout le coup d’être vu en plus (avant ou après, comme vous voulez) pour sa patte graphique qui est absolument charmante. Très épurée, elle parvient à reprendre au poil la colorisation de son créateur et tant mieux car elle est très jolie. Du coup on se retrouve avec des trucs jolis partout c’est formidable ! Plus sérieusement, au niveau de la réalisation aussi c’est propre et efficace, économisant pas mal les effets tout en sachant mettre de l’impact là où il faut, notamment les moments comiques. Son opening et son ending sont eux aussi deux pépites, aussi bien pour leurs visuels que leurs musiques.

Un film récap incluant des scènes supplémentaires est actuellement prévu, et j’espère qu’on pourra l’avoir en France. En attendant, va falloir que je m’arrange pour acheter le manga car c’est vraiment un titre le mérite, rempli d’amour et de douceur.

My Next Life as a Villainess: All Routes Lead to Doom!

12 épisodes | Crunchyroll

Elle est juste trop forte Bakarina. Plus sérieusement, je pourrais dire d’elle des choses semblables à Kotoko dans la première partie de ce bilan. Globalement, My Next Life as a Villainess: All Routes Lead to Doom! est une très bonne série. Mais sa plus grande qualité, c’est bien sa protagoniste. Et elle complète merveilleusement bien ce quatuor printanier des plus qualitatifs où les sentiments positifs règnent. Ici, la série doit ainsi sa réussite à la bienveillance de son héroïne, Katarina (Bakarina c’est son surnom affectif parce qu’elle est un peu bête quand même).

Autre trait de personnalité majeur de Bakarina : she eats beaucoup.

Le concept de la série aide bien à mettre cet aspect en avant. Ainsi, Katarina se trouver réincarner en la méchante rivale d’un de ses jeux de drague favori (d’où le otome game dans le titre original, toutélié). Problème : cette dernière terminer au mieux exilée, au pire morte pour ses méchancetés. À partir de là, Katarina ne poursuit qu’un seul objectif : faire en sorte que les évènements importants du jeu ne se reproduisent pas et lui éviter ainsi une fin funeste. Pourtant, ce ne sont pas ses plans ingénieux (ahem) ni ses nouvelles compétences en jardinage qui vont l’aider, mais bel et bien sa gentillesse naturelle envers les autres. Le pire, c’est qu’elle le fait sans s’en rendre compte, notamment avec Mary et Alan. Il y a aussi un chouette épisode concernant la servante de Bakarina qui est simple mais fait mouche niveau attachement. D’autant que, via son expérience du jeu, on sait comment sont les autres personnages à l’origine. Et pour certains, c’était vraiment pas joli-joli avec pas mal de toxicités dans le lot (surtout Jerald, dépeint comme violent et manipulateur). Tous ces développements nauséabonds se voient donc tuer dans l’oeuf par une Katarine bourrée d’ondes positives et qui va leur apprendre au contraire l’amour de soi. C’est là-dessus que je la trouve formidable, ainsi que l’esprit global de la série : le bien appelle le bien, et la bienveillance naturelle de Bakarina en devient une expression des plus strictes. Dans l’esprit ça me fait pas mal penser à l’excellent film Klaus qui partage une idée similaire. Mais aussi et surtout à Mob Psycho 100 et cette scène légendaire de la première rencontre entre Mob et Reigen où ce dernier explique au jeune collégien qu’il n’est pas différent malgré ses pouvoirs, et qu’il lui suffit juste d’être “une bonne personne”. Des philosophies toutes simples mais tellement importantes.

