Coup de cœur immédiat pour The Moon on a Rainy Night dont j’ai lu les 2 premiers tomes le week-end dernier.
On y suit Saki, une lycéenne étudiant le piano, et Kanon, une camarade de classe sourde. Le manga se concentre sur leur relation, avec en toile de fond le rapport au handicap de Kanon.
Un yuri à la fois tendre et très cru sur la question du handicap et des rapports humains. Ça brasse assez large niveau thématiques, notamment au sujet de la surdité dont on sent le travail documentaire rigoureux en amont. De quoi proposer des perspectives variées sur la manière dont ce handicap peut influencer le quotidien de Kanon avec ce qui l’entoure, mais surtout dans ses interactions sociales. La place de Saki est beaucoup interrogée sur ce point, et malgré sa candeur, on sent les nombreux doutes qui la traverse sur ces questions complexes.
Le titre se montre parfois très intense au point de mettre mal à l’aise, mais c’est surtout qu’il traite certaines de ces questions très frontalement. Et c’est plutôt efficace pour pousser le lecteur à la réflexion. J’ai été agréablement surpris de voir certains sujets évoqués, comme la nuance entre égalité et équité pour envisager des modèles de société différents.
Et puis il y a ce couple d’amies follement attachantes, aux interactions tantôt maladroites, tantôt absurdes, mais toujours tendres. Une merveilleuse complicité se noue rapidement entre elles, et c’est un plaisir de les voir avancer ensembles. On sent que l’attirance de Saki pour Kanon n’est pas quelque chose avec laquelle elle est à l’aise, et j’ai hâte de voir ce que le manga en fera par la suite vu sa justesse sur le reste. En attendant, c’est toujours un plaisir de voir les moments de panique d’une amoureuse qui s’ignore. Je leur souhaite le meilleur.
Les deux premiers tomes sont disponibles pour le moment chez Meian, mais aucune date pour la suite. J’espère que ça ne tardera pas trop car là j’ai très très envie de continuer.
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