Canoniquement trop forte

Bon, en dehors de ces histoires de positivité, il se trouve que notre chouette héroïne a aussi initié tout son entourage à autre chose : un amour fou. C’est assez évident vu la nature du jeu dont est tiré l’histoire, mais ouais Bakarina va se retrouver malgré elle avec un harem complet totalement dingue d’elle. Evidemment elle captera rien, même si souvent les dialogues ont la subtilité d’un bulldozer offrant des joutes verbales et autres échanges particulièrement croustillants. Élément appréciable, c’est l’égalité de traitement offerte entre les différentes romances de Bakarina peu importe le sexe des personnages. Ainsi, les romances avec des personnages féminins sont traitées avec autant d’importance et de crédibilité que celles des autres, ce qui mine de rien n’est pas si courant que ça. En dehors de cet aspect, ces romances s’étoffent rapidement, rendant assez drôle de voir un harem ultra déterminé se former autour de notre adorable cruche d’héroïne. D’autant que l’humour marche très bien, aidée par une Mayaa Uchida au top de sa forme dans le rôle de Bakarina. Je termine et je me rends compte qu’effectivement, j’ai presque parlé que d’elle. J’avais prévenu, mais c’est justement parce qu’à mon sens, toutes les qualités de la série passent par elle. Elle est à l’origine de nombreux gags, et c’est elle qui permet le développement positif de tout son entourage. Bakarina soigne ainsi le coeur de ses amis, et par la même occasion le notre.

Best aubergirl

Calme estival 🌻

Deca-Dence

12 épisodes | Wakanim

Si l’été fut plus que pauvre en nombre de séries, la faute au Covid-19, il n’en fut pas pour autant dénué d’intérêt, bien au contraire. Dans cette saison assez tranquille donc, il y avait Deca-Dence, un projet ma foi bien alléchant malgré un synopsis qui n’était pas sans rappeler très fortement L’Attaque des Titans*, en apparence du moins. Surtout, on trouvait à sa tête des personnalités plus que compétences comme Yuzuru Tachikawa, réalisateur des deux saisons de Mob Psycho 100 et créateur/réalisateur de Death Parade, excusez du peu. On trouve également le très chouette artiste Pomodorosa au chara design, et je vous recommande chaudement de le suivre partout1. Pour rester dans ce qui régale les yeux, la direction artistique de la série était assez incroyable. Ne serait-ce qu’avec sa forteresse mobile géante, Déca-Dence, la série sait imposer un univers unique malgré des inspirations assez évidentes. SnK pour le concept, déjà, mais aussi Mad Max avec ses paysages désertiques où se jouent des affrontements fou furieux et sanguinolents entre les Gears (des guerriers) et les créatures monstrueuses que sont les Gadolls. Mais Deca-Dence sait aussi très bien varier ses atmosphères et même ses univers. La série joue ainsi brillamment avec son style graphique, jusqu’à proposer quelque chose de radicalement différent par moments, mais toujours cohérent avec le reste. Enfin, tout ceci est surtout géré avec brio par Tachikawa qui exploite à merveille cette diversité, rendant le tout fluide et cohérent.

Natsume et un doggo rigolo-bizarre

Bon je me perds un peu parce que c’est un chouïa compliqué d’expliquer tout ça sans spoil. Mais pour résumer simplement, disons juste que Deca-Dence sait surprendre par des choix artistiques audacieux, qui donnent une dimension toute nouvelle à son histoire et plus d’amplitude à sa narration. Surtout que la série en a des choses à raconter, et tout d’abord une forte mood rebelle. C’est notamment cela qu’incarne sa protagoniste, Natsume (doublée par Tomori Kusunoki, la voix de Kotetsu dans Anima Yell!!!!), puisqu’elle souhaite devenir une gear (guerrière donc) alors que c’est une tanker (pas guerrière, en gros). Et c’est son désir de bousculer les choses, de ne pas simplement suivre la voie qu’on lui dicte, qui vont mener à de grands bouleversements pour Deca-Dence. Mais à commencer par Kaburagi, un vieux aigri qui en sait pas mal et auquel Natsume redonnera la force de se battre pour changer les choses. Une volonté d’agir pour changer, voire renverser un système, qui va si loin qu’on pourrait parler d’un récit quasi anti-capitaliste. Ce qui me permet d’ailleurs de signaler que, malgré mes comparaisons à SnK au niveau conceptuel (le reste de l’humanité est reclus dans un espace limité et fortifié, devant se battre contre des monstres pour assurer sa survie), son développement prend une direction totalement opposée à celle du célèbre manga. Clairement une des oeuvres majeures de 2020, bourrée de bonnes idées autant sur le fond que sur la forme.

The Millionaire Detective: Balance:UNLIMITED

11 épisodes | Wakanim

Visionnage imprévu de l’été dernier, ‌The Millionaire Detective – Balance: UNLIMITED n’en fut pas moins un visionnage des plus plaisants. Très propre visuellement, il propose un sympathique mix entre enquêtes policières et Iron Man, le tout en mêlant humour et thriller. Son protagoniste Daisuke Kambe résume à lui seul ce délire : c’est un millionaire qui rejoint de manière inattendue une brigade de police nippone, et il ne lésine pas sur les moyens financiers dans ses “enquêtes”. Il paye ainsi tout à coups de millions, des dégâts aux besoins matériels. Besoin d’un hélico d’urgence ? Aller hop, un petit chèque et c’est tipar. On est clairement dans l’abus, chaque épisode se termine d’ailleurs par la somme d’argent qu’il a dépensé. Mais c’est ce qui le rend aussi fun à suivre, avec un côté Tony Stark mais en beaucoup plus stoïque. Il utilise pas mal de gadgets technologiques derniers cris dont un assistant virtuel, voilà pourquoi il me rappelle plus Iron Man que Batman. Et s’il abord une élégance charmante, mon petit préféré est son acolyte (malgré lui) Haru Katou. Diamétralement opposé à Kambe, et pas seulement question finances, il a une mine bien plus fatiguée et un style assez négligé de manière générale qui fait son charme. À cela s’ajoute un Mamoru Miyano donnant de la voix à un personnage constamment au bout de sa vie et c’est un vrai régal. Les deux vont, sans surprise, se compléter l’un l’autre pour parvenir au bout de leurs affaires. J’évoquerais également la classe Suzue Kambe, plutôt calme mais qui sait se montrer explosive quand il le faut. Ainsi que Mahoro Saeki qui e a t s. Et qui pirate des trucs aussi. Et qui est doublée par Reina Ueda.

Une série policière bien sympathique donc, avec une ribambelle de chouettes personnages et dotée d’une patte visuelle des plus soignées. L’histoire nous tient longtemps en haleine et s’entrecoupe de moments plus légers bien sympa, comme la fois où Kambe a “fugué” de chez lui et a dormi chez Katou.

Séries

Le premier confinement fut pour moi l’occasion d’expérimenter un peu et de notamment tenter de nouveaux visionnages en dehors de l’animation japonaise. Une petite révolution pour moi mine de rien puisqu’en dehors du cinéma (dont ¾ des films de comics), ma consommation de productions “live” était très maigre, voire inexistante concernant les séries. Mais au diable tous ces animes dans ma plan to watch que je dois voir depuis dix ans, j’ai décidé d’élargir un peu mes horizons avec des séries US. Et mon premier pas ne se fit pas avec n’importe quoi, puisque ce fut avec The Office.

Et quelle expérience incroyable. Tout est écrit avec une grande justesse, à commencer par ses personnages. Dur de ne pas les aimer, tout particulièrement concernant Jim, Pam, Dwight et Michael. On est vraiment dans une tranche de vie banale et se jouant de la morosité du quotidien au bureau. La dimension reportage, ponctuant les épisodes de petites interviews des personnages, est maligne pour ajouter de la densité à la narration. Tandis que l’humour est lui d’une finesse exemplaire et n’a pas pris une ride sur des thématiques très actuelles alors que la série a débuté en 2005 !! Certains personnages sont complètement excessifs dans leurs personnalités (Dwight ce grand fou) ou carrément lourds, avec en tête Michael que l’on détesterait probablement s’il était notre patron. Pourtant, cela ne les empêche pas d’être follement attachants car leurs défauts, mais aussi leurs qualités, les rendent profondément humains. Cette humanité, justement, résume assez bien l’ensemble de The Office. On suit des personnages qui s’apparentent à de vraies personnes de la vie réelle, avec dont leurs lots de joies, de peines, leurs bons et mauvais moments, leurs réussites et leurs échecs, ainsi que leurs amours. Ce sont toutes ces émotions que réussit à très bien transmettre la série, toujours avec un équilibre impeccable pour éviter qu’un personnage ne tombe dans le réellement détestable. Puis il y a Jim et Pam, deux des plus adorables personnages de fiction que j’ai pu voir. Au fil de la série, il s’en passe des choses folles, absurdes et ridicules. Les moments cultes ne manquent pas dans la série, entre les pranks Jim/Dwight, les délires de Michael, juste Dwight et tout un tas d’autres moments. Une véritable pépite d’écriture remplie d’humanité qui nous fait adorer la vie de bureau barbante et morne de Dunder Mifflin.

Dans la foulée, je ne me suis pas arrêté en si bon chemin et j’ai donc rapidement enchainé avec d’autres séries. Il y a d’abord Brooklyn 99, une vraie série doudou ultra bienveillante qui tourne autour du quotidien d’un commissariat et ses agents complètement barrés. Les dynamiques entre les persos sont là encore excellentes, et la série sait aussi très bien traiter des sujets de société avec une grande justesse, notamment pour le racisme et l’homophobie. Dans la même veine j’ai vu Community, lui aussi exceptionnel même si plus inégal, surtout dans ses dernières saisons. Néanmoins, c’est bourré de bonnes idées ce qui donne de nombreux épisodes d’anthologie (tous ceux de paintball, celui en mode mafia, Halloween, les derniers de la saison 3…). Elle a aussi son lot de personnages adorables, et j’ai particulièrement adoré Troy et Abed qui sont une des plus belles bromance de fiction que j’ai pu voir. Enfin, Ted Lasso fut une belle surprise qui donna un peu de sens à mon abonnement offert d’Apple TV+ (est-ce que des gens payent cet abonnement de toute façon). Une autre pépite de bienveillance dans le milieu du football, et sait y inclure des thématiques assez osées dans ce contexte : masculinisée toxique, émancipation féminine… Mieux encore, elle le fait avec brio. Le personnage de Ted est d’une bienveillance absolue et ça ne sera pas sans conséquence pour son entourage. L’humour n’est pas en reste, loin de là, et sait aussi bien faire dans la subtilité discrète que la finesse grasse. Le football en lui-même est finalement assez secondaire, et sert davantage à poser un certain contexte socio-professionnel à l’histoire. Deux nouvelles saisons sont actuellement en production et la série doit revenir pour cet été. Énorme recommandation de ma part, de même que pour les autres séries citées précédemment qui valent toutes le coup d’œil !


Ainsi se conclut cette seconde partie de mon bilan de 2020. Comme dit dans l’introduction, j’ai mis pas mal de moi dans mes ressentis sur certaines séries, du moins encore plus qu’à mon habitude. Mais je suis assez content d’avoir pu exprimer tout le bien que je pensais de Kaguya-Sama, Princess Connect, Kakushigoto et Bakarina. Et de m’y essayer concernant The Office qui m’aura bouleversé à bien des niveaux.

La prochaine partie sera finalement la dernière. Je n’ai pas envie de m’étaler davantage dans des bilans et puis les séries dont je voulais le plus parler se trouvent dans cet article. Par contre je ne vais pas dire quand ça sortira, on voit bien ce que ça donne, hein. Sachez juste que comme d’habitude je ferai au plus vite, c’est juste compliqué pour moi de trouver du temps avec mes études désormais. En tout cas, la prochaine fois il sera question de séries vues hors saisons, ainsi que la dernière et prolifique dernière de l’année : l’automne ! (Oui je parlerai de Gochiusa évidemment que je vais en parler je veux parler de Chiya bon sang).


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